La CGT : Détention de Georges Ibrahim Abdallah : et si nous commencions 2025 par une victoire ?

Publié le par FSC

PUBLIÉ LE 20 NOV. 2024

 

Georges Ibrahim Abdallah, militant marxiste propalestinien, est un des plus vieux détenus politiques d’Europe. Alors qu’il a toujours nié les faits, il a été condamné en 1987 à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité dans l’assassinat de deux diplomates étasunien et israélien. Il est libérable depuis 1999.

Depuis 25 ans, il a déposé 11 demandes de libération conditionnelle. Certaines ont été acceptées par les juges mais remises en cause par le parquet ou le gouvernement : par exemple en 2013, les juges d’appel ont validé la libération en la soumettant à l’expulsion du militant vers le Liban. Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, avait refusé de délivrer l’arrêté d’expulsion prolongeant de fait la détention.

Le 15 novembre 2024, le tribunal d’application des peines a accepté sans condition la demande de libération conditionnelle. Cependant, le parquet national anti-terroriste poursuivant son acharnement judiciaire scandaleux, a fait appel. Il est suspensif.

La CGT, engagée de longue date pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, rappelle son exigence qu’il soit libéré au plus vite.

Cette récente décision verra-t-elle enfin la libération de Georges Ibrahim Abdallah et la fin de ce que ses soutiens considèrent comme une peine de mort lente ? Comment les gouvernements étasuniens et israéliens vont-ils réagir alors qu’ils ont pesé fortement sur la situation de Georges Ibrahim Abdallah en France ?

Le traitement inhumain réservé à ce détenu politique qui n’a jamais renoncé à son engagement révolutionnaire soulève de nombreuses questions en termes d’État de droit. Certaines de ces questions font écho aux alertes exprimées par la CGT et la Confédération Syndicale Internationale, en matière de respect des libertés syndicales et politiques : la répression militarisée des mouvements syndicaux et politiques, la politisation de la justice, les difficultés de porter dans l’espace public certains combats comme celui pour la Palestine, le recours à la qualification de « terrorisme », à la menace « islamiste » pour mettre en œuvre des mesures policières préventives et répressives, la limite ténue entre justice et vengeance…

Dans trois mois, la justice dira si oui ou non Georges Ibrahim Abdallah peut rentrer libre au Liban. La CGT espère que 2025 commencera sur cette belle victoire du droit et qu’elle augurera de nombreuses victoires sociales. Pour Georges Ibrahim Abdallah. Pour toutes celles et tous ceux qui se battent pour le respect de l’État de droit, la justice et la transformation sociale.

Montreuil, le 20 novembre 2024

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