LE SCANDALE DES RETRAITES COMPLEMENTAIRES

Publié le par FSC

Analyse du Front Syndical de Classe

 

LE SCANDALE DES RETRAITES COMPLEMENTAIRES 

 

 

Baisse des taux de remplacement, reconnaissance des bornes d’âge de la loi de 2010, aucune ressource supplémentaire…

AGIRC  - ARRCO  - le couperet vient de tomber, après la signature de la C.F.D.T.  et de F.O.,  la C.F.T.C. signe aussi…..

Ce qui permet au MEDEF sa validation du fameux accord sur les retraites complémentaires du secteur privé.

 

C’était un enjeu de poids, car il faut savoir que l’ ARRCO, retraite complémentaire des non-cadres, c’est 30 à 40 % de la retraite (sécurité sociale CRAM) et pour l’AGIRC celle des cadres, 70 %.  

Les complémentaires sont des régimes par points acquis en fonction des revenus mais aussi en fonction des valeurs déterminées (en négociations paritaires, cela veut dire selon les capacités ou la détermination des représentations des organisations syndicales des salariés à les obtenir).

Le  prix d’achat a  augmenté plus rapidement que celui des reversions, d’où perte au moment du versement.

 

Finalement, la baisse des complémentaires a été liée au régime général.

Le nouvel accord ne prévoit pas de ressources supplémentaires pour les régimes, et il porte de nouvelles baisses des taux de remplacement, la valeur du point reste sur les prix et non sur les salaires.

Pour mémoire, tout au long des années à venir, pour des carrières et des salaires comparables, le montant de la retraite continuera à baisser. En ce qui concerne l’ARCCO, pour une carrière de 40 ans, le taux de remplacement instantané est passé de 26,9 en 1993 à 19,80 en 2010 soit une baisse de 26,34 %. Sur la même période, concernant l’AGIRC, le taux de remplacement a baissé de près de 30 % (chiffres C.G.T.).

 

Le nouvel accord  prévoit une retraite à 67 ans puisque actuellement l’âge légal des complémentaires est de 65 ans (avec possibilité de partir à 60 ans, suite au financement de l’AGFF  (association pour la gestion des fonds de financement de l’Agirc et l’Arrco)).

L’AGFF était reconduite dernièrement quasiment pour une période très courte, en laissant entendre qu’elle serait bien évidemment intégrée au  montant  de la retraite… Malheureusement il n’en est nullement question.  L’AGFF est simplement prolongée de 7 ans jusqu’en 2018.

A savoir tout de même que lors de la réforme de novembre 2010, les manifestants ont beaucoup insisté sur l’âge de départ…  il est bien certain, que si les luttes ne suivent pas, ce n’est qu’un début… nous n’en resterons pas à 62 ans.

A savoir aussi que le grand  rêve du patronat et du gouvernement, est que toutes nos retraites dépendent d’un régime par points ou par comptes notionnels….

 

On creuse le fossé. Le pauvre devient  miséreux. C’est énorme, on ne peut continuer comme cela, sans réagir.

 

Suite au passage en force du gouvernement et du Medef, les dites négociations concernant les complémentaires ont eu lieu dans une profonde indifférence… Les syndicats se sont fait très petits… On sortait du conflit sur le régime général, et il ne fallait surtout pas faire de vagues.

D’ailleurs, beaucoup de travailleurs et retraités très souvent ne connaissent pas les mécanismes très compliqués de ces dossiers….

 

Mais lorsque les organisations syndicales ne sont pas convaincues que seule la lutte peut permettre d’obtenir simplement notre dû, la volonté de mettre en place une lutte face à nos ennemis de classe reste une utopie.

L’exemple du moment concernant nos complémentaires avec l’abandon devant le patronat de l’exigence pour les salariés retraités d’avoir les moyens de vivre après une vie de travail dont les employeurs ont largement  bénéficié reste une trahison.

Pourquoi  les salariés futurs  retraités ne pourraient-ils  pas demander des comptes aux organisations signataires d’accords qui contribuent par leur collaboration  à faire disparaître tout le social obtenu par des décennies de luttes ?

 

C’est un accord totalement irresponsable, il nous conduit droit dans le mur.

Le Medef  refuse catégoriquement des cotisations supplémentaires et bien sûr, il veut un alignement par le bas.  Donc pas de nouveaux financements, l’AGIRC reste déficitaire, et l’ARRCO le devient forcément à court terme. 

 

Il est grand temps de convaincre l’ensemble de la classe ouvrière et de relancer les mobilisations pour défendre nos acquis.

En ce qui concerne le montant de  nos  retraites :

- un taux de 75 % doit impérativement être garanti (sécurité sociale+ complémentaires). - une indexation sur les salaires

- réduire toutes les inégalités existantes, en particulier pour les femmes qui traînent depuis des décennies la non égalité professionnelle.

- l’arrêt  des exonérations des charges patronales.

- la création d’emplois permettant aux jeunes de rentrer dès la fin de leurs études, dans le monde du travail.

- la taxation des revenus financiers.

-  une vraie formation professionnelle, allant vers des  métiers d’avenir.

-  l’arrêt de la casse de l’industrie au nom de profits qui n’apportent  rien aux salariés sinon des licenciements, et des salaires de misère.

 

De l’argent il y en a , dans les caisses des grands capitalistes !

 

LE FRONT SYNDICAL DE CLASSE

DENONCE AVEC FORCE  CE  RECUL SOCIAL

NOUS GAGNERONS  « TOUS ENSEMBLE »

AVEC UNE VRAIE COORDINATION DES LUTTES

 

TOUT DEPEND DE NOUS

UN SYNDICAT N’EST RIEN SANS SA BASE

 

Stop à la spirale infernale !

 

Publié dans Luttes - actualités

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