Appel au renforcement du Front Syndical de Classe

Publié le par FSC

 

En juin 2009, des militants et syndicats CGT et FSU ont créé l’association Front Syndical de Classe. Dans une démarche clairement intersyndicale afin de construire aussi le tous ensemble des syndicalistes de classe, le FSC a pour objet non pas d'être une nouvelle organisation syndicale mais un outil au service du  regroupement des militants et syndicats de classe afin de :

 

·         mener la lutte pour « le tous ensemble en même temps » à partir des besoins réels des salariés (salaires, emplois, retraites, Sécu, services publics...) pour gagner enfin face à l'offensive capitaliste relayée par les gouvernements nationaux et l'UE

·         contribuer à aider les militants dans le respect des organisations existantes, à se réapproprier leurs organisations et à les remettre sur les rails du syndicalisme de classe et de masse tout en posant la nécessité pour le monde du travail de construire une grande Confédération Générale du Travail, unitaire et sur ces bases.

·         constituer un lieu de repli pour les militants ou syndicats exclus de leurs organisations syndicales, mener inlassablement la bataille pour la solidarité de classe contre la répression patronale et étatique dont sont victimes les travailleurs combatifs.

 

Après 6 mois d’existence, le FSC qui regroupe plusieurs centaines adhérents individuels avec des syndicats et UL CGT, commence à se structurer dans plusieurs régions. Il diffuse du matériel de luttes ou des analyses de fond (sur la protection sociale et très prochainement sur les retraites), participe aux actions contre la criminalisation de l’action syndicale. Le FSC est aussi intervenu fortement durant la préparation du 49è congrès de la CGT et s’apprête à en faire de même pour le congrès FSU du mois de Février.

 

Mais alors que la crise et l’offensive anti-sociale ne vont pas cesser, pas plus que la résistance des travailleurs, le FSC lance un appel à renforcement et à adhésion afin de permettre au plus grand nombre de participer à son action, afin aussi de disposer de ressources permettant à l’association d’agir efficacement pour mieux aider les travailleurs à analyser la situation et contribuer à ouvrir le seul chemin gagnant : faire le lien entre toutes les contre-réformes, travailler concrètement à préparer avec les salariés les conditions de l’affrontement de classe victorieux avec ce pouvoir destructeur, construire l’unité dans l’action des travailleurs et de la jeunesse.

 

 

Car la France des travailleurs est dans une situation alarmante.

 

D’un côté, elle subit l’offensive d’un gouvernement et d’une Union européenne au service des grands groupes capitalistes qui accumulent les profits et sont gavés d’argent public et qui prétextent la crise dont ils sont responsables pour aggraver encore la situation des travailleurs (casse de l’emploi, baisses de salaires, attaques sur la sécu, les retraites, les services publics dont les plus essentiels pour les milieux populaires comme la santé ou l’éducation, répression anti-syndicale (Contis, ERDF, CGT-E Dalkia...), chasse aux ouvriers « sans-papiers »… ).

 

De l’autre, elle est victime du virage des états-majors syndicaux qui ont décidé, sous le pilotage de la Confédération Européenne des Syndicats, d’abandonner tous les enseignements de décennies de lutte de classes souvent victorieuses (1936, 1945, 1968…) pour privilégier les « négociations » à froid et le dialogue entre « partenaires sociaux », l’intégration dans les institutions officielles et le refus délibéré de coordonner, de mobiliser et d’impulser les luttes revendicatives fondamentales à l'échelle inter-pro.

 

Résultat : les travailleurs subissent depuis 20 ans reculs sur reculs sur tous les sujets tandis que les représentants de la nouvelle aristocratie du CAC 40 ne cessent de décerner des brevets de respectabilité aux directions syndicales.

 

Pourtant, ce n’est pas la combativité populaire qui fait défaut, de 1995 à 2010 en passant par 2003, le non de classe à la constitution européenne en 2005 et les conflits sectoriels ou d’entreprise qui ne cessent de se multiplier.

 

Aujourd’hui, l’Education Nationale, l’hôpital public, l’industrie, les transports, les travailleurs portuaires sont dans l’action ou s’y préparent tandis alors que les luttes contre les fermetures d’entreprise et les délocalisations se poursuivent. Cette combativité, si elle ne parvient pas à trouver le chemin de la convergence des luttes, risque de déboucher encore sur des défaites entreprise par entreprise, profession par profession, chaque secteur étant appelé à son tour à de grandes journées d'actions isolées et sans perspective.

 

Les efforts unitaires (interpro et intersyndicaux) à la base seront donc décisifs pour construire le tous ensemble en même temps seul capable d’imposer le rapport de force et la défaite du pouvoir du capital, à partir d’une plate forme revendicative pour la défense des services publics et de la protection sociale, pour la défense de l'emploi et le « Produire en France », pour l'augmentation des salaires et des pensions.

 

Mais il faut avoir le courage de le reconnaître et de le dire, cela se fera malheureusement sans voire contre les directions syndicales, Chérèque bien sûr, mais aussi B. Thibault qui renie chaque jour un peu plus l’héritage de la grande CGT (et qui vient de se doter d’un conseiller spécial pour les retraites, JC Le Duigou, ancien n° 2 de la conf’ mis à la … retraite au 49ème congrès mais qui s’empresse de revenir par la petite porte, pour la plus grande joie des grands patrons qui dirigent avec lui l’association « Confrontations-europe » au service de l’UE).

 

Pour adhérer au Front Syndical de Classe :
Adhésion individuelle : 30 euros par an (10 pour les bas revenus),

Adhésion d'organisations : 50 euros minimum
Carte de bienfaiteur à partir de 100 euros
Chèque (à l'ordre de "Front Syndical de Classe") à envoyer à :

Jacky Omer, 40 Boulevard de la Liberté, 92320 Châtillon.

 

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