Chavez et Poutine ou l’origine des BRICS
Si la France veut s’arracher à la guerre et au déclin économique actuel, au fascisme, à l’ukrainisation, elle doit considérer la seule porte de sortie qui s’offre à elle. Alors que se multiplient les fermetures d’usine, le démantèlement des services publics, alors que la seule réponse de Macron et Le Pen son alter ego, est dans la guerre, les divisions, la fin des conquis sociaux, imposées par l’alliance atlantiste, l’UE, l’OTAN ou l’illusion d’une course à l’armement, il y a une voie et une seule qui est réaliste. Lutter en ordre dispersé pour la paix et contre la guerre sociale qui est imposée n’est pas suffisant, il faut un projet politique unificateur, une perspective.
Prendre conscience d’où viennent les périls réels et rejoindre le mouvement des BRICS. Il y a un tel enfumage sur ce que représente ce mouvement qu’il faut pour le comprendre et mesurer ce qu’il porte revenir aux origines. Pour mieux en comprendre l’évolution et à quel point la solution des problèmes tels qu’ils se présentent aujourd’hui n’est déjà plus celle d’il y a vingt ans quand Chavez et Poutine jetaient les bases d’une entente souveraine et “démocratique”.
Roussel, le leader du PCF qui a l’énorme avantage de “sentir” le peuple français est à la fois celui qui perçoit le mieux la nécessité de rompre avec les “collaborations” de la gauche mais qui, comme le PCF, encombré par les impasses de l’eurocommunisme, l’électoralisme et la méconnaissance des réalités géopolitiques n’arrive pas à franchir le pas qui s’impose. Il a besoin d’un parti qui retrouve sa capacité d’intervention et qui comprenne ce qui l’a frappé d’inertie…
Quand semble-t-il sur veto de Lula (qui a opéré un recentrage de sa politique en jouant ostensiblement sur Harris et une politique qui lui a valu un échec cuisant aux dernières élections régionales et municipales au profit de la droite traditionnelle) le président Maduro n’a pas été associé au BRICS, celui-ci a protesté en disant que le Venezuela était les BRICS. C’était la stricte vérité comme nous allons le voir à travers cet historique des relations entre Chavez et Poutine.
Des relations bilatérales entre deux “leaders” que tout oppose sinon la souveraineté de leur pays ; cet échange bilatéral devient le point de départ de l’élargissement de l’influence de chacun dans leur aire et de là face au déclenchement de la répression US, un projet mondial. C’est de cette expérience et d’autres comme l’Organisation de coopération de Shanghai en Asie que vont naitre les BRICS, conçus par les Russes et les autres participants comme un cadre souple qui bénéficie des pactes stratégiques avec des pays membres des Brics ou pas. le vice-président du gouvernement russe, Dmitri Tchernychenko le vice président de la Russie est ainsi venu signer ce weekend des accords bilatéraux avec Cuba et avec le Venezuela. Là encore l’historique de la relation entre Chavez et Poutine nous permet de voir, dix ans après la chute de l’URSS, ce qu’une expérience est devenue face à l’agressivité des Etats-Unis et de leurs “alliés”.
SUITE :