Montée de luttes : l'exemple de la Haute Garonne
Emplois supprimés au Département. Les agents en grève près de Toulouse, la patronne de la CGT débarque
Les agents du Conseil départemental de la Haute-Garonne occupent ce jeudi 14 novembre 2024 un local technique du Département à Portet-sur-Garonne près de Toulouse, afin de protester contre les coupes budgétaires récemment annoncées pour les collectivités, qui vont se traduire par des suppressions de poste.
400 à 500 suppressions de postes annoncées pour 2025
Raphaël Croset, le secrétaire général de la CGT du Conseil départemental, dénonce auprès d’Actu Toulouse la dureté des annonces en question : « L’exécutif a fait le choix de supprimer 500 postes pour 2025 (le président Sébastien Vincini a de son côté évoqué 400 à 500 postes, NDLR) et de ne pas remplacer deux départs à la retraite sur trois. Sans oublier les autres mesures, notamment relatives au temps de travail. Ils ont décidé de taper fort ! »
« On se croit dans une entreprise du CAC40 »
« Les Départements ont moins de ressources, nous ne le contestons pas. Il faut faire des choix, c’est certain. Mais pourquoi justement le premier choix consiste à raboter 20 millions d’euros sur la masse salariale ? », explique le secrétaire général de la CGT, avant de conclure : « On se croit dans une entreprise du CAC40 ».
Un échange au point mort
Les grévistes qui occupent le site de Portet-sur-Garonne assurent avoir pour le moment reçu une réponse négative de leur direction concernant une discussion, comme le précise Raphaël Croset : « Nous sommes prêts à discuter, mais ils ne veulent pas, car ils considèrent qu’on tient le site fermé ».
Préavis illimité
Un préavis de grève illimité a été déposé. « On reste sur place », souligne Raphaël Croset. « Nous avons prévu de refaire un vote en fin d’après-midi ce jeudi 14 novembre pour savoir si nous continuons ou non. Quoi qu’il en soit, une grande assemblée générale est d’ores et déjà prévue le mardi 19 novembre 2024, afin de discuter avec l’intersyndicale des suites à donner. Aujourd’hui, ce n’est que la première étape, mais il y en aura certainement beaucoup d’autres. »