Le Front Syndical de Classe avait raison !
Ghosn et Pelata doivent quitter Renault ! Le Front syndical s’est exprimé à plusieurs reprises (voir les articles ci-dessous) concernant le PDG Ghosn et le Délégué général Pelata sur leur stratégie de démantèlement de Renault France. Aujourd’hui la démonstration est faite et le front syndical ne s’était pas trompé. Ces dirigeants n’ont qu’un objectif désosser Renault et tous les coups sont permis, même les plus ignobles.
Ensemble exigeons qu’ils dégagent !!!!!
Chez Renault, on espionne ! 8.1. 2011
Décidément, Renault occupe le terrain des radios, des télés et de la presse écrite en ce début d’année 2011. Pour le Front Syndical de Classe, il aurait été préférable qu’on annonce que ce constructeur automobile français engrange des succès commerciaux en France, en Europe et dans le monde avec de réelles avancées sociales en matière d’emploi, de politique salariale. Malheureusement, c’est tout le contraire. En effet, Carlos Ghosn annonçait en décembre dans l’Usine nouvelle son ambition de désosser Renault au plan national voire mondial (voir article du FSC du 5.1.2011). C’est pour ces raisons légitimes que le FSC posait la question de la démission de ce PDG, plus soucieux de faire grossir les portefeuilles des financiers que d’engager une réelle politique industrielle maintenant l’emploi et le savoir-faire Renault. Nous avions même insisté sur le rôle de l’Etat, premier actionnaire avec 15% du capital, et sur la responsabilité du chef de l’Etat qui doit exiger la démission de C. Ghosn le plus vite possible pour sortir du plan de casse et engager une véritable politique industrielle et sociale chez Renault Maintenant, les salariés de Renault ont droit à l’espionnage industriel concernant la voiture électrique, avec 3 cadres qui auraient diffusés des informations. On pourrait en rire, mais la situation est trop grave pour se le permettre. Soyons sérieux, les personnes en cause ne sont pas trois cadres, mais des dirigeants hauts placés au comité de direction travaillant directement avec Carlos Ghosn et Pelata. Toute la stratégie industrielle est pensée, réfléchie et décidée entre eux. Et ce qui pose justement problème, c’est le projet de la voiture électrique. Aucun constructeur ne se lance concrètement dans l’aventure du tout électrique, sauf Renault. Tous les autres constructeurs développent l’hybride et misent à long terme sur l’hydrogène. Ne tabler que sur l'électrique, c'est aller au suicide à moins que la disparition de la marque au losange sur son territoire national ne soit programmée, ce que nous ne sommes pas les seuls à penser. On aura compris que Ghosn comme Pelata à la tête de Renault organisent la déstabilisation de l’entreprise. Dans ces conditions, la rumeur en est un excellent moyen parmi tant d’autres.
A Renault, ce n’est pas d’espionnage qu’il s’agit, mais d’un plan de casse industriel et social organisé par les hauts dirigeants et un chef de l’Etat complice. En attendant qu’on nous prouve le contraire, nous demandons le départ de Ghosn et Pelata
Carlos Ghosn doit quitter Renault ! 10.1.2011
Nous l’avons écrit il y a quelques semaines sous le titre « qui va oser signer un tel accord !» concernant le GPEC qui vise à faire sortir plus de 3000 salariés en affaiblissant le groupe Renault France pour mieux le faire disparaître par la suite : dans le journal « l’Usine nouvelle » daté du 12 décembre 2010, journal réservé plutôt aux dirigeants d’entreprise dont le Front Syndical de Classe se fait rarement l’écho, un article concernant Renault explique que Carlos Ghosn a l’intention de lâcher Renault, fleuron de l’industrie automobile française depuis des décennies, avec ses sites de production, ses modèles et son ingénierie. Cet article montre que les atouts industriels et le savoir-faire Renault n’ont jamais été importants aux yeux de Ghosn depuis qu’il a pris l’entreprise en main. Il a été plus soucieux de faire fondre les effectifs par le jeu des délocalisations. Le résultat ne s’est pas fait attendre car les ventes de véhicules ne cessent de dégringoler depuis son arrivée comme PDG en 2005 à la suite de Louis Schweitzer. Pour Carlos Ghosn, Renault n’a plus sa place sur le marché automobile mondial et dans ces conditions, il tente de décapiter cette grande entreprise automobile qui a sauvé Nissan, redressé Samsung, lancé Dacia et Logan. Bien sûr, C Ghosn a le soutien total des actionnaires qui n’ont que faire du maintien et du développement de Renault en France et dans le monde car ils jouissent depuis son arrivée comme