Grève à la BnF : les personnels passent à l’action !
Texte publié le 18 novembre 2024.
De nombreux personnels de la Bibliothèque nationale de France se sont mobilisés le 12 novembre 2024 pour défendre leurs emplois, leurs conditions de travail et leurs missions. L’administration a comptabilisé plus de 200 agents absents lors de cette grève.
Pourquoi une grève maintenant ?
Le projet de loi de finances 2025 du ministère de la Culture ne répond pas aux besoins de la BnF (la 3e plus grande bibliothèque du monde) et prévoit de nouvelles suppressions de postes portant à plus de 300 les destructions d’emplois depuis 2009.
Les négociations au niveau ministériel concernant les budgets sont toujours en cours et ne seront validés en Conseil d’administration de l’établissement que le mardi 26/11. Les agents de la bibliothèque sont donc appelés à une nouvelle assemblée générale le mardi 19/11 pour amplifier la mobilisation.
Ce que demandent les personnels de la BnF :
1. Emploi
La BnF a déjà perdu plus de 300 emplois alors que le périmètre de ses missions ne cesse de croître. Au lieu de détruire à nouveau des postes, il faut renforcer les effectifs, améliorer les conditions de travail et mettre fin à la précarité.
2. Rémunérations
- Il faut une revalorisation de la prime de fin d’année dont le montant est bloqué depuis 2015 (elle est désormais accessible à tous les contractuels > acquis des grèves de 2022). Cette prime à caractère social est intégrée au CIA versé en fin d’année.
- Il faut le versement de la prime d’ancienneté ! A la BnF, contrairement au reste du ministère, la prime de rééchelonnement indemnitaire n’a pas été versée. C’est un manque à gagner de 500 à 1500 euros/an pour les fonctionnaires de la BnF depuis 2021.
3. Missions
L’insuffisance des budgets et des effectifs a mis à mal les missions de la BnF : restriction d’accès aux documents pour les lecteurs le matin, baisses répétées des budgets acquisition et conservation des documents, près de 50 000 livres catalogués sommairement faute de moyens… A l’inverse il faut revenir à une BnF exerçant pleinement ses missions de service public.
4. Égalité femme/homme
Malgré la signature par plus de 850 collègues d’une pétition, la direction refuse de prendre en compte les spécificités des femmes en matière de santé : règles douloureuses, endométriose, ménopause, etc., qui peuvent engendrer la perte récurrente de jours de congés et des jours de carence en cas d’arrêt maladie. A la BnF (comme cela existe ailleurs), il est urgent de créer un congé de santé hormonale et d’appliquer le Plan interministériel pour l’égalité femmes/hommes.
Paris, le 18 novembre 2024