LE COMPORTEMENT SCANDALEUX DU GROUPE UNILEVER

Publié le par FSC

Communiqué de presse des syndicats CGT CFE CGC et représentants des salariés de Fralib 

LE COMPORTEMENT SCANDALEUX DU GROUPE UNILEVER

 

Sous l’autorité de l’Etat, la nouvelle phase de négociations doit s’engager dans la clarté,

 

 

La table ronde sur l’avenir de FRALIB s’est tenue mercredi 3 octobre 2012 en  des Bouches du Rhône, conformément aux engagements pris par l’Elysée le 31 août dernier.

Le communiqué de la Présidence de la République réalisé à l’issue de la rencontre du 31 août faisait état d’avancées très importantes obtenues après vingt mois de conflit permettant de construire un véritable projet industriel sur le site, l’existence de pistes sérieuses devant faire l’objet d’un examen approfondi.

 

Le communiqué relevait avec précision que ces résultats sont le fruit « de l’implication des salariés, de la mobilisation de l’Etat et des collectivités locales concernées ».

Le communiqué annonçait également l’organisation d’une table ronde en Préfecture des Bouches du Rhône « pour examiner l'ensemble des solutions d'avenir ».

 

C’est fort de ces orientations que nous nous sommes rendus à la table ronde du 3 octobre en Préfecture.

 

Alors que le Groupe UNILEVER avait à plusieurs reprises claironné que la négociation était définitivement close, la lutte des salariés a imposé l’ouverture d’une nouvelle phase de discussions et de rencontres, et en premier lieu la mise en place d’un « Comité d’engagement », regroupant, sous l'autorité de l'Etat, les représentants des salariés, le Groupe UNILEVER, la Communauté Urbaine de Marseille Provence, les collectivités territoriales , notamment le Conseil Régional.

 

Comme l'ont affirmé le Ministère et la Préfecture, le projet des salariés sera examiné en priorité, il sera « en haut de la pile ».

Nous le défendrons sans relâche, persuadés qu’il répond aux critères définis par l’Etat en matière de réindustrialisation véritable du site de Gémenos et à une solution qualitative et pérenne, qui intègre l’emploi durable des salariés de FRALIB dans  le cadre de contrats à durée indéterminée.

 

En présence des représentants des salariés et du Groupe UNILEVER, le Ministre du Redressement productif et le préfet de Région, ont exigé que le reclassement des salariés de FRALIB se fasse à travers des emplois durables et donc explicitement en contrat à durée indéterminée.

A l’occasion de la table ronde, le Groupe UNILEVER s’est engagé en ce sens.

 

Pour notre part, nous nous sommes engagés à prendre toute notre place au sein du Comité d’engagement  pour l’étude approfondie de tous les projets et principalement de notre solution alternative dont le contenu se consolide et s’affine.

 

A la sortie de la table ronde, le Groupe UNILEVER a publié un communiqué de presse dont le contenu est absolument scandaleux et inacceptable.

Il est en effet en total décalage avec les décisions prises lors de la table ronde et qu’il avait pourtant acceptées.

 

Ce communiqué de presse constitue une véritable provocation pour les salariés, et une insulte aux pouvoirs publics, à la CUM, aux collectivités territoriales et aux personnalités et organismes présents lors de cette table ronde.

 

En effet, alors même que comme indiqué précédemment la table ronde ouvre un nouveau processus de discussions et de négociations en présence du Groupe UNILEVER, de l’Etat, des collectivités locales et des représentants des salariés, le Président de FRALIB considère qu’il a assisté à une « table ronde de clôture » sur le dossier FRALIB.

 

Alors même que des questions essentielles n’ont pas fait l’objet de discussions, encore moins de décisions, à la demande expresse du Préfet de région lui-même qui souhaitait que ces thèmes soit abordés à l’occasion des travaux du comité d’engagement, le Président de FRALIB considère que « …la question d’une cession de la marque Eléphant et la mise en place d’une sous-traitance avec une éventuelle nouvelle entité était définitivement close… ».

En agissant ainsi, le Groupe UNILEVER affirme clairement qu’il n’assumera pas sa participation aux objectifs fixés au Comité d’engagement par les pouvoirs publics.

 

Le Groupe UNILEVER usant d’une incroyable mauvaise foi se moque une nouvelle fois de l’ensemble des parties engagées, à savoir l’Etat, les représentants des Ministères, les collectivités territoriales, la CUM, les représentants des salariés en lutte depuis plus de deux ans pour le maintien de l’outil industriel et de leurs emplois.

 

Le communiqué du Groupe UNILEVER est en total décalage avec ceux publiés par la Préfecture des Bouches-du-Rhône et la Communauté d’agglomération de Marseille.

Il nous conforte dans notre prudence quant à notre participation à la Commission de suivi du PSE ; prudence soulignée dans le communiqué de la Préfecture.

S’il était nécessaire de le redire, l’attitude du groupe UNILEVER impose de clarifier la complémentarité entre toutes les dimensions de la nouvelle phase de discussions et de négociations qui s’ouvre, rappelant ainsi une  exigence que nous avons posée avec insistance lors de la table ronde du 3 octobre. 

 

Il est grand temps que les pouvoirs publics et en tout premier lieu le gouvernement condamnent avec fermeté l’attitude provocatrice et irresponsable du Groupe UNILEVER, qui refuse d’assumer ses responsabilités.

 

Le changement c’est maintenant ! L’Etat doit prendre toutes ses responsabilités pour que la phase de négociation qui s’ouvre, soit sérieuse et constructive sur les objectifs et perspectives dégagés à l’occasion de la table ronde.

La solution d’avenir pour la réindustrialisation du site de Gémenos et la sauvegarde de l’emploi des salariés en lutte l’exigent.

Publié dans Luttes - actualités

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