l'UL CGT de Chalon sur Saône : ce pacte de responsabilité n'est ni négociable, ni amendable !
En France, l’année 2013 a débuté avec la lutte contre la transcription en loi de l’Accord National Interprofessionnel (ANI) signé par le MEDEF et les centrales syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC.
Luttes terminées sans suite !
Cet accord sert, aujourd’hui, de base au chantage à l’emploi, à la baisse des salaires, à la remise en cause du Code du travail.
Puis ce furent les luttes contre la casse du système de retraite. Sur cette bataille, la fin du conflit, là aussi a été bizarre. C’est bien la défaillance de la stratégie syndicale qui nous à emmener dans le mur.
Nous avions la réussite du 10 sept, un vote de justesse à l’assemblée nationale, un vote contre à la commission et par le sénat, une obligation de passer en force en deuxième lecture à l’assemblée … si nous avons fait vaciller le gouvernement, que nous a-t-il manqué pour les mettre à genoux ? Peut être un appel clair au retrait à la sortie du 10 sept !
Le 6 février 2014 le monde du travail est appelé à une grande journée d’action.
En ouvrant le débat sur le « coût du capital » pour répartir autrement la richesse produite, la CGT veut rétablir la vérité. Elle veut démontrer que contrairement à ce qu’affirme le MEDEF, ce qui coûte ce n’est pas le travail, c’est le capital. Elle propose de porter, le plus unitairement possible, ensemble nos exigences en matière de salaires, d’emplois, de conditions de travail, de protection sociale, de service public, sur les lieux de travail, les territoires et les professions et, partout en France.
C’est fort louable mais sur quel chemin veut-on nous emmener ? Celui d’une unité qui nous a déjà tournée le dos plusieurs fois, alors qu’une autre unité est possible ? Celui de dire qu’il n’y a pas de revendication nationale, et qu’il faut rester avec ses revendications chacun dans son coin et continuer à subir ?
Le 19 novembre Ayrault a annoncé une réforme fiscale avec en toile de fond la fiscalisation du financement de la Sécu revendiqué par le Medef … et la CFDT !
Le 31 décembre, Hollande a annoncé de nouvelles « réduction des dépenses publiques, pour l’état, les collectivités locales, la Sécurité Sociale.. » et le « pacte de responsabilité » aux entreprises.
Ce ‘’pacte’’ confirmé et précisé par Hollande le 14 janvier, a pour but d’alléger le « coût du travail », soit :
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50mds d'exonérations et de cadeaux fiscaux supplémentaires aux patrons et actionnaires s'ajoutant aux 200 milliards précédents (1er point)
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confirmation d'une « réforme fiscale » favorable aux entreprises c'est a dire aux employeurs, aux actionnaires (2eme point)
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une « simplifications des normes » pour les chefs d’entreprise et les financiers (3eme point)
Toutes ces attaques qui répondent aux sirènes du MEDEF et des marchés financiers n’ont qu’un but, qu’un objectif : C’est de porter un coup majeur à la Sécurité Sociale de 45en remettant en cause le système de financement qui repose sur nos salaires différés et socialisés, à travers les cotisations sociales. Il s'agit de transférer 30Mds du financement de la branche famille de la protection sociale des salaires à l’impôt,
Sous couvert d’un 4ème point annonçant la création d'embauches en contre partie de ces exonérations, le gouvernement voudrait une fois de plus nous associer, nous organisations syndicales (certaines ayant déjà choisi d’accepter).
Pour nous, ce pacte de responsabilité n'est ni négociable, ni amendable !
Tout est ficelé par le gouvernement en faveur du Medef.
La Confédération Générale du Travail ne saurait, ne peut et ne doit pas participer à une parodie de « dialogue social »
Le pacte de responsabilité doit être dénoncé, condamné, combattu jusqu'au recul du gouvernement, jusqu'à son retrait !
Le Président de la République a tourné le dos à ses engagements de changement, il veut avec le gouvernement nous prendre de vitesse pour faire passer sa politique au service du capital,
Dans le cadre du processus de mobilisation nationale et interprofessionnelle, la confédération et toutes les instances de la cgt doivent organiser la riposte inscrite dans la campagne contre le cout du capital.
Si chaque syndicat doit porter ses propres revendications pour les salaires et l’emploi,
la CGT doit appeler clairement le 6 fev à :
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DEFENDRE la sécurité sociale de 1945
en commençant par refuser le « pacte de responsabilité » de Hollande !
NON au vol et pillage de nos cotisations sociales : arrêt immédiat des 200 milliards d'aides d'exonérations aux actionnaires, au patronat et réaffectation immédiate à la protection sociale, aux salaires et à la consommation, aux investissements en emplois !
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L’AUGMENTATION GENERALE DES SALAIRES, RETRAITES ET INDEMNITES !
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L’ARRET des SUPRESSIONS D'EMPLOIS dans le public et le privé
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UNE VERITABLE POLITIQUE DE L’EMPLOI !
En ce début d’année 2014, la mobilisation devient décisive pour bloquer la politique du gouvernement, arracher les revendications et sortir de l’impasse. Pour cela la stratégie de la CGT doit être celle de la mobilisation générale.C'est ce que les travailleurs attendent de nous !
En conséquence, pour mettre en échec le « pacte de responsabilité » de Hollande- Gattaz et préserver la Sécurité Sociale et son mode de financement sur les salaires, le 6 février ne doit pas resté sans lendemain ! La confédération doit impulser la poursuite immédiate de la mobilisation nationale interprofessionnelle jusqu’au recul du gouvernement.
Motion votée en Assemblée générale
60 POUR
1 CONTRE
1 Abstention