AUX CHANTIERS NAVALS DE SAINT NAZAIRE OU LA SITUATION EST PREOCCUPANTE, A SA DEMANDE LA CGT A RENCONTRE LE PREFET

Publié le par FSC

Blog de J. Tourtaux
Chantiers Navals de Saint Nazaire : la CGT rencontre le Préfet de Région
La CGT a rencontré, à sa demande, le Préfet de Région, sur la situation des Chantiers Navals à Saint-Nazaire (STX).

La CGT a rappelé la responsabilité de l’Etat dans le capital de STX (+30%), et la situation dramatique à ce jour, jamais connue sur Saint-Nazaire et tout le bassin économique.

Elle a exigé des réponses :

- Sur les perspectives de commandes, pour rappel il n’y a eu aucune commande de navires civils depuis 4 ans.

- Sur l’emploi. 50% d’emplois à statut supprimés en 8 ans et dans le même temps l’emploi dans la sous-traitance s’est considérablement dégradé.

- Sur le contenu de l’accord STX/Etat qui n’a jamais été communiqué aux organisations syndicales, malgré les déclarations de N.Sarkozy.

Tout en faisant le lien avec les états généraux sur l’industrie et la nécessité d’une filière industrielle maritime.

La CGT a fait des propositions :

Investissement financier de l’Etat pour relancer les commandes MSC

Gagner la commande française du car-ferry pour la BAI.

Le Préfet a réaffirmé la responsabilité de l’Etat sur ce dossier, et de l’enjeu stratégique des Chantiers Navals à Saint-Nazaire, dernier chantier en France.

La CGT note que l’Etat a un regard particulier sur l’éventuelle commande du car-ferry.

Pour autant nous n’avons pas ressenti une réelle volonté de changer la politique industrielle maritime.

Face à une situation exceptionnelle, nous avons besoin d’actes forts du gouvernement pour relancer l’emploi et l’activité sur les Chantiers Navals et tout le bassin économique de Saint-Nazaire.

Pour La CGT , la sortie de la crise, passera par la relance des commandes et non par la casse des statuts et la mise en concurrence des salariés.

La CGT sera force de proposition dans les Etats Généraux de l’Industrie et décidera d’initiatives pour exiger des réponses aux besoins des salariés.
Source : http://rezocitoyen.org/



Rajout de Gérard Gutknecht, retraité des Chantiers Navals de Saint Nazaire


Le dernier grand chantier de construction navale française à l’enseigne coréenne de STX, va t il disparaitre ? N’avait il pas dèjà été condamné dans les années 80, dans le livre blanc de Delors et Davignon, ces dépeceurs de notre industrie lourde, au nom de l’union européenne ?

Tout est à craindre, au regard de son activitée aujourd’hui, le prochain départ du paquebot actuellement en finition, laissera 700 ouvriers, intérimaires et sous traitants, sur le carreau . Dans les cales il ne restera plus que 2 paquebots livrables en 2010 . Pas d’autres commandes sures en vue, si ce n’est que l’hypothétique commande de 2 autres paquebots pour MSC l’armateur actuel .

Cete crise que nous fait supporter ce capitalisme sauvage, touche nécessairement le "marché de la croisière", qui n’est certainement plus aujourd’hui un marché porteur, avec une croissance de 10% par an . Comme les dirigeants de ce chantier ont depuis longtemps opté pour le tout paquebot en accord avec les pouvoirs publics, il est à craindre, que la crise s’accentuant ce marché va se restreindre .

Après avoir avoir bradé son savoir faire en matiére de construction de méthaniers aux corréens et avoir abandonné la prospection de navires de charges (pétroliers, porte conteneurs, transports divers), que restera t il à construire à Saint Nazaire, autrefois capitale de la construction navale ? Si aucune commande ne voit le jour, son avenir est largement compromis, et déjà, le chomage partiel s’installe dans les bureaux d’étude et la préfabrication

Pour mémoire, les Chantiers de l’Atlantique dont l’origine remonte à la fin du 19ème siècle ont été créé en 1956 avec la fusion de plusieurs chantiers nazairiens, avec à l’époque plus de 10 000 travailleurs titulaires, est devenu ensuite Alsthom Atlantique, filiale d’Alstom, Aker Yard et enfin STX . Ce chantier qui comportait plusieurs divisions, en rapport avec la construction de navires (chaudronnerie pour les chaudières et mécanique pour les moteurs), est devenu essentiellement un chantier de contruction de navires ( études, fabrication, coque et armement) .

En 2001 il comptait encore 5167 salariés et aujourd’hui 2533, (dont une majorité, dessinateurs, préparateurs, techniciens,agents de maitrise, cadres et ingénieurs et administratifs), à cela s’ajoute une sous traitance ajustable, qui au plus fort des années 2000 employait 8000 salariés, aujourd’hui il en reste 4800, avec de nombreux emplois précaires, au titre de ce que l’ancien pdg Patrick Boissier appelait "la main d’oeuvre exotique" Ces travailleurs, servables et corvéables à merci, employés au bon vouloir de ces négriers des temps modernes, ont à mainte reprise sollicités la CGT pour faire respecter leurs droits (polonais grecs bulgares etc...)

Ce chantier doit il disparaitre ? Non avait dit Sarkozy lors de sa visite au chantier, "nous ne laisserons pas tomber Saint Nazaire" . Aujourd’hui supermenteur a d’autres chats à fouetter, il faut défendre coute que coute l’ordre capitaliste, il faut sauver les banquiers et leurs serviteurs . Les envolées lyriques de Sarkozy ne trompent plus personne, et les travailleurs ainsi que la population nazairienne doivent se mobiliser, n’attendons pas, arretons le bras des casseurs d’emplois, avant qu’il ne soit trop tard . Saint Nazaire comme par le passé doit faire corps, avec tous les travailleurs pour sauver son bassin d’emplois .

Publié dans Luttes - actualités

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