Déclaration de l’UD CGT de PARIS : L’ACTION, C’EST MAINTENANT !
13 juillet 2012
Déclaration de l’UD CGT de PARIS : L’ACTION, C’EST MAINTENANT !
La Fonction publique, un atout indispensable
Malgré l'annonce du rétablissement de 1000 postes d'enseignants à la rentrée 2012 sur les 13000 supprimés par le gouvernement Fillon, l'essentiel des premières mesures annoncées par le
gouvernement Ayrault confirme une volonté de "maîtrise et de réduction des dépenses publiques", soit l'austérité ou la rigueur pour les fonctionnaires et le service public pour satisfaire les
engagements européens de réduire la dette et les déficits publics.
En effet, l’actuel gouvernement prévoit une baisse de 2,5 % des effectifs pour 2013-2015 (hors éducation, justice, police et gendarmerie) soit 15 000 emplois supprimés dans l’ensemble des
ministères ce qui reviendrait à ne plus remplacer non pas un départ sur deux à la retraite mais 2 sur 3 comme cela est d'ores et déjà le cas aux Finances Publiques, mais 3 sur 4 voire 4 départs à
la retraite sur 5.
A cette destruction de postes, s’ajouterait une réduction de 7% en 2013 par rapport à 2012, de 4% en 2014 et 4% en 2015, soit 15% sur trois ans des dépenses de fonctionnement pourtant
indispensables à l’action publique, ce qui altérerait fortement la qualité de service public rendu aux usagers, l'exercice des missions et dégraderait de manière significative les conditions de
travail des agents.
Sur le plan salarial, la même politique de rigueur est à l’œuvre puisque le gel du point d’indice se poursuivra pour la 3e année consécutive ce qui aura des conséquences néfastes, et ce, de
manière durable pour le pouvoir d’achat des fonctionnaires. Les lettres de cadrage du gouvernement posent comme règle « de stabiliser en valeur les dépenses de personnels » et, d’ici à
fin 2015, les ministères devront réduire « de moitié les crédits réservés aux mesures catégorielles ».
Le gouvernement a notamment fait part de sa décision de poursuivre le gel en valeur des dotations aux collectivités locales en 2012 et 2013 avec des répercussions négatives sur l’emploi dans les
secteurs économiques impactés par la commande publique.
Voilà pour la Fonction Publique, mais c’est dans l’ensemble des secteurs, public et privé, que nous devons agir !
Les 9 et 10 juillet, le gouvernement a réuni les organisations syndicales, patronales et les représentants des collectivités territoriales, pour la Conférence sociale.
Si plusieurs mesures annoncées par le gouvernement sont en rupture avec la politique menée antérieurement, la décision de la France de ratifier le Traité sur la Stabilité, la Coordination et la
Gouvernance (TSCG) même si s’ajoute à celui-ci le pacte pour la croissance d’un montant de 120 milliards d’euros obtenu par notre pays, cet ratification qui met en scène la rigueur cadre mal avec
le refus de l’austérité affiché par le gouvernement. L’union des syndicats CGT de Paris considère, que la France ne doit pas signer ce traité, celui-ci installerait l’austérité en Europe.
Le travail : une richesse
Pour la CGT, il s’agit de ne pas séparer l’économique du social et de garder le cap sur son orientation : le travail n’est pas un coût et notre pays ne souffre pas d’un coût du travail trop
élevé, mais d’une répartition des richesses qui depuis de nombreuses années a favorisé le capital, au détriment de l’emploi stable, des salaires et de la protection sociale. Précarité, bas
salaires, licenciements boursiers et autre ruptures « négociées », en attestent. Rompre avec les choix qui ont appauvri la majorité d’entre nous et détérioré les conditions de vie et de
travail est une nécessité.
