Guerre à Gaza : les États-Unis et BIDEN opposent à nouveau leur veto à un cessez-le-feu

Publié le par FSC

L'Humanité du 20 novembre 2024

 

Par la voix de son Ambassadeur auprès des Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, les États-Unis ont à nouveau mis leur veto à une résolution exigeant un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. © Sergey Guneev/Sputnik/ABACAPRESS.COM

 

Les États-Unis ont de nouveau déposé leur veto mercredi 20 novembre au Conseil de sécurité de l’ONU sur une résolution appelant à un cessez-le-feu « immédiat, inconditionnel et permanent » à Gaza. Inconditionnel soutien d’Israël, les États-Unis refusent toujours d’agir pour l’arrêt du massacre en cours.


Le projet de la résolution préparé par les dix membres élus du Conseil de Sécurité de l’ONU sur lequel les États-Unis ont déposé leur veto exigeait « un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties », mais aussi « la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages ». Le texte a recueilli 14 voix pour et une contre. Les États-Unis continuent de bloquer la paix à Gaza.
« Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages », a justifié après le vote l’ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait, par cette résolution, envoyé au Hamas « le message dangereux qu’il n’y a pas besoin de revenir à la table des négociations ». Ce texte « n’est qu’une trahison », a de son côté estimé l’ambassadeur israélien à l’ONU Danny Danon juste avant le vote, comptant sur Washington pour bloquer une adoption qui signifierait pour lui un « abandon » des otages.


« Le destin de Gaza hantera le monde pour les générations à venir »

Les rares résolutions adoptées par le Conseil de Sécurité de l’ONU n’appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l’abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan – sans effet sur le terrain –, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées d’une libération des otages, qui n’a jamais abouti.

« Le destin de Gaza hantera le monde pour les générations à venir », avait mis en garde leur ambassadeur à l’ONU Riyad Mansour. Pour lui, la « seule ligne de conduite possible » du Conseil est certes d’exiger un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, mais dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies, qui permet de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, notamment au travers de sanctions.
Le projet de texte n’y fait jamais référence. Pour rappel, le 14 novembre, un comité de l’ONU chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes faisait état d’une volonté « intentionnelle » de donner la mort, et « correspondent aux caractéristiques d’un génocide ».
 
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