L'UL CGT HISTORIQUE DE DOUAI DENONCE LES CONSEQUENCES FINANCIERES DE LA CREATION D'UNE SECONDE UL AVEC LA BENEDICTION DE LA CONFEDERATION

Publié le par FSC

 Article VOIX DU NORD.
 P.Nalewajek, pull rayé, dénonce les conséquences financières de la bisbille entre UL CGT. P.Nalewajek, pull rayé, dénonce les conséquences financières de la bisbille entre UL CGT.
|  SYNDICAT |

L'UL CGT « historique » de la rue des Vierges fait ses comptes. Depuis l'entrée en lice d'une seconde UL locale, elle a perdu de l'argent. Beaucoup. Un procès pour demander justice est dans les tuyaux.

 

PAR BERTRAND BUSSIERE

douai@lavoixdunord.fr PHOTO « LA VOIX »

Touchée mais pas coulée. L'Union locale CGT « historique » du Douaisis, celle de la rue des Vierges à Douai, commence à avoir du mal à boucler les fins de mois. Pas à cause d'une désaffectation de ses adhérents, mais du fait de la naissance d'une autre Union locale CGT et de la bisbille qui va de pair.

« Aujourd'hui, l'activité de notre UL est financée par des dons personnels de ses syndiqués ou de ses syndicats, ce qui pose un véritable problème puisque nous avons perdu près de 20 000 E de cotisations en 2009 (aux alentours de 30 000 E lorsqu'elles seront toutes perçues ). Cela représente les deux tiers de notre budget de fonctionnement », explique Philippe Nalewajek, secrétaire général de l'UL.

Heureusement, les syndicalistes ne sont pas propriétaires du bâtiment occupé. La ville de Douai le met à leur disposition. Gratuitement. Revient en mémoire à Philippe Nalewajek cette anecdote qui date d'il y a quelques mois. « Jacques Vernier m'a appelé pour me dire qu'Yves Quignon (le secrétaire général de l'autre UL CGT du Douaisis) lui avait réclamé des locaux. Il m'a demandé si nous ne pourrions pas les accepter dans les nôtres. » N'empêche, cet argent en moins donne lieu à des restrictions budgétaires. Philippe Nalewajek l'admet : « On fait attention aux frais d'avocats, au matériel d'impression... » Les soucis de l'UL CGT « historique » sont nés fin 2008, le jour où deux listes estampillées CGT ont voulu étalonner leur influence lors des élections prud'homales. C'était une de trop pour la Confédération. Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT, pas très chaud pour soutenir « le courant révolutionnaire de classe et de masse » auquel font révérence les « historiques », a immédiatement sorti la cavalerie lourde. Un procès plus tard, il ne restait plus que la liste « La CGT, une force à vos côtés », celle soutenue par la centrale de Montreuil, à briguer les suffrages.

La naissance de l'UL CGT « bis », en avril 2009, a précipité les choses. « Notre Union locale est composée de syndicats totalement confédérés puisque payant leurs cotisations à l'ensemble des structures de la CGT au travers du Cogetise, à savoir la Fédération, l'Union départementale, l'Union locale , raconte Philippe Nalewajek. Avec quand même un problème : la part de nos syndiqués revenant à l'Union locale est payée depuis le mois d'avril dernier à l'UL bis et non à notre Union locale. » D'où le manque à gagner pour l'UL de la rue des Vierges. Qui pourrait n'être que passager.

« Les syndicats ont le droit de choisir leur Union locale et ne comprennent pas que leurs cotisations partent à l'UL bis, soutient-il.

C'est une décision unilatérale du Cogetise que nous allons contester en justice. » Beaucoup moins d'argent, mais pas de perte d'influence. Nyrstar, Renault-Douai, AFR, Duacom... l'UL CGT « historique » est toujours bien présente dans le paysage syndical du Douaisis. Avec trois nouvelles bases créées lors du dernier trimestre 2009 « en gagnant largement les élections professionnelles avec près de 60 à 70 % des voix ». •
Source : http://www.ulcgtdouai.com/

Publié dans CGT

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