à propos de la campagne BDS, selon le CRIF, T. Lepaon désavoue les militants CGT inculpés!

Publié le par FSC

La direction confédérale de la CGT a rencontré le 28 janvier dernier le Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF).

Sur le site du CRIF pour le 30 Janvier 2014 on apprend que :

Au cours de l’entretien avec le Président du CRIF, les responsables de la CGT Thierry Lepaon, Secrétaire Général et Éric Laffont, secrétaire confédéral, ont démenti tout soutien au BDS (Boycott Désinvestissement Sanction), contre Israël ; ils ont affirmé que si des militants de la CGT ont pu, ici ou là, afficher un tel soutien, ils n’avaient aucun mandat pour le faire.

 


Rappelons ce qu'il en est réellement de la

 

campagne BDS :

 

objectifs de la campagne BDS :

 

mandela

Barghouti

 

  • mettre en œuvre une cam­pagne unifiée et coor­donnée pour imposer des sanc­tions contre Israël en tant que puis­sance occu­pante tant qu’il refuse d’appliquer le droit inter­na­tional, les réso­lu­tions des Nations unies et l’avis de la Cour inter­na­tional de Justice concernant le mur d’annexion en Cis­jor­danie, la colo­ni­sation constante de la Cis­jor­danie dont Jérusalem-​​Est et le siège de Gaza.
  • Le mouvement s'inspire des objectifs et des méthodes du boycott de l'apatheid de l'état raciste d'Afrique du Sud à l'époque où Mandela était encore emprisonné et où les mêmes forces qu'aujourd'hui, en gros étaient également opposées à ce boycott.

 

Depuis bien des retournements se sont produits car l'histoire a fait la preuve de l'efficacité et de la justesse de ce combat!

 

Exemple de camarades CGT traînés en justice et de l'engagement de l'Union départementale des Pyrénées Orientales

CGT 66

Extrait du communiqué sur le site de  l'UD en août dernier:

 

Communiqué du Comité 66 Paix et Justice en Palestine :

  • Rassemblement mercredi 14 août 2013 à 13h45 devant le Palais de justice de Perpignan.
  • Bernard, Jeanne et Yamina sont passés en procès le 20 juin pour une action d’information des consommateurs du magasin Carrefour de Perpignan, dénonçant la colonisation au travers les produits issus des colonies illégalement commercialisés par Israël. Une action - de quarante organisations, associations, syndicats des PO - , inscrite dans la campagne internationale « Boycott – Désinvestissement – Sanctions » initiée par la société civile palestinienne pour faire cesser l’impunité de l’Etat d’Israël.
  • Le Collectif 66 Paix et Justice en Palestine qui demande depuis 3 ans la relaxe de nos 3 camarades appelle à venir les soutenir devant le tribunal de Perpignan le mercredi 14 août à partir de 13h45 pour le rendu du jugement.

Le compte-rendu de la rencontre sur le site du CRIF :
Le Président du CRIF, Roger Cukierman, a reçu le 28 janvier 2014, le 
secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon.
Dans son intervention liminaire, le Président Cukierman a fait part de son inquiétude face à la montée des intolérances, évoquant notamment les injures antisémites qui ont été proférées lors de la manifestation du « Jour de Colère » et pointé du droit l'influence néfaste que peut avoir Internet sur une partie de la jeunesse.
Dans son analyse de la situation, Thierry Lepaon a remarqué que l'aggravation
de la crise et la montée des injustices sociales entraînent nécessairement une forme
de désespoir. Face à cette situation, deux attitudes sont possibles : le vote de défiance
et la manifestation. Les dérapages constatés au cours de certaines manifestations montrent l'échec de notre société dans la pratique si nécessaire du « vivre ensemble ». Dans un autre domaine, il note une sensibilité à la pratique religieuse dans l'entreprise qui se traduit par une forme de séparatisme pendant les repas. Autres sujets abordés lors de cet entretien particulièrement chaleureux : la montée du Front National dont, dit le leader de la CGT, « les valeurs ne sont pas les nôtres », les problèmes dans les quartiers sensibles, le chômage, l'emploi ou encore l'aide aux entreprises.
Thierry Lepaon qui partage le point de vue des dirigeants du CRIF pour lesquels il faut tout faire pour éviter que le conflit israélo-arabe ne soit importé en France, a évoqué son déplacement en Israël et dans les territoires palestiniens et mit l'accent sur les relations suivies entre la CGT, la Histadrout et les syndicats palestiniens. Le secrétaire général a démenti tout soutien de la CGT au BDS ( Boycott-Désinvestissement-Sanction)
et affirmé que si des militants de la CGT ont pu ici ou là, afficher un tel soutien, ils n'avaient aucun mandat pour le faire. Le secrétaire général de la CGT était accompagné d'Éric Lafont, secrétaire confédéral. Pour sa part, le Président du CRIF était entouré de Francis Kalifat, vice-Président, Jean-Pierre Allali, membre du Bureau exécutif et Président de la commission des Relations avec les ONG, les syndicats et le monde associatif et de son conseiller, Paul Rechter.

