Contribution pour le 49ème congrès des syndicats santé et action sociale de la Loire

Publié le par FSC

CH Firminy, CH Roanne, Maison de retraite de la Loire, HL Charlieu, ADAPEI Loire, MDR Bourg Argental, IME Taron, MDR St Jean-Soleymieux, clinique du Renaison ; Foyer de l’enfance, MDR St Nizier/ Charlieu, CDAT, les sections syndicales USD santé action sociale 42, clinique mutualiste.

 

Depuis déjà plusieurs années, les gouvernements s’évertuent à anéantir tous les acquis des luttes de la classe ouvrière : Les garanties collectives, notre système de protection sociale, les services publics, …

Sous prétextes de plus d’égalité, d’équité, les réformes régressives se succèdent et passent les unes après les autres pour tirer tout le monde vers le bas : Les retraites, avec la mise à mort des régimes spéciaux, les garanties collectives, les statuts sont sévèrement attaqués avec la mobilité qui va engendrer de nombreux licenciements dans la fonction publique, les salaires, les pensions qui ne permettent pas de vivre dignement.

Et toujours dans cet esprit, sous prétexte qu’il faut évoluer, progresser, s’adapter …La CGT semble abandonner la défense de ces acquis, … de nombreux travailleurs, certains militants, les + révoltés, sur qui s’appuient les luttent, perdent confiance dans notre organisation ce qui n’est pas sans problème pour notre activité militante.

Une question se pose à nous, militons-nous à partir de l’injustice, de la révolte ou alors simplement pour gérer le quotidien, répondre aux sollicitations de nos directions, du gouvernement.

Militons-nous pour changer la société et imposer nos idées en mobilisant les salariés ou simplement pour accompagner la politique actuelle. Pour nous c’est la question essentielle de ce congrès… nous demandons une réponse du congrès à cette question.

En 2003 comme en 2007, il y a eu des luttes importantes pour la défense des régimes spéciaux et notamment des 37ans et demi.

L’abandon de cette référence sous prétexte que tout le monde n’y arrive pas est lourd de conséquence puisque nous sommes aujourd’hui, à 41ans de cotisation, et le gouvernement ne souhaite pas s’arrêter là. Nous le disons, haut et fort, sur ce dossier comme sur d’autre notre confédération à dérapé et ce dérapage est grave de conséquences. Dire cela ce n’est pas se flageller, c’est se regarder en face tout simplement.

Ne leurrons personnes: une référence à un nombre de trimestre ou d’années de cotisation sera toujours la règle pour le calcul de la pension, revendiquons comme c’est le cas la prise en compte des années d’études professionnelles, d’apprentissage, de chômage, les majorations pour enfant mais à l’intérieur des 37 et demi ça, ça serait une vraie avancée.

La proposition d’une maison commune des régimes des retraites, grand rêve de Fillon, c’est poursuivre dans le sens du démantèlement des régimes, le congrès ne peut voter cette proposition. Le congrès doit rejeter définitivement cette proposition car cela n’apporte aucune garantie pour améliorer l’ensemble des régimes, c’est même très dangereux.

Le statut unique du travailleur salarié est dans cette même logique un palliatif aux statuts et conventions collectives que l’on devrait au contraire défendre et étendre à ceux qui n’en ont pas.

Concernant les services publics, et plus particulièrement la santé, la bataille contre la loi Bachelot a été plus que timide confédéralement, les salariés de la santé et les militants ne comprennent toujours pas l’attitude confédérale dans ce dossier majeur. Notre fédération avait voté un texte rejetant la proposition de loi indiquant quelle n’était ni amendable ni négociable. Pourquoi la confédé n’a pas emboîté le pas et lancer un appel à la mobilisation de partout contre la casse des hôpitaux et de la protection sociale…. L’organisation par territoires telle que prévue dans les propositions de la CGT accompagne les fermetures de nombreux hôpitaux de proximité et restructuration de services…la aussi il y a malaise.

Concernant la représentativité, nous constatons certains effets néfastes aujourd’hui : impossibilité de nomination ou contestation de délégués syndicaux, déréglementation du temps de travail (ex dans la fehap), contrôle des finances des organisations qui seront accessibles à tous sur internet, patronat compris …les textes sont en préparation même pour les petits syndicats.

Concernant les luttes du premier semestre, nous ne partageons pas du tout la même analyse :

L’unité des organisations syndicales est devenue un objectif unique (on oserait presque dire un prétexte à ne rien faire) et non un moyen pour développer et poursuivre la lutte.

On a mis des Millions de gens dans la rue mais pour quoi faire et qu’a t’on fait de cette force ? 

Les salariés ne veulent plus faire grève pour rien, ils nous le disent tous les jours et nous n’avons pas à les tromper nous devons leur dire la vérité, la solution ne pourra venir que de la mobilisation et de la grève dure, organisée et reconduite pour bloquer tout le pays et aboutir à imposer nos revendications au patronat et au gouvernement.

Si une grève générale ne se décrète pas, elle se construit ils l’ont fait dans les DOM TOM et notre rôle et responsabilité en tant que première organisation syndicale est d’expliquer aux salariés qu’il n’y a pas d’autre solution pour combattre le capitalisme.

Jamais la classe ouvrière n’a été autant attaquée, jamais les salariés n’ont été si mal au travail

Le document d’orientation accompagne cette politique, il dénonce des choses et nous partageons de nombreux constats mais il propose un syndicalisme qui accompagne et ne combat pas.

Si nous avons besoin de nous renforcer, c’est pour avoir des syndicats plus forts, plus combatif, on a besoin d’adhérents bien sur, on en fait d’ailleurs, nos services juridiques sont toujours pleins, les permanences des syndicats également mais sur quelle base la plupart de ces personnes se syndiquent elles ?

Concernant les jeunes, nos débats ont fait ressortir qu’ils ne veulent pas d’un syndicalisme à part, ils ne sont pas à mettre à part des autres, et ne veulent pas être un « enjeu majeur » du congrès. Le document préparatoire, donne un peu ce sentiment.

Les jeunes militants veulent prendre des responsabilités aux côtés des plus anciens au sein des syndicats, des structures c’est le cas dans notre USD et ça fonctionne sans distinction d’âge.

Nous avons aussi des syndiqués ou des militants qui s’en vont parce qu’ils sont excédés par certaines positions prises sans réelle concertation et écoute des militants de terrain, ça affaibli considérablement notre force et ça appauvrit la réflexion.

Nous voterons contre ce document d’orientation, il n’y a pas eu d’amendement c’est le document tout entier, c’est l’orientation d’accompagnement que prend la CGT que nous rejetons.

Nous voulons une orientation plus claire et offensive donnant envie de lutter et qui réaffirme la nécessité de la lutte de classe et de masse pour combattre le capitalisme :

Nous devons combattre les licenciements, les fermetures d’entreprises, de services publics, les délocalisations.

Nous devons exiger le maintien des emplois, l’interdiction des licenciements, le partage des richesses par l’augmentation des salaires, des pensions, en reprenant en main le système de protection sociale et les services publics.

Le rôle de la confédération est d’organiser la lutte collective et ne pas abandonner les salariés boite par boite ou secteur par secteur ou d’encourager au développement de positions communes avec le MEDEF comme dans mon département ou négociations bidons et trompeuses qui n’apportent rien aux salariés.

 

VIVE LA LUTTE DES TRAVAILLEURS…

VIVE LA LUTTE DE CLASSE ET DE MASSE
ORGANISONS DE PARTOUT LA GREVE (GENERALE)…

et reconduisons la avec les salariés.

Publié dans CGT

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