Affaire Ghislaine JOACHIN ARNAUD
Suite à l'article paru sur votre site :
http://jacques.tourtaux.over-blog.com.over-blog.com/article-syndicat-ugict-cgt-de-la-cram-nord-picardie-de-ses-etablissements-du-service-medical-et-du-crf-motion-de-soutien-a-ghislaine-joachim-arnaud-63017565.html
L’association RESPECT DOM (Rassemblement pour l'Essor de la Solidarité, de la Paix, de l'Entreprise et des Communautés Territoriales des DOM) milite notamment pour le respect mutuel entre les différentes communautés qui vivent dans les Antilles, et lutte contre toute forme de racisme.
Les propos qui ont été tenus par Ghislaine JOACHIN ARNAUD ne semblent pas s’inscrire dans le contexte normal d’un débat politique ou syndical, mais apparaissent tomber sous le coup des
dispositions des articles 23 et 24 du Code Pénal de la loi du 29 juillet 1881 qui visent notamment « ceux qui, par l’un des moyens énoncés à l’article 23, auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de
personnes en raison de leur origine… ».
C’est pourquoi RESPECT DOM et d'autres Associations comme le Collectif Dom ont saisi la justice et attendent que celle-ci rende sa décision dans le calme et la sérénité.
Nous vous prions d'agréer, l'expression de nos salutations distinguées et nous vous remercions pour toute l’attention que vous porterez à ce dossier.
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Pour votre Information :
Il ne s’agit donc pas de propos polémiques, qui seraient d’ailleurs inadmissibles, contre une catégorie socioprofessionnelle comme le patronat (au sein de laquelle les békés ne sont d’ailleurs pas majoritaires …), comme Madame JOACHIN ARNAUD tente maintenant de le faire croire, mais d’une attaque contre une communauté déterminée.
Si nous entrons dans une discussion sémantique, il convient de se reporter aux ouvrages de référence qui définissent le « béké » de la manière suivante :
- « créole martiniquais ou guadeloupéen descendant d’immigrés blancs » (dictionnaires Larousse et Petit Robert) ;
- « créole né aux Antilles françaises de parents immigrés blancs » (dictionnaire ENCARTA) ;
- « blanc et plus spécialement : blanc par opposition à noir » (thèse d’état de Madame Elodie JOURDAIN « Le vocabulaire du parler créole de la Martinique) ;
- « blanc créole » (Joseph ZOBEL, auteur antillais « La rue case-nègres »)
etc …
Par conséquent, dans le vocabulaire courant en Martinique, il y a une totale assimilation entre le mot « béké » et la notion de « créole blanc ».
Cette notion de « blanc » revient également dans de multiples définitions du mot « créole » lui-même.
C’est d’ailleurs comme cela que la presse nationale a utilisé à tort ou à raison le terme de « béké » dans tous ses articles pendant la crise des derniers mois dans les DOM, et il ne saurait donc y avoir d’ambiguïté sur ce point.
Au surplus, ainsi qu’indiqué ci avant, il convient de se reporter aux intentions de l’auteur de la phrase qui sont très clairement de viser une communauté dans son ensemble, et non une catégorie professionnelle puisque contrairement à une idée que souhaitent répandre certaines personnes, les békés sont présents dans toutes les couches de la population martiniquaise, et ceci quel que soit leur niveau de vie.
Il y a donc, et ce qui m’apparaît fondamental, une attaque contre une collectivité, d’une part, et c’est incontestable, en raison de son origine, et d’autre part, et cela m’apparaît également difficilement contestable, avec des connotations fortement racistes.
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Bureau de Respect Dom
www.respectdom.com