Fonderies du Poitou : "Lundi matin à 5 heures l’usine sera à nous"

Publié le par FSC

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Après l’échec de la table ronde à la préfecture hier soir, les grévistes des Fonderies du Poitou ont voté unanimement leur intention d’occuper l’usine dès lundi matin.

Après quatre semaines de grève, ils se sont à nouveau parlés. Mais ça n’a servi à rien. Pendant près de cinq heures hier, à la préfecture de Poitiers, les représentants du personnel des Fonderies et Poitou Alu et le PD-G du groupe Montupet, propriétaire de l’usine d’Ingrandes, Stéphane Magnan, ont pu échanger leurs arguments. Le patron pour son « plan de compétitivité » qui s’accompagne d’une baisse des salaires de 23 %. Les salariés pour exprimer leur refus pur et simple, selon le vote unanime des deux cents grévistes qui les attendaient devant la préfecture.

’’Montupet dehors ! Il faut que Renault reprenne les Fonderies’’

Le préfet, à l’initiative de la rencontre, et le médiateur nommé au début du conflit espéraient qu’un protocole d’accord sortirait de cette rencontre. C’est raté. « Le PD-G de Montupet a refusé de signer quoi que ce soit, a expliqué Pascal Briand, de la CGT, à la sortie de la délégation, peu avant 22 h. En agissant ainsi, c’est lui qui prend la décision de durcir le conflit. Jamais il n’a voulu prononcer le mot négociation, jamais il n’a voulu évoquer le retrait du plan. On lui a pourtant clairement dit qu’aucune organisation syndicale, en France, n’acceptera un tel plan. »

Pour les grévistes, cette fin de non-recevoir est un sale coup. Le cri est sorti des rangs, unanimement repris. « On va occuper l’usine ! » Et changer d’interlocuteur. « On n’a rien à attendre de Montupet, a prévenu Tony Garrault, l’un des membres de l’intersyndicale. Il faut que Renault reprenne les Fonderies. » Le vote a été vite fait. Une majorité de mains levées pour se donner rendez-vous lundi matin. « A 5 h, devant le poste de garde. Lundi, l’usine sera à nous. »

Hier soir, le conflit a pris un sacré tournant. « On a prévenu le préfet, assure Pascal Briand. Après quatre semaines de grève, les organisations syndicales pourront difficilement garder la main. »

La nouvelle république - 1er octobre 2011

Publié dans Luttes - actualités

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