La CGT en tête, les élections professionnelles des TPE démontrent la nécessité d’un syndicalisme de classe, à l’opposée de la CFDT CES
REPRIS en partie du site Initiative Communiste du PRCF et du site Commun Commune:
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Le communiqué de la CGT :
La CGT conforte sa place de première organisation représentative des salariés des très petites entreprises avec 27,64% des voix, et creuse l’écart en finissant près de 13 points devant la 2e organisation syndicale.
Pour la quatrième fois, les 5 millions de salariés des très petites entreprises (TPE, moins de 11 salariés) ont été appelés à voter pour les élections professionnelles du 25 novembre au 9 décembre dernier. Ces élections déterminent la capacité des syndicats à négocier au niveau des branches comme au niveau interprofessionnel. Elles définissent la composition des Commissions Paritaires Régionales Interprofessionnelles (CPRI) et le nombre de conseillers et conseillères prud'homaux.
La CGT en ressort victorieuse ! Elle conforte sa place de première organisation représentative des salariés des très petites entreprises avec 27,64% des voix, et creuse l’écart en finissant près de 13 points devant la 2e organisation syndicale. La CGT, ses candidates et candidats remercient les électrices et électeurs qui nous ont témoigné leur confiance. C’est un message fort envoyé en direction des pouvoirs publics et des entreprises : par ce vote, les salariés des TPE ont fait le choix du syndicalisme de lutte et de proximité porté par la CGT pour conquérir de nouveaux droits.
Ce vote renforce la détermination de la CGT à agir avec les salariés des TPE pour gagner notamment :
- Des augmentations immédiates des salaires face à une inflation devenue pour l’immense majorité insupportable ;
- La 6ème semaine de congés payés ;
- Un droit aux vacances, aux activités culturelles et à la pratique d’une activité sportive de qualité comme le permettent les CSE pour tous les autres salariés.
Ce vote est un signal d’envergure adressé au patronat et au gouvernement, d’autant qu’il se conjugue à l’annonce d’une CGT en progression de ses effectifs. Ainsi, nous proposons aux salarié.es des TPE de nous rejoindre et d’agir avec nous.
Pourtant ces élections n’ont mobilisé que 4,09% de votants, soit 218 926 salariés. La CGT dénonce les nombreux dysfonctionnements observés tout au long de ce scrutin qui ont empêché la participation. Dans un sondage dévoilé par la CGT en octobre 2024, plus de 50% des salariés des TPE n’étaient même pas au courant de ces élections !
Les pouvoirs publics n’ont pas joué leur rôle : peu d’information auprès des salariés, non-inscription de certains électeurs, non réception des courriers pour voter, difficultés d’accessibilité au vote en ligne...
Depuis la suppression des élections aux conseils de prudhommes en 2014, la représentativité des organisations syndicales est définie par l’agglomération des résultats aux élections CSE et aux élections TPE. Résultat : la participation s’est effondrée et des millions de salariés sont exclus du vote : les privés d’emploi, les salariés des entreprises dans lesquelles il n’y a pas de candidats au CSE et la grande majorité des salariés des TPE. La CGT appelle les pouvoirs publics à remédier à ce grave problème démocratique !
La CGT appelle donc le gouvernement et le patronat à :
- Revoir les modalités d’organisation des prochaines élections pour les faire évoluer vers un vote sur liste avec une période de vote commune à tous les salariés issus des petites et grandes entreprises, du public et du privé ;
- Ouvrir des négociations pour faire évoluer les CPRI : elles doivent être organisées en proximité, à maille départementale et disposer de vraies prérogatives et moyens d’intervention pour les élus ;
- Rétablir les élections aux conseils prudhommes.
Montreuil, le 20 décembre 2024
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C’est un résultat indéniable et décisif aux élections professionnelles des TPE 2024 : la CGT sort grande gagnante des élections des TPE, un scrutin de liste organisée sur sigle. La CGT remporte 27,64% des suffrages, avec plus de 13 points d’avance sur la 2e organisation la CFDT qui obtient 14.9% des voix.
