Elia Suleiman, le cinéaste palestinien reçoit un Vigo d’honneur pour l’ensemble de sa carrière

Le réalisateur Elia Suleiman a souvent joué dans ses films son propre rôle : celui d’un Palestinien de nationalité israélienne en quête d’un chez-soi sous l’occupation, entre les checkpoints et les bombes. © Samir Jordamovic / Anadolu via AFP

Figure rare mais emblématique du cinéma palestinien d’aujourd’hui, Elia Suleiman se verra remettre, le 17 octobre, un Vigo d’honneur saluant l’ensemble de sa carrière. Fils de résistant, le réalisateur d’Intervention divine et It must be heaven a souvent joué dans ses films son propre rôle : celui d’un Palestinien de nationalité israélienne en quête d’un chez-soi sous l’occupation, entre les checkpoints et les bombes.

Souvent comparé à Keaton ou Tati, Suleiman construit depuis trente ans une filmographie aussi drôle et mélancolique qu’elle est chargée politiquement. Il s’est aussi toujours battu contre les représentations déshumanisantes des Palestiniens à Hollywood. Se voit ainsi honorée une voix précieuse, alors que la guerre menée par l’État israélien en Palestine se fait chaque jour plus sanglante.