Compte rendu FSC meeting/AG

Publié le par FSC

logo-FSC.jpg

En un mois d’intervalle, le Front Syndical de Classe vient de tenir 3 assemblées et débats constitutifs.

Le premier s’est déroulé à Lorient début mai, le second à Marseille et le dernier à Paris/IDF.

Ces assemblées ont réuni près d’une centaine de camarades, responsables et cadres syndicaux de toutes corporations de la CGT, de la FSU  et pour moindre de SUD, des jeunes syndicalistes étudiants et des responsables d’associations dont celle des « chômeurs rebelles ».

Des débats riches ont permis de mettre en valeur la nécessité de développer le Front Syndical de Classe, en paticulier dans le cadre des luttes actuelles, pour défendre les retraites, l’emploi et les salaires. Puis, d’aider les jeunes dans leur parcours citoyen afin qu’ils aient de véritables repères de classe. Leur apporter une aide au niveau d’une culture de classe comme antidote aux pressions médiatiques et idéologique du syndicalisme consensuel.

Tout d’abord, ces assemblées ont permis de rappeler l’historique du FSC, ses objectifs et son but inscrits dans ses statuts consultables sur le site.

Comme il l’a été dit : l’objectif du FSC est de permettre de rassembler toutes les forces populaires du pays, du syndiqué au non syndiqué, en passant par les étudiants et les sans emploi, afin de mettre un terme à la collaboration de classe et à la compromission en tout genre des états majors syndicaux !

Cette volonté d’agir va se traduire par l’ancrage, dans les régions et départements, de comités du FSC. Plusieurs adhérents ont pris la responsabilité de ces comités pour populariser les idées du F.S.C et permettre son renforcement, afin de gagner le tous ensemble en même temps pour battre le capital.

Ensuite, un tour d’horizon de notre activité internationale a été fait avec la lecture d’un texte de soutien au syndicat grec, le PAME :

«  LE FSC APPEL A LA SOLIDARITE avec  peuple grec et sa classe ouvrière qui sont victimes d'un gigantesque racket de la part de l'UE, du FMI, du gouvernement et du grand Capital. Pour soutenir le profit des grands monopoles privés, ce gang mène partout et depuis des années des politiques antipopulaires qui ont débouché sur la crise capitaliste que nous connaissons actuellement, avec notamment pour conséquence des déficits publics creusés à coups de subventions pour le capital. Il se sert maintenant de sa crise et de ses déficits pour faire passer la Grèce sous le contrôle direct de l'UE et du FMI, pour lui « prêter » des milliards dont les intérêts vont enrichir les grands banques allemandes, françaises ou étatsuniennes, et pour imposer aux travailleurs grecs une terrible régression (baisses des salaires, augmentations des impôts et des prix, casse des retraites, fin de toute politique d’investissements nationaux, de financement de l’éducation, de la Recherche ...

            *Le Front Syndical de Classe salue les travailleurs grecs et en particulier le PAME qui, par ses positions de classe, joue un rôle central et unificateur dans la résistance populaire,

            *La situation grecque n'est pas isolée en Europe ; déjà les médias aux ordres se tournent vers le Portugal, l'Espagne, l'Irlande, l'Italie.... En France, tout ce que connaît notre pays de force réactionnaire utilise la situation grecque pour intimider le peuple et lui faire accepter le recul qu'exige le Medef, avec l'utilisation de pseudo-économistes, de « philosophes », éditorialistes d’autant plus à l’aise pour disserter sur les sacrifices populaires qu’ils sont grassement payés pour cela par les puissants.

            En réalité, c’est une guerre qui est déclarée en Europe entre les forces du grand capital et les peuples. La Grèce est le banc d'essai de la liquidation de toutes les conquêtes sociales, de la mise sous tutelle d’un pays et de sa livraison totale aux intérêts privés.

 

            *On se demande dans ces conditions à quoi peut bien servir la Confédération Européenne des Syndicats qui depuis des années se proclame porte-parole des travailleurs européens et qui n'a su qu'accompagner tous les mauvais coups de Bruxelles et empêcher toute construction d'une Europe des Luttes !

 

            *La solidarité internationale avec le peuple grec et ses organisations de classe doit aujourd'hui prendre toutes les formes nécessaires : 

En France comme en Grèce, contre la casse des retraites, des services publics, de l'emploi, des salaires, contre les plans de « régression sociale», c'est tous ensemble en même temps à partir de nos luttes à la base que nous pourrons gagner contre le pouvoir patronal, comme en 36, 45, 68 ou 95 » !

 

Une délégation du FSC s’est d’ailleurs rendue en Grèce.

…Une rencontre entre George Mavrikos, secrétaire général de la Fédération Syndicale Mondiale et Benoit Foucambert, secrétaire général du Front Syndical de Classe a eu lieu ;

  Notre camarade Benoit a exposé la situation sociale et syndicale en France ainsi que l’activité et les objectifs des militants syndicaux du FSC …

George Mavrikos a présenté l’activité de la FSM.

