Guerre au Liban : plus de 200 enfants tués en moins de deux mois, selon l’Unicef
L'Humanité du 19 novembre 2024
« Au Liban, de la même manière qu’à Gaza, l’intolérable se transforme tranquillement en acceptable » |
Plus de 200 enfants ont été tués au Liban, près de deux mois après l’invasion israélienne, a alerté l’Unicef mardi 19 octobre, soit en moyenne « plus de trois » par jour. Un peu plus de 1 100 enfants ont été blessés sur la même période selon du Fonds des Nations unies pour l’enfance.
« Bien que plus de 200 enfants aient été tués au Liban en moins de deux mois, une tendance déconcertante se dégage : ces morts sont accueillies avec inertie par ceux qui sont en mesure de mettre un terme à cette violence », a déclaré James Elder, porte-parole du Fonds des Nations unies pour l’enfance, mardi 19 novembre. Un peu plus de 1 100 enfants ont été blessés sur la même période, a-t-il ajouté.
Pour rappel, Israël a lancé une invasion terrestre le 1er octobre au sud du Liban, après avoir mené des bombardements intensifs dans tout le pays. « Nous devons espérer que l’humanité n’assistera plus jamais à un tel carnage d’enfants comme à Gaza, mais il y a des similitudes effrayantes pour les enfants du Liban » a également alerté le représentant de l’Unicef.
« L’intolérable se transforme tranquillement en acceptable »
« Au Liban, de la même manière qu’à Gaza, l’intolérable se transforme tranquillement en acceptable », a déclaré James Elder, dénonçant « une normalisation silencieuse de l’horreur ». L’Unicef « ne nomme pas » les responsables « mais quiconque suit les médias devrait avoir une idée assez précise de la manière dont ces enfants ont été tués, de l’endroit d’où les roquettes ont été tirées, de l’endroit où ces enfants se trouvaient, de l’endroit qu’ils fuyaient… la même chose qu’à Gaza », a relevé le porte-parole.
Plus de 3 500 personnes ont été tuées au Liban depuis le 8 octobre, selon le ministère de la Santé, la majorité depuis le 23 septembre. Au pays du cèdre, près de 900 000 d’habitants ont également été déplacés, selon l’ONU.