1er janvier : Pétroplus, usine de Petit-Couronne, menacée de fermeture par les banques. Standard and Poor’s a baissé la note de Pétroplus. Pendant ce temps-là, Sarkozy de Neuilly se gave...

Publié le par FSC

Filpac CGT

vendredi 30 décembre 2011

Les salariés de la raffinerie Petroplus risquent de déchanter au lendemain des fêtes. L’entreprise n’a plus d’argent pour acheter du brut et faire tourner l’usine.

Les salariés des raffineries françaises sont inquiets. Comme dans le reste de l’Europe d’ailleurs.

Dernière victime en date : la raffinerie de Petit-Couronne, près de Rouen, 550 salariés et 350 sous-traitants.

A court de liquidités, dans l’incapacité de décrocher de nouveaux crédits auprès des banques et donc d’acheter du pétrole brut à raffiner, le site, propriété du groupe suisse Petroplus, n’a plus que quelques jours de réserves dans les cuves.

« Jusqu’à lundi soir grand maximum, précise Yvon Scornet, délégué syndical CGT. Après, nous serons dans l’obligation de lancer les procédures d’arrêt de la raffinerie. Comme nous sommes sur un site Seveso (NDLR : qui désigne des sites industriels particulièrement sensibles), cela prendra plusieurs jours. »

Une assemblée générale du personnel a décidé de bloquer mercredi soir toute sortie de produits finis, afin de « se constituer une monnaie d’échange au cas où Petroplus se déclarerait en faillite et qu’un plan social était mis en place », justifie un délégué de l’intersyndicale membre du comité d’entreprise.

« Le groupe cherche à obtenir une ligne de crédit supplémentaire d’un milliard de dollars (770 M€), reprend Yvon Scornet. Mais nous ne savons même pas si nous toucherons notre paye de décembre ! »

« Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour trouver une porte de sortie, affirme-t-on au ministère de l’Energie. Le médiateur du crédit, Gérard Rameix, est mobilisé. »

Mais le pouvoir de la France demeure limité car « il s’agit de trouver un consensus avec les treize banques européennes qui financent Petroplus ». Or trois de ces banques seulement sont françaises et l’une est américaine.

Finissant d’assombrir le tableau, l’agence de notation américaine Standard & Poor’s a dégradé hier la note de Petroplus, ce qui va renchérir le coût de ses emprunts.

(avec Le Parisien)

Publié dans Luttes - actualités

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