Intervention du Front Syndical de Classe le 29 mai à la Bastille

Publié le par FSC

 

logo-FSC.jpgNotre présence aujourd’hui à cette manifestation n’est pas fortuite. La bataille contre la constitution européenne n’a pas été seulement une action politique, elle a été marquée par une intense bataille menée par les syndicats à la base contre les états majors syndicaux: confédération européenne des syndicats, ou Chérèque par exemple, mais y compris à l’intérieur de la CGT ou la base a infligé une cinglante défaite à Bernard Thibault, qui voyait dans le traité des avancées positives, et qui fut finalement déjugé par sa direction nationale qui s’aligna sur les syndicats.

 

Cette situation, l’intense bataille d’explication qu’elle a généré, ont eu un impact considérable sur les couches populaires,  classe ouvrière en tête, qui ont rejeté massivement le traité constitutionnel et ont été les principaux artisans de la victoire du NON le 29 mai 2005.

 

A noter au passage, la colère de Monks, président de la CES, au lendemain du vote, et sa présence au sommet de  Lisbonne, flanqué de son vice président Decaillon, dirigeant de la CGT, pour manifester leur soutien  au Traité du même nom, qui est le clone de la constitution européenne, que Sarkozy a fait adopter à Versailles par sa majorité UMP et la complicité du Parti Socialiste qui n’ont pas eu le moindre respect à l’égard du peuple français qu’ils craignaient de consulter, et pour cause.   

 

Aujourd’hui le monde du travail est confronté à une nouvelle phase de l’   offensive du capital, et  l’Union Européenne en tant qu’expression institutionnelle de la stratégie des grands groupes capitalistes est  son adversaire de premier plan, (retraites, santé, services publics, austérité, droits du travail, délocalisations,…) aucune issue positive pour les salariés, les retraités, sans un combat frontal contre l’union européenne, ses serviteurs et sa monnaie unique.

 

Notre participation à ce rassemblement s’explique aussi par la politique actuelle conduite par Sarkozy au service exclusif des grands groupes industriels et financiers, et de l’Europe supranationale contre l’ensemble des autres couches sociales de notre pays. Pour isoler et battre ce pouvoir, il est indispensable de parvenir à la création d’un front uni de toutes les couches qui en sont victimes.

Ce front au sein duquel les salariés et la classe ouvrière en particulier, joue un rôle central doit s’ouvrir aussi à la paysannerie, aux marins- pêcheurs, artisans, commerçants, ainsi  qu’à l’ensemble des forces attachées à notre indépendance nationale et à la souveraineté de notre peuple.

 

Notre présence ici s’inspire toute proportion gardée, de la participation de la CGT au sein du Conseil National de la Résistance.

 

Pour conclure, pour les syndicalistes de classe que nous sommes, parvenir à battre notre adversaire national et supranational implique d’associer la lutte des salariés à celle  de toutes les victimes  à des degrés divers de la même politique. Il est grand temps de mettre un terme à la casse méthodique de notre industrie, et plus généralement de toute notre activité économique. La France ne sera bientôt plus qu’une vaste friche industrielle peuplée d’une armée de chômeurs, de précaires, de pauvres gens, cantonnée à être le « bronze-cul de l’Europe »selon l’expression de Henry Krasucki, qui fustigeait cette perspective. La France  n’a pas que cette vocation, elle a d’importante richesses matérielles et humaines pour inverser cette situation, à condition de situer les causes de la crise et les responsables : le grand capital et ses larbins, et les battre        

Cela passe impérativement par la reconquête de notre souveraineté et de notre indépendance nationale au service de notre peuple.

 

A BAS SARKOZY, SERVITEUR ZELE DU  MEDEF, ET      A BAS   L’UNION EUROPEENNE DU CAPITAL DONT IL EST L’UN DES PLUS FAROUCHES DEFENSEURS.           

Publié dans Luttes - actualités

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