Préparation macronienne à la répression : Grenades de désencerclement : le ministère de l’Intérieur lance un appel d’offres pour une commande de 27 millions d’euros
ça ne les empêche pas de critiquer à grand fracas l'usage policier de grenades lacrymogènes en Géorgie.
Car là il s'agit de tenter de déstabiliser un gouvernement qui ne plaît pas à l'union européenne.
Toujours le deux-poids-deux-mesures !
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Le ministère de l’Intérieur lance un appel d’offres de 27 millions d’euros pour des grenades de désencerclement. Cette nouvelle commande, prévue pour durer quatre ans, est quinze fois supérieure à la précédente, qui date de mai 2019. Selon le magazine « Politis », qui a dévoilé l’offre, les entreprises ont jusqu’au 14 mars 2025 pour se manifester.
Les grenades de désencerclement sont considérées comme du « matériel de guerre ».
© Davood Maeili/Middle East Images/ABACAPRESS.COM
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De 120 000 à 360 000, c’est le nombre de grenades de désencerclement qui pourraient se retrouver à disposition de la police nationale et de la gendarmerie. Le magazine indépendant Politis a révélé, ce mercredi 20 novembre, le nouvel appel d’offres réalisé par l’État français pour du matériel à destination du ministère de l’Intérieur. Apparu sur le bulletin officiel des annonces des marchés publics (Boamp), mardi 19 novembre, l’appel pour la « fourniture de grenades à main de désencerclement pour les forces de police et de gendarmerie » est, plus que par sa nature, inédit par son ampleur : 27 millions d’euros.
À titre de comparaison, rappelle l’hebdomadaire, la précédente commande de grenades de désencerclement, datant du 1er mai 2019, atteignait seulement les 1,84 million d’euros. Cela représente un appel d’offres quinze fois supérieur pour 2024. Les entreprises intéressées ont jusqu’au 14 mars 2025 pour tenter de remporter la mise : des stocks de grenades produits et écoulés pendant quatre ans.
Introduites en 2004 sous l’aval de Nicolas Sarkozy
Cette annonce fait suite à une précédente commande de grande ampleur – la plus importante en dix ans -, pour plusieurs gammes de grenades (sauf de désencerclement, donc), qui atteignait les 78 millions d’euros. Déjà révélé par Politis, en novembre 2023, l’appel d’offres concernait des grenades assourdissantes et lacrymogènes.
Les grenades de désencerclement ont été introduites en 2004, sous l’aval du ministre de l’Intérieur de l’époque, un certain Nicolas Sarkozy. Elles consistent en une explosion à même le sol, qui projette des balles en caoutchouc sur toute personne se trouvant à proximité. Il faudra attendre seize années pour qu’un gouvernement décide de changer de modèle, la première gamme étant jugée trop dangereuse. Le 11 septembre 2020, le ministère dirigé par Gérald Darmanin annonce qu’un nouveau modèle va être utilisé. Son nom : la Genl, pour « grenade à éclats non létaux ».