Aujourd’hui elle a dans ses rangs 200 syndicats nationaux et de secteurs, dans 110 pays avec 72millions de membres! La force et le potentiel de la nouvelle FSM n’est pas seulement dans des chiffres. Affiliés de syndicats nationaux et des organisations de branche de la grande famille de lutte de classe …La FSM a toujours été en tête sur le front de la lutte.

La FSM  a invité le FSC à participer à 3 réunions importantes :

 En juin à Genève à l’OIT pour le 65ème anniversaire de la FSM, en juillet à Strasbourg pour une conférence internationale de syndicalistes et en octobre à Rome pour une conférence de la FSM Europe.

 Un accent particulier sera mis pour une campagne d’adhésion des syndicats français à la FSM.

 

Le 16è congrès de la FSM qui se tiendra à Athènes en Avril 2011 prend une importance particulière sachant qu’aura lieu aussi le congrès de la CES cette même année. Pour information : Imbrecht et Thibault très attachés à la CES, demandent de bien préparer ce congrès pour : aider au développement du syndicalisme mondial. De quel syndicalisme parlent-ils ? La CSI ? Ils soulignent : ce sera le congrès pour le renouvellement du secrétaire général et préconisent la fusion des fédérations au niveau Europe des FD de la chimie, agro/textile, énergie et métallurgie. Voila les premières mesures de restructurations de la CGT qui seront suivies par la suppression des UL/UD et syndicats par différents accouplements suite au 49ème congrès.

 

Pour finir, concernant le dossier des retraites, la situation n’est pas très différente des autres pays de la zone €. Le dossier retraites, auquel s’attaque le gouvernement Sarko et la patronne de patrons, n’est qu’un pan du plan de rigueur qu’exige le président du FMI, DSK, pour satisfaire le système capitaliste en pleine crise de suraccumulation financière. Par médias interposé, tous déclarent : « …les caisses sont vides, le trou est de 10 milliards ??? »  

De qui se moque-t-on ? Cette somme est dérisoire comparée à celle versée, sans discuter, par Sarkozy à ses amis banquiers et actionnaires. La vérité est tout autre, il manque au minimum chaque année 30 milliards d’Euros suite aux « allégements de charges » consentis au patronatdepuis 25 ans par Fabius, Rocard, Balladur, Aubry, Villepin, Fillon…

Le malaise principal actuel, la baisse de la masse salariale, 10 points de moins ces dernières années, 1,4% dans le privé l’an dernier. La part des salaires dans la valeur ajouté a baissé pendant ce temps de 4%.

 

De l’autre côté, les profits n’ont jamais cessé de progresser et l’impôt de diminuer pour les plus riches (ISF, bouclier fiscal…en plus des stocks options et intéressement et parachutes dorés…).

 

Fillon dit s’attaquer aux niches fiscales en fait il s’attaque aux niches sociales, suppression de la 1/2 Part des impôts pour les veuves, veufs et divorcés ayant élevés des enfants. Suppression des allocations de rentrée scolaire… cela pour faire la balance au bouclier fiscal qu’il refuse de toucher, sans oublier l’augmentation des impôts locaux afin de palier à la fausse réduction de TVA.

            A cela s’ajoute la situation scandaleuse des retraites en or des grands dirigeants d’entreprises, qui dilapident les caisses des cadres.

Propositions d’améliorations : Les retraites doivent-être de nouveau indexées sur les salaires et non sur les prix,  le SMIC doit-être à 1600€ nets par mois, ainsi que le minimum de pension.

   Dans le débat en cours, aucune confédération ou parti politique ne rappelle que le gouvernement Sarkozy applique à la lettre, le sommet de Barcelone de 2002, qui a  programmé le recul de l’âge de la retraite de 5 ans dans toute l’UE.

En France, l’objectif est de faire passer de 60 à 65 ans l'âge légal du droit à la retraite, voir plus. La patronne des patrons en parle et la proposition de la CGT, avec la maison commune des retraites est d’autant plus inquiétante qu’elle permettrait justement d’adosser l’ensemble des régimes.

      Cette proposition du 49éme de la CGT mettrait l’ensemble des salariés, Public et privé sur le même socle de recul social en faisant disparaître les régimes spéciaux ainsi que les quelque 130 conventions collectives et statuts particuliers.

Le danger : le calcul de la retraite pour les salariés du Public et fonctionnaires se fait actuellement sur les six derniers mois d’activité. Demain elle se calculera sur les 25 dernières années comme dans le Privé. Ce qui permettra au gouvernement, si le rapport de force n’est pas à la hauteur, de s’attaquer de nouveau au privé et placer la retraite à 65 ans et plus comme la demande Parisot. La question fondamentale est celle du rapport de force Public /Privé pour stopper ce processus de contre réforme qui vise avant tout à allonger la durée des cotisations et contraindre les salariés à faire appel, en partie et individuellement, à la capitalisation aux risques personnelles énormes.

Notre inquiétude est d’autant plus forte sur ce point que la CGT propose de créer un livret d’épargne industriel ???