A titre d’exemples de cette rupture nécessaire : la mise en place de la sécurité sociale professionnelle qui suppose la création d’emplois stables, l’arrêt de la précarité, une protection
sociale solidaire, de qualité et accessible à tous, la modulation des cotisations sociales en fonction du comportement social des entreprises, l’application de sanctions aux entreprises qui ne
respectent pas la loi sur l’égalité Hommes/Femmes, l’arrêt d’une organisation du travail basée sur une flexibilité toujours plus importante et sur des techniques managériales destructrices pour
les salariés, la maîtrise de la finance avec la création d’un pôle financier public au service des intérêts du pays, de sa population et du développement des entreprises.
La CGT revendique par ailleurs : Augmentation générale des salaires, du smic et du minimum de pension à 1700 €, augmentation des retraites et des minima sociaux ; Suppression des
exonérations des cotisations sociales et patronales ; Arrêt de tous les licenciements, des suppressions d’emplois ; Non à toute compensation ou transfert du financement de la protection
sociale par l’impôt, la TVA ou la CSG ; Réforme de la fiscalité ; Taxation des revenus financiers et Développement d’une politique favorisant les investissements créateurs d’emploi ; Abrogation
de la CSG, de la CRDS, de la TVA sociale et des lois HPST, abrogation de la RGPP, abrogation des lois concernant les retraites : les lois Balladur, Juppé, Fillon ; Abrogation des lois et
décrets instituant les Ordres Nationaux.
Ces orientations s’inscrivent dans le cadre d’une lutte à l’échelle européenne pour que les peuples s’approprient leur destin, se libèrent des marchés financiers et de la loi du profit.
L’Europe du capital : une impasse !
Poursuivre la construction de l’Europe du capital est une impasse. IL FAUT AGIR POUR NOUS Y OPPOSER !
L’Europe subit une crise économique et financière d’une ampleur sans précédent. L’ensemble des ingrédients, crise du système financier international, crise des dettes privées, puis crise des
dettes publiques, depuis 2008, ont conduit à la situation que nous connaissons aujourd’hui. L’union européenne en tant qu’union politique et monétaire, s’est avérée incapable d’apporter des
solutions ou des réponses aux problèmes qu’elle a engendrés. Face à une spéculation qui la cible et la touche tout particulièrement, elle a été incapable d’enrayer la contagion. Renouant
brutalement avec l’orthodoxie budgétaire, elle a promu des plans d’austérité qui ont condamné toute perspective de reprise.
Pour l’industrie
L’action européenne pour l’industrie, le 9 octobre prochain, sera un instrument de notre opposition à cette politique antisociale. Cette journée d’action se déclinera pour la France par des
rassemblements et trois manifestations :
L’une à Paris pour les régions, Ile de France, Normandie, Nord-Pas de Calais, Picardie et Centre, l’autre à Lyon, pour les régions, PACA et Rhône-Alpes et la dernière à Bordeaux.7 fédérations
sont concernées par cette action.
La commission exécutive propose de s’inscrire dans cette journée.
Profitons de l’été
La Commission exécutive propose en outre de profiter des mois d’été,
pour la poursuite de notre offensive sur les questions de protection sociale, d’emploi et de salaire, en s’emparant de la pétition de l’Union départementale, « La protection sociale, un
choix de société » pour la faire signer en tous lieux (entreprises, lieux publics, etc.)
pour la poursuite des initiatives impulsées par les unions locales sur les élections des très petites entreprises qui auront lieu en cette fin d’année.
L’action à l’ordre du jour
La construction du rapport de force, la mobilisation, le développement des luttes sont résolument à l’ordre du jour,
Gagnons ce rapport de force, en nous déployant dans chaque arrondissement parisien, avec nos propositions.
Tout cela permettra aussi de construire un comité général à la hauteur des enjeux, le 25 septembre 2012, en portant ensemble les revendications de tous les salariés, sans omettre celles des
salariés ingénieurs, cadres et techniciens construites à la conférence de l’UGICT du 27 septembre 2012 et en valorisant les revendications des retraités.
L’heure est à l’action, celle-ci doit être à la même hauteur de celles qui se déroulent en Europe.
LA LUTTE APPELLE LA LUTTE