Fédé CGT commerce et services : Jusqu’où les laisserons-nous aller ?

Publié le par FSC

Voilà, c’est fait !

Moins d’un an après le congrès de Poitiers, la direction de la fédération du commerce a choisi de licencier Olivier Bireaud (voir doc) et une procédure de licenciement vise Yücel Basarslan (voir doc).

Les prétextes importent peu, même s’il convient d’y répondre. La méthode est scandaleuse, même si elle ne nous surprend pas.

Quant aux promesses faites (avant le congrès) par Michèle Chay, secrétaire générale de la fédération CGT du commerce, de la distribution et des services, qu’il n’y aurait « jamais de licenciements » à la fédération, elles viennent s’ajouter aux innombrables mensonges que les militants de la fédération ont l’habitude d’entendre.

Les faits sont têtus : déjà en octobre 2010, Sandra Buaillon,secrétaire fédérale en exercice avait été mise au chômage (voir doc), la fédération refusant de tenir les engagements pris envers elle.

Yücel Basarslan a dû saisir le juge des référés pour obtenir le paiement de ses salaires depuis le mois de janvier car la fédération refuse d’appliquer le contrat... qu’elle lui a imposé.  Condamnée, l’UD du Haut-Rhin a fait appel de la décision de justice, persistant à nier que la CGT est bien l’employeur de Yücel. Pourtant, elle a entamé dans le même temps une procédure de licenciement contre lui !

En juillet 2011, l’US de Paris dont l’activité et les résultats ne sont un secret pour personne se voyait confirmer une subvention fédérale divisée... par 4 ! (voir doc) La subvention a totalement disparu en 2012 et l’US a déjà dû procéder à un premier licenciement économique (voir doc). Cette organisation qui a la charge de milliers de syndiqués parisiens est menacée d’asphyxie.

Le licenciement d’Olivier Bireaud n’est donc pas le licenciement d’un salarié fautif, comme tente de l’expliquer la fédération.

Le vrai fond, c’est qu’il est interdit d’exprimer des désaccords avec la manière dont notre fédération est dirigée, y compris (et surtout !) lors des congrès.

Il est difficile de faire croire, dans ces conditions, que le fonctionnement de notre organisation est démocratique. Pire encore et depuis maintenant deux ans, notre fédération ne décide plus pour elle-même, depuis qu’elle a été placée sous la tutelle de Michel Doneddu (voir doc), administrateur confédéral.

Plus que jamais, les syndiqués du commerce et des services doivent reprendre leur destin en main. Ce ne sera pas facile, car nos secrétaires fédéraux sont prêts à tout pour conserver leur place. Ils font du chantage aux délégués récalcitrants, ils ferment les yeux sur des pratiques syndicales indignes de notre organisation, ils couvrent des actes qui feraient honte à plus d’un patron.

Ce ne sera pas facile, comme dans nos boîtes, mais c’est néanmoins nécessaire. Nous sommes nombreux à avoir décidé de résister car nous tenons à la CGT et à sa place essentielle auprès des salariés. Notre organisation mérite mieux qu’une « équipe » dont l’attention principale ne se focalise pas sur les luttes mais sur l’élimination d’« opposants », réels ou fantasmés.

Aujourd’hui, ce sont Olivier, Yücel et l’US de Paris qui servent de bouc-émissaire, pour tenter de masquer les carences du secrétariat fédéral et pour occuper les esprits à autre chose qu’au travail revendicatif.

Mais voilà bientôt un an que les camarades désignés du doigt ne sont plus dans la direction fédérale. Et à ce jour, la fédération ne se montre pas plus efficace, bien au contraire !

Faudra-t-il, demain, en désigner d’autres pour continuer d’excuser l’indigence d’une organisation qui capte près du tiers de nos cotisations ?

Combien de temps encore va-t-on cacher le bilan de notre fédération ?

Faire du syndicalisme, c’est d’abord agir. Ce n’est pas se contenter de déclarer, sur papier glacé, qu’ « ensemble on est plus forts », tout en s’attachant à nous dresser les uns contre les autres.