- CGT : 27.64% – (2021 : 26.31%)
- CFDT : 14.86 % (2021 : 16.46%)
- UNSA : 14.38% (2021 : 15.89%)
- FO : 11.69% (2021 : 13.84 %)
- CFTC : 8.29% (2021 : 5.9%)
- Solidaires : 5.34% (2021 : 4.27%)
- CFE CGC : 4.10% (2021 : 3.85%)
- Syndicats gilets Jaunes : 3.26% (2021 : 0%)
- CNT SO : 2.2% (2021 : 1.98%)
- CAT : 1.1% (2021 : 1.15%)
- Union des Syndicat Anti précarité : 0% – (2021 : 0.83%)
La CGT dans sa campagne avait mis en avance les revendications d’augmentation immédiate des salaires, celle du droit aux vacances. La CGT améliore donc son résultat par rapport à avril 2021, où elle avait obtenue 26.31%
Cependant ce scrutin marque aussi l’éloignement des 5 380 351 salariés des TPE de la syndicalisation, puisque seulement 209 831 ont pu prendre part au vote avec une participation de seulement 4.07%. C’est 21% de moins qu’en 2021 ou 265 762 s’était exprimés .
De fait, à l’opposé du discours triomphaliste de Sophie Binet sur ces résultats, il faut observer d’une part l’abstention massive signe d’un éloignement du syndicalisme du terrain des salariés, l’entreprise. Un éloignement auquel la stratégie dite de syndicalisme rassemblé avec la CFDT est bien loin de répondre, courant de colloques en événements, de priorité donnée à la mobilisation des forces militantes pour s’assembler aux ONG de la sociale démocratie plutôt qu’à l’organisation de la lutte des classes sur le terrain des salariés avec les UL et les UD. D’autre part, le syndicalisme d’accompagnement patronal continue de profiter largement du syndicalisme rassemblé, lui qui a aidé à faire gagner toutes les contre réformes anti sociale de ces dernières années, notamment la réforme des retraites dont il était l’un des moteurs en 2019 avec le projet de retraites à points voulu par le bloc CFDT UNSA. Car ce bloc se taille une part électorale relativement stable de 41.63% en 2024 ( 42.1en 2021) pour la CFDT, l’UNSA, la CFTC et la CFE CGC. Les syndicats de combats, selon que l’on y inclus FO ou non pèsent 50.13% (38.44% hors FO), en augmentation uniquement grâce aux gilets jaunes par rapport à 2021 et ses 32.56% hors FO (46.4%). Ces chiffres – d’abord la progression de la CGT après la mobilisation décisive et impactante des bases syndicale de classe de la CGT lors de la bataille des retraites en 2023 (énergie, chimie, cheminots, en particulier) ensuite la percée du syndicat Gilets Jaunes, sans oublier la progression de Solidaires – montrent que la dynamique des travailleurs dans les petites entreprises est bel et bien le fait du syndicalisme de lutte.
A contrario l’appel de la honte à défendre le système des confédérations jaunes CFDT, CFTC FO et CFE CGC avec le MEDEF, la CPEM et l’U2P
Après la dissolution, puis la censure du gouvernement ultra minoritaire de droite extrême Barnier, l’illégitime président Macron enfonce le pays dans la crise politique et institutionnelle pour refuser d’exécuter le changement de politique exiger par les français dans les urnes. C’est qu’il préside à conserver à tout prix la politique d’austérité et d’écrasement anti sociale et anti populaire, en un mot d’exploitation et de misère, qui lui est dictée par la commission européenne et l’OTAN. Elle peut se résumer en un mot d’ordre : l’argent pour la guerre et les milliardaires. Ce qui est la même chose. Et donc pour sanctifier aux critères de Maastricht (pas plus de 3% de déficit budgétaire) et de l’OTAN (au moins 2% du PIB de budget militaire et désormais même 3%), Macron coupe dans les retraites, dans les hôpitaux publics, dans l’éducation nationale et les salaires des enseignants. Le même coupe dans les budgets des départements et des communes. Mais il préservent à tout prix les allégements et cadeaux fiscaux aux milliardaires et leurs multinationale. Le tout avec le soutien affiché du RN du clan Le Pen.
Communiqué suivant que nous avons dénoncé :