Intervention de Danielle Gautier au CONSEIL NATIONAL DE L’UFR CGT Métallurgie des 14 et 15/09/2010
(Danielle Gautier est également membre du CA du Front Syndical de Classe)
Bonjour à toutes et tous.
Tout le monde ici présent, est satisfait de la journée de mobilisation du 7 septembre, moi aussi, naturellement…… cela prouve grâce à cette participation exceptionnelle, que la colère populaire continue de grandir contre la casse de retraites et contre le gouvernement du patronat dont l’objectif est d’attaquer l’emploi, les services publics, la protection sociale, les salaires et donc le pouvoir d’achat, tout cela dans le seul but d’accélérer les profits des monopoles capitalistes.
La C.G.T. dans ce combat de lutte de classe, a un rôle déterminant à tenir….. et je pense qu’il serait très grave de louper le coche….. Ici, où chacune et chacun sont des militants-(tes) responsables, il ne doit sûrement pas avoir le moindre désaccord sur le fait que c’est la base qui doit décider de son avenir.
Donc les ententes avec les Chérèque et consorts, nous font perdre notre temps….
Tous les camarades présents se rappellent le traître, qui en 2003 en pleine mobilisation, signe l’accord sur les retraites…. Tous ensemble oui, mais sur des bases saines, au service des salariés, donc tous ensemble, à la base, là je suis d’accord.
Quant à la C.E.S. son secrétaire général est John Monks, je vous signale entre autre qu’il a pris ouvertement position pour une retraite au delà des 60 ans. Cela fait bizarre de l’inviter à participer aux manifs contre ce projet, tout comme cela pose question que notre C.G.T. maintienne son adhésion à la C.E.S.
Qu’allons nous faire de cette journée du 23 ??????
Allons encore proposer des journées d’action dispersées qui découragent les salariés, les retraités, les étudiants ?????
Qui font perdre de l’argent, et cassent notre syndicat ???
Nous n’avons pas le droit de négocier la régression…..
Je sais comme vous que la grève générale ne se décrête pas d’un coup de baguette magique… mais en tant que responsables syndicaux, notre rôle est de participer aux AG , aux réunions, de + en + de syndicats sont prêts à mener le combat.
Avec pour principale revendication le RETRAIT PROJET WOERTH SARKO
Je crois en ma C.G.T. et j’ai l’espoir que nous ne céderons pas sur les 60 ans à taux plein, avec minimum le SMIC, calculées sur les 10 meilleures années et indexées sur les salaires.
Les + dures années au travail sont entre 55 et 65 ans. Les + belles années de retraites sont entre 60 et 65 ans. Voir même pour celles et ceux qui parmi vous ont pu la prendre avant 57 et 60 ans. Et c’est ce que le gouvernement veut nous voler.
C’est un combat de société, un combat de classe, n’oublions pas que 92 % de la population active produit toutes les richesses de ce pays et ne reçoivent pas la part qu’ils méritent. Les salariés sont dans leur droit en voulant garder leur retraite.
60 ans, nous l’avons gagné, nous devons le garder.
La C.G.T. doit être ferme sur le fond, exiger un retrait inconditionnel.
Quelques arguments et j’en finis.
Reculer l’âge de départ en retraite de 2 ans, c’est 1.4 millions de chômeurs supplémentaires.
Défendre nos retraites, c’est défendre l’emploi.
1 million de chômeurs en moins, c’est 5 milliards de cotisations retraites en +
1 % de salaire en + pour tous, c’est 2 milliards de cotisations supplémentaires.
D’autre part, les chiffres parlent d’eux même :
212 milliards d’euros de bénéfices pour les entreprises françaises du CAC 40 entre 2007 et 2009.
3 milliards par an de « niches fiscales » pour les 1 % plus riches
30 milliards d’exonérations de cotisations sociales patronales
36 milliards de dividendes aux actionnaires des entreprises du CAC40 en 2009
pour infos entre 2004 et 2007, les 0.01 % des mieux payés (es) ont gagné 40 % de +
ALORS, il est où le problème du financement ????????????????
Soyons réaliste, face à ce régime ultra capitaliste, seuls des millions de grévistes et des millions de manifestants peuvent faire reculer le gouvernement.
A nous de construire un mouvement social puissant pour gagner.
Sans égrener les journées d’actions dispersées.
Cela ne peut se faire qu’avec l’appui d’un tous ensemble, avec des manifestations porteuses et une coordination des luttes.
Nous le savons toutes et tous, si nous n’allons pas vers une grève reconductible… Sarko et sa bande, auront encore une fois gagné, ce n’est pas une journée par ci par là qui les feront changer d’avis… ce sera la force des mobilisations.
Et dans le cas d’un échec notre C.G.T. portera la lourde responsabilité d’avoir laissé pourrir la situation.
Cela serait catastrophique pour l’ensemble des Travailleurs, des Syndiqués, de la classe ouvrière, de nos retraités et aussi pour notre syndicat, car un syndicat qui n’est pas de lutte devient forcément un syndicat qui accompagne le pouvoir en place…
Ici à ce conseil National, puisque nous sommes des syndicalistes responsables et connaissons la gravité de la situation, je n’hésite pas à faire la proposition que le CN C.G.T. se positionne par un appel à la grève reconductible dans un premier temps….. et fasse part par écrit aux autres FD et à la confédération de l’urgence d’une grève reconductible en créant partout où c’est possible des assemblées….
Mettant ainsi les syndicats devant le problème de la défense des acquis qui bien sur nous fait obligations d’être autant moteur que les actifs pour le futur de la solidarité dans notre pays
Pour moi, et pour l’ensemble des travailleurs, retraités, étudiants, il n’y a rien à négocier, rien à amender, battons-nous pour le RETRAIT !