Il existe un nouveau rapport de forces mondial et l’Assemblée générale de l’ONU en témoigne dans son vote en faveur de l’Etat Palestinien
Oui à côté de la création de nouvelles institutions internationales comme les BRICS, il y a une transformation du rapport de force mondial sous cette influence, qui impose une nouvelle politique, la seule capable de créer la paix et les coopérations.
Jusqu’à quand le conseil de sécurité avec les USA pourra-t-il bloquer l’unanimité de telles exigences, celle d’un état palestinien comme celle de la fin du blocus de Cuba, des exigences profitables à tous les peuples, toutes les nations. Il faut également considérer en quoi la position de la France, tous les intérêts réels de notre pays vont dans le sens de l’assemblée, celui historique des communistes et des gaullistes.
Notre invite à voir cette situation géopolitique y compris l’adhésion aux BRICS est en fait plus réaliste qu’il n’y parait et elle crée les conditions d’un rassemblement politique crédible
L’assemblée générale de l’Onu, à New York, le 29 septembre 2024. Photo d’illustration.© BENOIT DOPPAGNE / Belga via AFP
L’Assemblée générale de l’Onu a plaidé mardi 3 décembre pour la fin de l’occupation israélienne des territoires palestiniens et la création d’un État palestinien. Elle convoque pour juin une conférence internationale visant à faire avancer la solution à deux États.
L’Assemblée générale de l’Onu a plaidé, mardi 3 décembre 2024, pour la fin de l’occupation israélienne des territoires palestiniens et la création d’un État palestinien. Dans une résolution adoptée par 157 voix pour, 8 contre (dont États-Unis, Israël, Hongrie) et 7 abstentions dans le cadre de l’examen annuel de la question palestinienne, l’assemblée « réaffirme son appui indéfectible, conforme au droit international, au règlement prévoyant deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, à l’intérieur de frontières reconnues sur la base de celles d’avant 1967 ».
Insistant sur la nécessité d’engager des « négociations crédibles » pour le processus de paix au Proche-Orient, l’Assemblée a décidé de convoquer pour le mois de juin à New York une « conférence internationale de haut niveau pour le règlement pacifique de la question de la Palestine et la mise en œuvre de la solution des deux États », qui sera coprésidée par la France et l’Arabie saoudite.
« Agir de façon responsable »
D’ici là, le texte appelle les parties à « agir de façon responsable » afin d’inverser « les tendances négatives, y compris toutes les mesures prises sur le terrain qui contreviennent au droit international ».
Plus spécifiquement, l’Assemblée réclame une nouvelle fois que « les droits inaliénables du peuple palestinien, au premier rang desquels viennent le droit à l’autodétermination et le droit de créer un État indépendant, soient réalisés ».Vidéo associée: Un rapport de Human Rights Watch dénonce “des crimes de guerre” israéliens à Gaza (Dailymotion)https://geo.dailymotion.com/player/xffdq.html?video=x9956rk&mute=true&loop=false
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Se basant sur les récentes décisions de la Cour internationale de Justice, elle demande également qu’Israël « mette fin à sa présence illicite dans le Territoire palestinien occupé dans les plus brefs délais » et cesse toute colonisation. L’Onu considère l’ensemble des territoires palestiniens — Cisjordanie, Jérusalem-Est et Gaza–, comme occupés.
En dépit de son retrait unilatéral de la bande de Gaza en 2005, Israël est considéré par le droit international comme la puissance occupante de ce territoire conquis lors de la guerre israélo-arabe de 1967.
« L’occupation doit cesser »
« La question de la Palestine est sur l’agenda de l’Onu depuis son origine et reste un test critique pour sa crédibilité et son autorité », a commenté avant le vote l’ambassadeur palestinien à l’ONU Riyad Mansour.
C’est une résolution de l’Assemblée générale de 1947 qui avait partagé la Palestine, alors sous mandat britannique, en deux États indépendants, l’un arabe, l’autre juif, et une zone internationale autour de Jérusalem. Mais seule la création d’Israël avait alors été proclamée, le 14 mai 1948, provoquant une guerre entre le nouvel État et plusieurs pays arabes.
« L’occupation doit cesser », a martelé Riyad Mansour, accusant le gouvernement israélien de vouloir « détruire et déplacer la population pour annexer la terre ». « Cela condamne le peuple palestinien, le peuple israélien et notre région à une succession de guerres qui peuvent et doivent être empêchées ».