Grève de la faim des migrants à Calais

Publié le par FSC

Envoyé par Guilain Eddy

COMMUNIQUÉ DE PRESSE 12H, MERCREDI 30 SEPTEMBRE 2009 Depuis 12 heures ce matin, un groupe de migrants présents à Calais ont débuté une grève de la faim très visible dans un endroit public. Les migrants, provenant de régions incluant l'Iran, l'Afghanistan, le Soudan, la Palestine et l'Égypte disent qu'ils continueront la grève jusqu'à ce que les pays occidentaux coopèrent pour leur offrir l'asile. Ils demandent aussi qu'aucun migrant ne soit réadmis vers la Grèce, l'Italie ou Malte. Les migrants sont confrontés à un harcèlement constant de la part de la police. Tous les jours certains d'entre eux sont arrêtés, emmenés au commissariat de police, pour être ensuite relâchés qu atre ou six heures après. Occasionnellement, ils sont retenus pour deux ou trois jours. La répression s'est intensifiée récemment avec la destruction de la jungle où de nombreux migrants vivaient, l'usage inconsidéré de gaz lacrymogène y compris sur des femmes enceintes, la destruction des affaires personnelles et le ciblage de migrants faisant le jeûne pendant le Ramadan en les arrêtant à la tombée de la nuit et en jetant leur nourriture. Si la police essaie de séparer les grévistes de la faim ou de les arrêter pour des motifs stupides, il disent qu'ils continueront la grève de la faim pendant leur détention et reviendront ensuite dans un espace public pour continuer leur action lorsqu'ils seront libérés. Les activistes de No Borders soutiennent déjà les grévistes de la faim en étant à leurs côtés, mais les migrants appellent à un soutien partout dans le monde.

Les messages de soutien peuvent être envoyés sur http://calaishungerstrike.wordpres s.com et les grévistes accueillent quiconque voudrait rejoindre la grève de la faim, aussi bien à Calais qu'ailleurs. Benjamin, un demandeur d'asile iranien de 38 ans, dit : « La police dit que nous ne pouvons pas être là, mais nous n'avons aucun endroit où aller. Le monde nous ignore alors nous rendons notre souffrance publique en entrant dans une grève de la faim à la vue de tous. Les touristes se déplaçant sur le port et jouissant de leur liberté de circulation seront forcés de voir notre manque de liberté jusqu'à ce que les pays occidentaux travaillent ensemble pour nous offrir un endroit où bâtir une nouvelle vie en sécurité. » Avec des migrants subissant une répression croissante et l'hiver approchant, la situation est urgente. Mais ils disent que les pays occidentaux ne doivent pas fuir leur responsabilité en réadmettant les migrants dans le premier pays où leurs empreintes digitales ont été prises. De nombreux migrants réadmis en Italie , Grèce ou Malte disent que la situation est pire que vivre en clandestinité à Calais et qu'ils y sont opprimés. En Grèce, les migrants réadmis sont souvent enfermés pour trois mois et de plus en plus souvent pour six mois. Relâchés, les migrants n'ont toujours aucun endroit où aller et continuent à être la cible de la police qui les bat et parfois déchire leurs papiers. La réadmission n'est pas la solution selon les grévistes de la faim. Des pays tels que le Royaume Uni, le Canada les USA ou la Suède devraient prendre une part de l'accueil des migrants.

Pour de plus amples informations, ou pour organiser une interview avec un des grévistes de la faim, appelez le 0(+033) 634 810 710. [->http://calaismigrantsolidarity.wordpress.com] calaisolidarity@gmail.com [->http://calaishungerstrike.wordpress.com]

Publié dans Luttes - actualités

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article