    Rappel, en 2008, la situation du système par capitalisation, dans le monde, a vu ses investissements baisser de 23%, soit 3600 milliards d’euros.

    Fondamentalement, ne soyons pas dupes, la droite comme la gauche sociale démocrate sont en parfaite harmonie pour appliquer les directives de Bruxelles. Le désaccord se situe sur la méthode pour casser notre protection sociale.

Dernièrement, D.Strauss Kahn a été clair : « …le FMI  a déboursé plusieurs milliards d’€, il faut un effort des états !… ». Plan de rigueurs, réformes, contres réformes, consensus pour étouffer le mouvement social.

François Hollande, lui, déclarait : « …il faudrait sans doute allonger la durée des cotisations en proposant que les règles soient revues tous les cinq ans en fonction de l'espérance de vie et de la pénibilité des métiers ».

Quant à Monks, secrétaire général de la CES, il réclame : « … un deal social. » lors du colloque avec Sarko et Blaire sur : « nouveau monde, nouveau capitalisme ».

Choc démographique disent-ils, allongement de la durée de vie, faux, la dégradation de vie est constatée suite au recul important sur le droit de se soigner. Comme l’a déclarée une responsable de la branche santé : l’état investit dans des bâtiments et matériels médicaux de pointe pour l’offrir au secteur privé. Dans ce domaine aussi la recherche maximum des gains de productivité est à son comble au détriment de la santé publique et de l’emploi.

Les couches sociales les plus démunies sont touchées de plein fouet, principalement les retraités et ceux privés d’emploi.     La France compte désormais plus de 8 millions de personne salariées vivant en dessous du seuil de pauvreté. Il leur reste 2€ pour vivre par jour. Voila le visage caché de la France républicaine une et laïque.

      

La classe ouvrière subit fortement la crise du système capitalisme par une amplification vertigineuse de la dégradation des conditions de vie et de travail pour répondre aux seuls critères de productivité et d’augmentation de profits immédiat.

* La motivation principale de la classe dominante, faire mains basses sur les 250milliards d’€ versés aux retraités qui ne transitent pas par les fonds spéculatifs.

*Dans le même temps, le maintien de la retraite à 60 ans n'est-il pas rétrograde face aux nouvelles organisations du travail, basées uniquement sur le profit immédiat qui accélèrent l'usure physique et mentale d'un très grand nombre de salariés, qu'ils soient du Public comme du privé. Tous subissent ces NOUVELLES METHODES D’HARCELEMENT MORAL AU TRAVAIL avec des risques énormes pour la santé, poussant même  jusqu’au suicide.  

            *Face à cette situation de recul social, peut-on rester sur le seul critère du maintien de la retraite à 60 ans ? Age butoir qui sera très difficile à faire valoir de manière comptable sans décote avec la sanction des 42 années de cotisations et plus ? 

Réforme des retraites OUI pour le FSC en étant avant-gardiste, revendiquer la retraite à 55 ans et 50 ans pour les travaux pénibles et les femmes qui ont élevés plusieurs enfants ? Maintien des 37,5 annuités à taux plein.

 Tous les salariés ne commencent pas à travailler à 28 ans suite aux études prolongées. Le Fils de Sarko peut-être, 2 années de fac à 23 ans à ce rythme il aura un Master dans 15 ans !!!

Nous aurions, ils auraient, trop tendance à oublier tous ces jeunes, apprentis ou livreurs de Pizza et celles ou ceux de terminales de lycée et en fac qui vendent les sandwichs le soir et les WE pour essayer de vivre et aider leurs parents ! Les années d’études supérieures doivent être prises en compte dans le décompte des annuités.

    A l’inverse, le gouvernement Sarkoziste, nous parle du travail des seniors alors que le patronat se sépare de travailleurs qui approchent les 55 ans usés par plus de 35 années de surexploitation, …monnayant une certaine somme d'argent en laissant croire que c'est une retraite anticipée.

Compte tenu de la situation actuelle et le peu d’informations données par les partis politiques et confédérations, le FSC adresse un courrier aux principaux partis de gauche et états major syndicaux pour connaître leur programme pour les premiers et revendicatif pour les autres et faire connaître le notre. Nous nous refusons de rentrer dans une bataille de chiffre, nous voulons faire avancer une question fondamentale pour l’avenir de notre société : les retraites, sachant que la classe ouvrière a assez payé depuis le front populaire et pour faire prendre en compte le programme du CNR (Conseil National de la Résistance) !

Nous disons aux militants de terrain, de syndicats, d’Unions locales…AGISSEZ N’ATTENDEZ RIEN D’EN HAUT !

 La hauteur des enjeux exige une mobilisation sans précédent afin de déclencher un mouvement de masse général.

Il faut être revendicatif et contraindre patronat et gouvernement à négocier dans l’action et non laisser s’instaurer des débats stériles entre partenaires sociaux !!!

 

*Sur notre site, nous publions un document plus complet, technique et revendicatif, sur la question des retraites et de son financement.

Publié dans FSC

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article