La mobilisation des salariés, le rapport de forces, c’est aussi la capacité de la fédération à fédérer les revendications, à anticiper les nouveaux enjeux, à former et apporter l’aide nécessaire aux militants, toutes choses qu’elle ne fait pas ou très peu.

Non, les adhérents de la fédération ne sont pas divisés sur l’emploi, le temps de travail, les salaires, ou les conditions de travail. Non, les divergences que nous pourrions légitimement avoir sur ces questions de fond n’expliquent pas la violence qui règne dans l’esprit des secrétaires fédéraux.

Ce qui explique la violence, c’est la peur. La peur des syndiqués, des idées, du débat, du mouvement.

Cette peur ne doit pas être communicative !

En l’occurrence, le pouvoir d’une minorité ne tient que par le manque de réaction de la majorité.

Or, nous sommes certains que la majorité ne peut accepter les licenciements pour délit d’opinion, ou l’asphyxie financière des organisations qui expriment des désaccords. La majorité ne peut approuver le soutien apporté par la fédération à des briseurs de grève. Elle ne peut fermer les yeux sur les utilisations douteuses des moyens fédéraux (voir image). Elle n’accepte pas que la fédération aggrave les divisions plutôt que de les aplanir (voir doc).

Pour agir, cette majorité doit être informée et pouvoir contrôler ce que disent les uns et les autres.

Surtout, une fois informée, elle doit imposer son point de vue. Elle en aura les moyens, si elle le décide.

L’immense majorité des adhérents ne ressemble pas à ceux qui prétendent diriger la fédération. Alors, nous avons décidé de mettre à leur disposition tous les documents que nous avons en notre possession et qui prouvent ce que nous disons.

Lorsque chacun aura pu se faire son idée, alors chacun pourra prendre position, sans crainte d’être manipulé ou sanctionné. Et la fédération pourra enfin changer !

Dans l’immédiat, nous demandons l’arrêt de la procédure de licenciement de Yücel Basarslan, la réintégration d’Olivier Bireaud et le rétablissement de la subvention de l’US commerce et services CGT Paris.

 

Premiers signataires :

Union Syndicale CGT commerce et services Paris

Syndicat CGT commerce et services du bassin Alésien

Syndicat CGT Transgourmet

Syndicat CGT Samaritaine

Syndicat commerce et services de Brest et de sa région

Pierrick Villette - Militant CGT Darty

David Prin - Militant CGT Darty

Syndicat CGT Printemps Haussmann


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Descriptif :

Un an après le congrès de Poitiers, la direction de la fédération du commerce a choisi de licencier Olivier Bireaud et une procédure de licenciement vise Yücel Basarslan.

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R
Juste pour dire que depuis lannonce de cet article, notre camarade Yücel est licencié!<br /> On lui reproche sa déloyauté !!!<br /> Pour ceux qui ont connu Yücel c'est vraiment lamentable comme prétexte.<br /> C'est sous sont contrôle que la Fd commerce à enregistrée la plus forte progression en nombre d'adhérents c'est encore lui qui était chargé des dossiers sur la syndicalisation, dans son entreprise<br /> d'origine il à lutter pour que les salaires soient revu à la hausse (les salariés ont vu doubler leurs salaires de base), c'est aussi chez transgourmet qu'il y a un accord 35h (32h30 de travail<br /> effectif) payé 39 signer par la Cgt.<br /> Aujourd'hui en le licenciant, la Cgt se met une balle dans le pied! Donnedu, Chay et Lodwitz et Thibault par son silence et absence, sont les seule à porter la responsabilité...<br /> Le seul reproche que l'on peut lui faire c'est d'avoir critiqué le fonctionnement de la fédération cgt du commerce e des sévices .
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G
bonjour , je suis bien étonnée de la signature du syndicat CGT Printemps, car eux -mêmes à l'intérieur du magasin Printemps font la même politique que la Fédération , exclusions ,crépages de<br /> chignons pour le pouvoir et j'en passe ,à telle enseigne que ce syndicat pourtant majoritaire depuis fort longtemps ,c'est vu supplanté par la CFDT!!!!!.......SINON JE SUIS ABSULUMENT D'ACCORD AVEC<br /> VOTRE ARTICLE , car la fédé ,je la connais bien aussi !!! cordial salut guevaranita
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