Israël bombarde le Liban malgré la trêve

Publié le par FSC

L'Humanité du 03 décembre 2024

 

Au moins 9 personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes sur le sud du Liban, selon les autorités libanaises, alors que le cessez-le-feu a été annoncé. Marwan Naamani/ZUMA Press Wire/ABACAPRESS.COM


 

Neuf personnes ont été tuées lundi 2 décembre dans des frappes israéliennes sur des villages du sud du Liban. Une réplique, selon l’armée israélienne, aux tirs du Hezbollah en direction d’une zone contestée aux confins du Liban et de la partie du Golan syrien occupée et annexée par Israël qualifié de « violation grave » de l’accord de cessez-le-feu par Benyamin Netanyahou. Mais Israël avait déjà frappé le pays du Cèdre dès la semaine dernière, deux jours après l’annonce de la trêve.


Malgré la signature d’un cessez-le-feu, mardi 26 novembre, Israël a de nouveau bombardé le sud du Liban, lundi 2 décembre, tuant neuf personnes. Le ministère libanais de la Santé a indiqué que ces raids avaient fait cinq victimes dans le village de Harris puis quatre dans celui de Tallousa, dans le sud du pays.


De son côté, l’armée israélienne a annoncé avoir frappé des dizaines de cibles du Hezbollah à travers le Liban, notamment « des rampes de lancement et des infrastructures terroristes » alors qu’un peu plus tôt Benyamin Netanyahou, avait qualifié de « violation grave » de l’accord de trêve les tirs du Hezbollah en direction d’une zone contestée aux confins du Liban et de la partie du Golan syrien occupée et annexée par Israël, promettant de « réagir avec force ».

Des bombardements israéliens répétés


Si dès la semaine dernière, seulement deux jours après l’annonce de la trêve, l’armée israélienne avait déjà reconnu des bombardements, le ministre israélien Gideon Saar a rejeté toute accusation de violation du cessez-le-feu. « Au contraire, Israël le fait respecter » en réponse « aux violations du Hezbollah qui appellent une action immédiate », a-t-il affirmé.
Plus tôt dans la journée lundi, un drone israélien a également ciblé un poste militaire libanais dans le Hermel, dans la plaine orientale de la Békaa, loin de la frontière avec Israël, blessant un soldat, selon l’armée libanaise. Un homme a par ailleurs été tué par une frappe de drone israélien sur le village de Marjayoun, proche de la frontière, selon le ministère de la Santé libanais.


Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, allié du Hezbollah et qui a négocié la trêve en son nom, avait alors affirmé qu’Israël avait violé à « au moins 54 reprises » le cessez-le-feu, appelant le comité chargé de le superviser, qui comprend les États-Unis et la France, « à entamer urgemment son action et contraindre Israël à arrêter ses violations et se retirer » du territoire libanais.


Les États-Unis, principal allié d’Israël, ont affirmé que la trêve en vigueur depuis le 27 novembre tenait et qu’ils examinaient les accusations des deux camps tandis que le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a pour sa part insisté lundi auprès de son homologue israélien, Gideon Saar, sur « la nécessité que toutes les parties respectent le cessez-le-feu », a indiqué son ministère.
 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
Aucun honneur, aucun respect de la parole donnée ni de la signature de cessez-le-feu. Le gouvernement sioniste affirme son fascisme et son inhumanité ( mais c'est un pléonasme ).<br /> c(r)on, le prétendu président français n'est-il pas de la même engeance ?
Répondre