Gaza : au moins 30 personnes tuées par l'armée israélienne dans le camp de Jabaliya
Gaël De Santis
L'Humanité du 13 octobre 2024
Des réfugiés fuient le camp de Jabaliya dans le nord de la bande de Gaza, le 9 octobre 2024. © Omar AL-QATTAA / AFP |
Le camp de réfugiés, au nord de la bande de Gaza, est en état de siège. Au moins 30 personnes y ont péri, vendredi 11 octobre.
Un théâtre d‘opérations n’en chasse pas un autre. Les bombardements au Liban n’empêchent pas les forces dites « de défense » israéliennes de continuer d’attaquer la bande de Gaza. Bien qu’étant l’une des zones les plus détruites, depuis le dimanche 6 octobre, le camp de réfugiés de Jabaliya, situé au nord de l’enclave palestinienne, est à nouveau encerclé, cette fois-ci par les 401e et 406e brigades israéliennes, si bien que la population se trouve dans l’incapacité de suivre les ordres d’évacuation.
Israël y « démantèle les bastions du Hamas », a justifié le premier ministre Benyamin Netanyahou, dimanche 13 octobre. La population est la première victime des bombardements. Vendredi, 30 personnes ont été tuées et 8 écoles, servant d’abris aux populations déplacées, ont été touchées, selon la défense civile locale.
Même les États-Unis y ont été de leurs remontrances
La situation est à ce point tendue sur le terrain que même les États-Unis, fidèle allié de Tel-Aviv, y ont été de leurs remontrances. « Je suis vraiment inquiet par l’insuffisance de l’aide » qui parvient dans le nord de la bande de Gaza, s’est alarmé, vendredi, Antony Blinken, secrétaire d’État des États-Unis.
Par ailleurs, jeudi 10 octobre, une commission internationale indépendante de l’ONU chargée d’enquêter dans les territoires palestiniens occupés, présidée par la juriste sud-africaine Navi Pillay, avait dénoncé une « punition collective » contre les Palestiniens. Elle estime que « les attaques contre les établissements médicaux sont un élément intrinsèque de l’assaut plus large des forces de sécurité israéliennes contre les Palestiniens de Gaza ».