49e congrès confédéral : réflexions de Marc Auray, membre de la CE fédérale Santé et Action Sociale CGT

Publié le par FSC

49e congrès confédéral

Je ne pourrai participer à la CE fédérale du 17 décembre pour raison de grève dans mon établissement… pour autant je désire en début d'année 2010, la 1ere CE de 2010, aborder la question du mandat de responsable de la délégation santé et Action Sociale lors du 49e congrès confédéral, la manière, le rôle de ce responsable dans la tenue de ce mandat me pose question. Pour moi les retours que j'ai sont graves et nécessite une explication politique de fond

 

Prise de position Suite au 49ème Congrès, une réflexion rapide:

La CGT ne vit que grâce à ses bases syndicales qui sont des milliers et des milliers sur tout le territoire, et pourtant à mon sens elle les trompe… Le "potentat" CGT a érigé un fonctionnement aux allures démocratiques qui ne fait illusion que si l'on n'a jamais participé à un congrès national. La CGT se joue d'une masse silencieuse, fidèle, laborieuse et honnête, pour qui le logo CGT est représentatif de la lutte des travailleurs. Des fondamentaux remis en question, des militants de plus en plus nombreux et de plus en plus critiques hors d'un congrès… qui pourtant ne trouvent plus leurs mots pour exprimer leurs attentes, leurs désapprobations, celles des syndicats qu'ils représentent lors des congrès. En jouant la carte de la menace et du danger qui pèse sur l'organisation, on éteint peut être dans le congrès momentanément la rébellion interne qui grandit sur le terrain, mais on accentue le fossé qui se creuse dès lors entre les directions nationales et les militants de terrain. Les chiffres, les résultats des votes, ne disent rien de tout cela et les scores sont toujours terribles pour celles et ceux qui ont osé questionner, s'interroger, dénoncer les pratiques. L'objectif d'un million de syndiqués au 48ème congrès n'a pas été atteint et au contraire, il semble que l'érosion continue… mais rien n'y fait, la stratégie confédérale n'est jamais remise en cause.

Il faut que nous arrivions à comprendre que, actuellement, pour des raisons de choix politique, sur l'orientation syndicale, la volonté des dirigeants nationaux n'est pas de reprendre le besoin grandissant d'unir les luttes, de créer l'opportunité, pour, qu'en masse, les salariés se mettent en grève… Au contraire, parler de masse et de classe devient une insulte, une agression. Pourtant de plus en plus de militants se lèvent pour dénoncer cette situation. Sous prétexte de faire monter des jeunes on amoindrit la réflexion politique organisée, porteuse, qui pourrait orienter sur une autre politique, d'autres perspectives. La direction de la CGT n'a jamais été autant pour le renouvellement à tous les niveaux que depuis qu'elle se sent en danger…pourtant, les résultats des vote (certes décevant) des documents congrès après congrès n'y font rien, la dénonciation de cette politique est toujours plus forte, plus puissante, plus pertinente…la bataille sera rude et sans doute ne se gagnera t-elle pas dans un congrès mais bien dans la rue, dans le rapport de force que les travailleurs dans la grève sauront imposer à leurs propres organisations et à la CGT.

L'esprit qui a été lié à la création de la CGT, d'une manière ou d'une autre vaincra.

Vive la lutte de classe et de masse, Vive l'émancipation des travailleurs!!!

 

Marc Auray Membre de la CE fédérale Santé et Action Sociale CGT

Publié dans CGT

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