Analyse des documents confédéraux par le Bulletin " la CGT n'est-elle pas en danger?"

Publié le par FSC

Notes du Bulletin «  La CGT n’est-elle pas en danger ? « 

sur le rapport d’activité et le projet de document d’orientation et les projets de résolutions soumis aux syndicats et syndiqués pour vote au 49ème Congrès de la CGT du 7 au 12 décembre 2009 à Nantes.

Paris, le 27 aout 2009

 

 

Le rapport d’activité présenté par la direction confédérale valorise toute la politique de la direction confédérale. Il est largement inspiré de ce qui a conduit au rapport ad hoc. Il banalise la perte de 60 000 adhérents sur 711 000. Il revient dans l’ordre sur :

  • la mise en place de cogetise comme une bonne chose

  • l’appel unicitaire du 5 janvier et celui du 16 mai des 8 organisations syndicales

  • le syndicalisme rassemblé

  • les 26 mai et 13 juin comme forme d’action (journées saute-mouton)

  • la position commune sur la représentativité et la loi du 20 août

  • le statut du travail salarié et la sécurité sociale professionnelle attachés à la personne (contre les garanties collectives)

  • les actions communes avec la CES et la CSI

  • la mise en place de premiers syndicats de site multiprofessionnels,

  • etc.

 

Il vise, avec le rapport financier, à la validation de toutes les positions de la direction confédérale et à ouvrir sur une nouvelle étape, celle du document d’orientation et des projets de résolutions, dont vous trouverez ci-après une analyse non exhaustive.

 

 

49ème Congrès de la CGT

Document d’orientation, et projets de résolutions

 

Incontestablement, sur la forme et sur le fond, le projet de document et de résolutions s’inspire fortement du rapport ad hoc. Syndicalisme rassemblé et unicitaire, grèves saute-mouton, valorisation de la politique de la CES et de la CSI, ils valident la position commune qui a conduit à la loi du 20 août. Il est clair qu’il faut substituer au Code du travail, conventions collectives, statuts : la Sécurité sociale professionnelle et le statut du travail salarié attaché à la personne. Il propose une « maison commune des retraites », un syndicalisme intégré dans la « gouvernance » et le « développement durable », rompant avec toutes les traditions du syndicalisme de classe, de masse et indépendant, la Charte d’Amiens de 1906, l’histoire de la CGT.

 

Sur les structures, le schéma est clair : réduction du nombre de fédérations au profit de « champs fédéraux », syndicats de site multiprofessionnels contre les syndicats d’entreprise et de service, organisation en « territoires » pour en finir avec les UL, prédominance aux Unions régionales pour en finir avec les UD. C’est tout l’édifice du fédéralisme qui doit être balayé.

 

Des commissions sous l’égide de la CE confédérale et du CCN doivent voir le jour pour travailler à une modification statutaire à adopter au 50ème Congrès, mais en y regardant de plus près, tout devra être mis en place avant le 50ème Congrès qui ne ferait qu’entériner. Il y aura même un projet de règlement intérieur qui définirait d’en haut le rôle et les « missions » des organisations de la CGT.

 

Ce congrès est donc un congrès à haut risque, car derrière les modifications voulues par la direction de la CGT, c’est l’ensemble du syndicalisme dans notre pays et des garanties collectives, le droit de disposer du syndicat de son choix qui sont en question. Un maître mot : gouvernance, une rupture avec l’indépendance de classe.

 

La suite et tout le document à lire ici, en PDF


Publié dans CGT

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