CGT Faurecia : quand la direction délocalise

Publié le par FSC

Tract CGT de l'entreprise

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CSU Madrid…… délocalisé !

 

En 2009 c'est le pilotage informatique de Beaulieu qui a été délocalisé en Tunisie et aujourd'hui c'est le CSU de Madrid qui sera délocalisé au Portugal.

Qui sera le suivant ?

Vendredi après-midi, les directeurs de ressources humaines, Mrs. Randretsa et Cieslak, ont rencontré la CGT à Seloncourt pour lui annoncer une mauvaise nouvelle: “Pour motifs de réduction de coûts, le CSU de Madrid sera délocalisé fin juin au Portugal”.

Le CSU de Madrid est composé majoritairement d’intérimaires et prestataires sauf 4 CDI (situation

identique au CSU de Seloncourt):

− Le responsable: Gabriel

− Le coordinateur: Javier

− Un technicien: Fernando

− Une technicienne: Rocio

Pour les externes, leur fin de mission sera le 30 juin. Bien que la CGT déplore la fin de leurs contrats, elle sait aussi que c’est à leur patron de leur retrouver du travail. En sachant qu'en Espagne le taux de chômage est supérieur à 27%, ils risquent très fort de se retrouver sans emploi et à pôle emploi.

Qu’advient-il des internes?

Gabriel continuera à travailler à Madrid comme responsable du CSU du Portugal (pas de réduction de coûts pour le management )

Javier remplacera une collègue de Madrid dans l'équipe EDI.

Quant à Fernando et Rocio, ils ont été licenciés pour avoir refusé une mobilité au Portugal avec un salaire local (toujours les travailleurs et travailleuses d’en bas qui paient)

En effet, l'option pour ces deux collègues de Madrid de déménager au Portugal ne pouvait pas être envisageable. Il s'agit de deux personnes qui sont nées à Madrid et qui y ont construit leur vie familiale, professionnelle et amicale.

Partir au Portugal signifiait payer à la fois un loyer là-bas, et continuer à rembourser leur prêt immobilier à Madrid …. et tout çà avec un salaire local de 900 € ? Impossible!

Offrir cette option ou rien, c’était la même chose.

Mais la loi espagnole obligeait Faurecia à proposer des alternatives et c'est pour cette raison que le motif du licenciement a été : « refus de mobilité ».

La CGT a montré son mécontentement envers les DRH pour avoir privilégié encore une fois les intérêts des actionnaires au détriment des intérêts

des salariés. La réduction de la masse salariale chez GIS a pour seul objectif d’augmenter le taux de profit. Combien de temps restera le CSU au Portugal ? Jusqu’à ce que notre direction trouve un endroit avec la main-d’oeuvre moins chère.

Concernant Seloncourt, la direction a confirmé que rien n’est prévu aujourd'hui mais elle n'a pas pu garantir un avenir pour le site. Nous devons continuer à former nos nouveaux collègues de Tunis, Bakov, Mlada Boleslav, Shangai et Puebla et quand ils seront tous à un bon niveau de compétence,

que deviendrons-nous ? Pourquoi la Direction continuerait-elle à payer un salaire français quand elle peut avoir moins cher?

ACCORDS DE COMPETITIVITE AUSSI POUR NOUS !

Qu'est ce qu’ un accord de compétitivité? Il s'agit d'un chantage de la direction pour augmenter le taux de profit en augmentant le temps de travail et en réduisant aussi la masse salariale. Ces accords sont proposés à différents sites Faurecia qui ont la même activité en donnant les contrats et le travail à ceux qui ont accepté de se serrer la ceinture plus que les autres.

C'est la concurrence entre sites et travailleurs. Il s'agit du visage le plus obscur du néolibéralisme où le seul but est la recherche continue du profit.

En réalité, un accord de compétitivité signifie un gel de salaire, une réduction des jours RTT, une plus grande flexibilité, un lissage des horaires, etc.

L’expérience nous montre aussi que les sites qui ont signé ces accords ont fermé quelques années plus tard malgré l'effort des salariés et les promesses de leurs patrons.

Lors des dernières négociations salariales, la direction de Faurecia Systèmes d’Échappement nous a confirmé qu’ il n'y aurait pas d’accords de compétitivité pour l'année 2013.

La CGT a tout de suite compris qu’il s’agissait d’une façon de dire qu’il y en aurait certainement pour 2014.

Vendredi dernier, la CGT a posé la question aux DRH qui ont confirmé que si un accord de compétitivité était proposé à FSE, nous seriont concernés bien que l’ activité GIS est en croissance.

Pourquoi serions-nous impactés? Parce que le site Seloncourt est rattaché administrativement à FSE (Beaulieu et Bavans) et que les accords sont établis par entreprise.

C'est pour cette raison que nous devons faire front commun avec nos collègues de Beaulieu Production et Bavans lors de chaque accord et lors de chaque négociation pour défendre nos intérêts et les leurs, car nous sommes tous logés à la même enseigne. C'est notre travail et notre avenir qui sont en

jeu.

L'accord national interprofessionnel (ANI) que la CFDT et la CFE/CGC ont signé avec le MEDEF et qui a pris forme de loi début mai, va faciliter encore plus la fermeture de sites, les licenciement boursiers et la dégradation des conditions de travail pour ceux qui restent. Et dans le même temps, l'argent versé aux

actionnaires et l'envoi de cet argent vers les paradis fiscaux ne cessent d'augmenter.

Si ce n'est pas notre travail qui s'en va, c'est le fruit de notre travail. En tous les cas, il n'y a pas

d'investissement dans nos pays et il n'y aura pas de sortie de crise dans cette spirale d'austérité pour la population si les salariés ne prennent pas leur avenir en main.

La CGT refuse cette politique néolibérale et propose une politique de partage des richesses. Nous

voudrions des accords de solidarité et non de compétitivité, une économie au service du peuple et non au service des requins de la finance.

Le patron et les salariés n’ont pas les mêmes intérêts

Et toi, de quel côté es-tu?

 

Avant tout, ils prirent les gitans et je n'ai rien dit car je n'étais pas gitan

Ensuite, ils prirent les juifs et je n'ai rien dit car je n'étais pas juif

Ensuite, ils prirent les homosexuels et je n'ai rien dit car je n'étais pas homosexuel

Ensuite, ils prirent les communistes et je n'ai rien dit car je n'étais pas communiste

Un jour, ils vinrent me prendre moi et il n'y avait plus personne pour protester.

                                                                       Bertolt Brecht

Publié dans Luttes - actualités

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