LA CES, la FSU, les luttes en France

Publié le par FSC

Courrier d'une camarade de la FSU à ses instances.

 

Chers Camarades,

 

Avec les vacances, on prend le temps de surfer un peu sur le Net.

 

Par curiosité, je vais voir ce qui est dit de nous, Français, sur le site de la Confédération Européenne des Syndicats  (  http://www.etuc.org/fr  ).


Et là, surprise, je ne trouve rien, mais absolument rien sur le mouvement social qui se déroule en France depuis le 7 septembre.

La CES, qui se prétend être "La voix des travailleurs européens", est apparemment devenue sourde ou aphone pour celle des travailleurs français, à moins qu'elle n'ait perdu la vue au-delà de la frontière belge...

 

Après le timide communiqué de soutien du 6 septembre, où John Monks affirmait que le "Le défi majeur n’est pas l’âge du départ à la retraite... (et que) Garder les seniors sur le marché du travail est également capital", on découvre une Résolution sur la gouvernance économique et sociale européenne  ( http://www.etuc.org/a/7770  )  qui, datée du 13 octobre 2010, donc au lendemain d'une journée de mobilisation historique en France, réussit le tour de force de ne pas prononcer une seule fois le mot "retraite"...

 

Présentant les orientations économiques de la Commission européenne (faites de surveillance des déficits publics, d'injonctions à accélérer les réformes structurelles - dont celle des pensions - et de sanctions contre ceux qui ne respectent pas le Pacte de stabilité), la CES s'inquiète des "graves conséquences" sur les salaires et la sécurité des travailleurs.

Soit. Mais comment empêcher de telles orientations, selon la CES ?

Par une politique d'aides et de stimulation (prises sur quel argent ?), par le "renforcement d'une situation sociale équitable" (renforce-t-on quelque chose qui n'existe pas ??), et par le "dialogue social européen" ; mais surprise, ce que la CES revendique, à travers ce dialogue-là, c'est que "le processus de gouvernance économique et sociale devrait être dirigé par le Conseil européen des chefs d’État, les ministres de l’emploi et des affaires sociales devant y être impliqués et apporter leur contribution au même titre que les ministres des finances. La CES et ses affiliés sont prêts à participer à ce processus".


Et en effet, la CES leur adresse la supplique suivante : "Nous sommes conscients que les gouvernements ont des déficits qu’ils doivent combler, mais nous leur demandons de prendre leur temps pour payer leurs dettes."

 

Nous voilà rassurés : Si nous partons à la retraite à 67 ans en 2019 au lieu de 2018, on le devra à la très combative CES !

 

Franchement, Camarades, qu'est-ce que la FSU irait faire dans cette galère de compromissions !

Publié dans International

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