FSM : première Conférence Syndicale Internationale de la Jeunesse

Publié le par FSC

10 November 2009

 

Youth PeruLa Confédération Générale des Travailleurs du Pérou (CGTP) et la Fédération Syndicale Mondiale (FSM), sur la base de leur principes de la classe orientée, organisent la première Conférence Syndicale Internationale de la Jeunesse, qui aura lieu les 18-19-20 Novembre 2009, à Lima, au Pérou. Plusieurs jeunes syndicalistes des cinq continents participeront à cette importante réunion.

Le chômage des jeunes est l’un des problèmes majeurs dans le monde tant pour les hommes et les femmes. Selon les rapports remis par l’Organisation Internationale du Travail (OIT), le nombre de chômeurs dans le monde a augmenté au cours de la décennie 1995-2005 de 74 millions à 85 millions, soit une augmentation de 14,8%. Et dès lors jusqu’à présent, et selon des chiffres non officieux, le nombre des jeunes travailleurs au chômage est supérieur à 100 millions. Le pire dans cette situation est que pour les millions de jeunes qui joindront la population Économiquement Active (PEA) il n’ya pas de perspectives claires pour la création d’emplois si l’on considère qu’il ya actuellement des licenciements massifs de travailleurs dans tous les pays.

En ce qui concerne le nombre de jeunes travailleurs au chômage en Amérique latine et les Caraïbes, il a augmenté de 7,7 millions à 9,5 millions au cours des mêmes années (1995-2005). Cela signifie une augmentation du taux de chômage de 14,4 à 16,6%. Aujourd’hui, ces chiffres augmentent rapidement. En outre, 16,7 millions de jeunes, soit 35% de ceux qui ont encore des emplois en Amérique latine et les Caraïbes ne surmontent pas le seuil de pauvreté en raison des bas salaires, tandis que 6,3 millions d’entre eux vivent dans la pauvreté extrême. L’OIT affirme également dans son rapport en 2006 que 25% de la population des jeunes dans le monde, soit plus de 300 millions de jeunes, vivent en dessous du seuil de pauvreté.

La Sous-traitance est un autre problème majeur des jeunes travailleurs. “Aujourd’hui, les contrats à haut risque» sont utilisés dans la Sous-traitance, c’est embaucher des travailleurs pour les moyennes et grandes entreprises avec des salaires humiliants, sans droits sociaux ni droits de travail, incapable de s’affilier ou de s’organiser en syndicats et soumis à la souffrance psychologique de l’attente d’un nouveau contrat. La Sous-traitance est en cours d’institutionnalisation par les lois imposés par les gouvernements néolibéraux. Grâce à ces politiques, ils veulent empêcher les jeunes de participer aux syndicats. Si cela continue, l’avenir du mouvement syndical est en danger, principalement dans les pays sous-développés. Cela dépend de l’attitude que nous assumons aujourd’hui pour inverser cette situation.

Cette situation a forcé un grand nombre de jeunes hommes et femmes d’Amérique latine, d’Asie, d’Afrique et même des pays qui composaient le bloc socialiste, à migrer vers les pays développés comme les USA, le Japon et l’Union Européenne en vue de rechercher un emploi. Ces jeunes qui cherchent simplement une occasion de vie et de développement personnel, sont confrontés à la xénophobie et aux politiques de marginalisation, qui ne respectent pas ni reconnaissent leurs droits du travail. Ils sont payés de misérables salaires et ils sont considérés dans la plupart des cas d’«illégaux» ou «sans papiers». Dernièrement, les gouvernements de l’Union Européenne ont intensifié leurs persécutions des immigrés, en adoptant même des lois d’expulsion et d’emprisonnement, sous le prétexte qu’ils volent des emplois des citoyens européens.

Mais ça ne se passe pas seulement dans l’Union Européenne. Ces dernières années, des milliers de jeunes Mexicains et les Latino-Américains en général ont été tués par la police américaine dans les frontières américano-mexicaines. Ceux qui ont réussi à entrer le territoire américain sont persécutés comme des criminels, ils sont arrêtés et déportés.

La même chose se passe avec des milliers de jeunes, dont de nombreux enfants, originaires de pays d’Afrique et d’Asie. Beaucoup d’entre eux sont morts et meurent presque tous les jours noyés dans l’océan, avec leur désir de rejoindre les côtes de l’Espagne ou l’Italie. Ceux qui parviennent à arriver sont arrêtés par la police et expulsés vers leur pays d’origine. La raison est unique: le système capitaliste n’est concerné que par la libre circulation des marchandises et des capitaux spéculatifs dans le marché “libre” mais il a interdit la libre circulation des êtres humains.

Dans ces conditions, la Confédération Générale des Travailleurs du Pérou (CGTP) et la Fédération Syndicale Mondiale (FSM) célèbrent cette Conférence Syndicale Internationale de la Jeunesse. L’avenir du mouvement syndical mondial est entre les mains des jeunes travailleurs d’aujourd’hui.

Publié dans International

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