Article dans l'Humanité le 16 décembre dernier à l'occasion de la mort de Mandela
Le boycott fait ses preuves contre tous les apartheid.

Aujourd’hui, des milliers d’organisations à travers le monde appellent à ce mode d’action contre Israël.

À l’heure où Madiba est réduit à être une icône, il semble nécessaire de réaffirmer quel a été son combat. Rendre hommage à Nelson Mandela, c’est avant tout poursuivre sa lutte : contre le régime d’apartheid, contre le racisme et pour l’égalité entre les peuples.

Sa lutte, c’est aussi un soutien avéré à celle du peuple palestinien, comme en témoignent ses paroles : « Nous savons bien que notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens. » Il est certain que les liens entre les luttes des peuples sud-africain et palestinien sont forts et nombreux.

 

En 2011, une session du Tribunal Russell sur la Palestine, cour formée par des personnalités, des citoyens et des associations, s’est tenue au Cap. Les conclusions ont montré l’existence, en Israël, d’un régime d’apartheid tel qu’il est défini dans le droit international, à partir de trois critères. Tout d’abord, deux groupes distincts peuvent être identifiés : juifs israéliens et Arabes palestiniens. Des actes inhumains sont commis à l’encontre du groupe dominé : blocus de Gaza, destructions d’habitations, check-points, attaques sur les civils palestiniens, mur de séparation, etc. Enfin, ces actes sont commis dans le cadre d’un régime institutionnalisé de domination d’un groupe sur l’autre : statut privilégié des juifs sur les non-juifs israéliens, contrôle des check-points par l’armée, existence de deux systèmes juridiques différents en Cisjordanie, droit militaire pour les Palestiniens et droit civil pour les colons israéliens. Cette politique d’apartheid a même un nom officiel en Israël : « hafrada », « séparation » en hébreu.

 

Ahmed Kathrada, camarade de lutte et de détention de Mandela, est par exemple engagé dans la campagne internationale de libération de Marwan Barghouti, membre du Fatah condamné cinq fois à vie et détenu depuis 2002, et de tous les prisonniers palestiniens.

L’arme du boycott, porté par un fort mouvement de solidarité internationale, a aussi été un outil indispensable à la chute du régime raciste sud-africain. Cette action revêtait une dimension économique, contre les oranges Outspan, ou encore contre les entreprises qui collaboraient avec l’État, comme Shell et Total. Elle avait aussi une dimension académique et sportive.

 

Depuis 2005, plus de 170 organisations palestiniennes lancent l’appel BDS (boycott, désinvestissement, sanctions) contre Israël. À l’instar des combattants sud-africains, les Palestiniens appellent à un boycott total, qui montre déjà ses résultats. Un éditorialiste du quotidien Haaretz s’inquiétait hier des premiers succès de cette campagne. « L’analogie pourrait alimenter la conviction qu’Israël aujourd’hui peut être mis à genoux de la même manière que l’Afrique du Sud hier », écrit-il.

 

En France, la garde des Sceaux, Christiane Taubira, refuse d’abroger la circulaire visant à engager des poursuites contre les personnes participant aux actions de boycottage des produits israéliens.

 

Signé :

loic dupont et anna bouamama, 25 ans et 23 ans

 



Notre commentaire :

 

L'engagement de militants CGT dans cette campagne de solidarité avec le peuple palestinien n'est donc pas le fait de militants isolés.

Ce combat est un juste combat !

 

C'est Alliot-Marie, garde des Sceaux à l’époque, , qui avait, par voix de circulaire, demandé aux préfets de poursuivre systématiquement tous les participantEs à des actions de la campagne BDS, sous le fallacieux et mensonger prétexte de discrimination. En n’abrogeant pas cette circulaire scélérate, Christiane Taubira donne une nouvelle fois la preuve de son alignement sur la politique en faveur d’Israël du Parti socialiste et du gouvernement.

 

La direction confédérale de la CGT ne se grandit pas en emboîtant le pas à ces forces.

Et une fois de plus ce sont des militants et des structures de base de la CGT qui sauvent l'honneur.

Ne nous laissons donc pas intimider et au contraire redoublons d'initiative dans nos actions de solidarité avec le peuple palestinien.

 

Adresse du site BDS :

 

BDS France

 


Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
AI would make their particular living much simpler as being a freelancer.
Répondre