Engagement, désespoir et mort d’un inspecteur du travail
Mercredi 4 mai, Luc Béal-Rainaldy, inspecteur du travail, secrétaire national du Snutefe-FSU, s’est suicidé, se jetant dans la cage d’escalier du ministère du Travail à Paris, où se trouvaient des locaux syndicaux.
Ses camarades du Snutefe-FSU dénoncent le « rythme effréné des réformes, qui broient les services ». Ils voient dans le choix des lieux un symbole de la dégradation irrésistible du service public, insupportable pour toutes ses conséquences.
En octobre dernier, Libération publiait un article de Luc Béal-Rainaldy, qui dénonçait l’absence de volonté politique d’apporter les réponses aux anomalies permanentes qui existent sur le marché du travail et font apparaître une complicité entre des patrons-voyous et un État complice. L’engagement a marqué la vie de ce militant syndical.
Aujourd’hui, il a choisi de quitter la scène d’une triste farce qui se répète inlassablement chaque jour.
Face au désespoir qui monte et submerge même les plus engagés, à quand un sursaut collectif pour ne plus tolérer l’inacceptable que l’on nous impose ?