PDG de dividendes non négligeables ; pour 2010, c’est un profit de 3,3 milliards d’euros qui permet à C. Ghosn de se féliciter d’un des meilleurs résultats depuis des lustres chez Renault. Mais ces bénéfices records ont surtout été réalisés par des opérations financières et les performances de Nissan. Les voitures Renault ne font pas partie des résultats obtenus. Et du côté de la politique salariale, c’est zéro pointé. Cette politique de casse industrielle et sociale organisée par ce soit-disant « capitaine d’industrie » laissera des traces indélébiles pour ceux et celles qui sont les véritables acteurs des richesses créées chez Renault. Peut-on ignorer que ce début d’année commence par de fortes périodes de chômage pour les salariés de Sandouville, Flins et Douai. Est-ce l’accélération du démantèlement de Renault France ? Pour le Front syndical de classe, le rôle de l’Etat, premier actionnaire avec 15% du capital, est primordial pour maintenir Renault en France face à un PDG qui veut liquider cette entreprise et répondre aux appétits financiers du capitalisme européen et mondial. Les salariés de Renault ont compris que les discours démagogiques de Sarkozy sur le maintien de l’industrie automobile française étaient de la poudre aux yeux qui ont au passage permis à Ghosn de ramasser des aides qui par millions d’euros pour tuer l'emploi et délocaliser Renault vers les "pays à bas coûts". Pour le Front syndical de classe, le chef de l’Etat doit exiger la démission de C. Ghosn le plus vite possible afin de sortir du plan de casse et d’engager une véritable politique industrielle et sociale chez Renault.
REPLACER RENAULT SUR SA BASE NATIONALE : UN IMPERATIF 23.1.2011 LE PDG GHOSN ET LE DELEGUE GENERAL PELATA DOIVENT PARTIR
Dès l'annonce il y a quelques semaines d'une affaire jugée d'Etat par le pouvoir sacrifiant trois cadres dirigeants, le Front Syndical de Classe (dont des militants connaissent bien la situation de Renault) affirmait que cette affaire n'était pas claire et qu’elle allait réserver des surprises. Quelques jours plus tard, les révélations de l'hebdomadaire l'Usine nouvelle mettant en cause toute la stratégie des deux compères à la tête de Renault (après avoir fait leurs armes au Japon et passé 6 ans à la tête de Renault, ils ont considérablement affaibli la base nationale de ce fleuron de l'industrie, mettant l'entreprise en danger de marginalisation) ont renforcé notre conviction que l’affaire de soi-disant espionnage industriel n'était qu'un leurre cachant des aspects qui devront être éclaircis. Vendredi 21 janvier, tous les medias déclaraient en choeur qu’ils s’étaient peut-être trompés à propos de Renault, le chroniqueur de BFM n'y allait pas par quatre chemins en déclarant que Renault, ça sentait très mauvais. Et pour cause ! Le premier drame, c'est que trois hommes dont il apparaît qu'ils ont été sacrifiés pour des objectifs douteux, ont été pendant des semaines livrés à la vindicte médiatique. Leur réintégration est un objectif prioritaire.N’est-ce pas Sarkozy lui-même qui, dans une grande opération de com télévisée en février 2010, déclarait que les voitures Renault vendues en France devaient être produites en France ? Le problème, c'est qu'en 2010 les voitures Renault vendues en France et produites à l'étranger ont encore progressé par rapport à 2009. Le gouvernement détient 15% du capital de l'entreprise et encore Sarkozy se déclarait-il prêt à renforcer la position de l'Etat. Et bien le moment est venu : que les deux compères à la tête de Renault soient licenciés sans ménagement, qu’une nouvelle équipe soit nommée pour redonner à Renault sa dimension productive nationale, sinon c'est toute l'industrie de l'automobile en France qui est menacée de disparition. Après la ruine, au nom de l’Europe de la concurrence, du charbon, du textile, de la sidérurgie, que restera-t-il ? Bien entendu, il faudra s’en prendre aux grandes entreprises qui jettent les travailleurs et ruinent des régions entières dès que leur taux de profit l’exige. Chacun doit savoir que cette bataille ne peut être gagnée que par une puissante volonté populaire ne s’accommodant pas, au nom d’une Europe aux mains des patrons, des délocalisations, de la casse des emplois en France et des droits dans tous les pays.
Pour le Front
syndical de classe, l’ensemble des organisations syndicales représentatives de Renault doivent exiger la démission de C. Ghosn et de Pelata le plus vite possible afin de sortir du plan de casse
et d’engager une véritable politique industrielle et sociale chez Renault.