Le SNAD-CGT soutient Jean-Hugues Matelly

Publié le par FSC

reçu du Blog "indépendance des chercheurs" (auquel ne participe pas le FSC)

Le 29 mars, un article d'AgoraVox diffuse le communiqué de presse du Syndicat National des Agents des Douanes (SNAD) CGT apportant son soutien à Jean-Hugues Matelly, chef d'escadron de gendarmerie et chercheur associé au Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (CESDIP), unité mixte de recherche UMR 8183 du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS). Matelly a fait l'objet d'une mesure de radiation des cadres signée par Nicolas Sarkozy le 12 mars (avant le premier tour des élections regionales) et notifiée le 25 mars (le jeudi après le second tour). Il lui est reproché d'avoir publié début 2009, avec deux autres chercheurs du CESDIP et en tant que membre de ce laboratoire, un article d'analyse « Feu la Gendarmerie Nationale » exprimant un point de vue critique à l'égard du projet de loi (adopté par la suite) comportant le passage de la Gendarmerie Nationale sous la tutelle du Ministère de l'Intérieur. Nous ne pouvons que nous féliciter du soutien apporté par le SNAD-CGT à Jean-Hugues Matelly, et appeler l'ensemble des organisations syndicales de la recherche et de l'enseignement supérieur à prendre publiquement des positions analogues.

 

Jean-Hugues Matelly ayant publié son article en tant que chercheur associé à un laboratoire du CNRS, il nous paraît indispensable que l'ensemble des syndicats de la recherche et de l'enseignement supérieur adoptent clairement devant les citoyens une attitude analogue à celle du SNAD-CGT.

Pour rappel, également, la campagne de signatures en cours organisée par Isabelle Voidey :

http://petitioncontreradiationcdtchercheurmatelly.wordpre...

 

Suit le communiqué du SNAD-CGT :

http://www.snad.cgt.fr/spip.php?article2023

 

Réaction suite à la radiation du gendarme Matelly

Communiqué de presse

Le Syndicat National des Agents des Douanes (SNAD) CGT, première organisation syndicale en Douane, tient à exprimer son soutien plein et entier à Jean-Hugues Matelly, chef d’escadron de la Gendarmerie « radié des cadres » (c’est à dire licencié) par décret du Président de la République pour un prétendu « manquement à l’obligation de réserve ». Le prétexte invoqué est la parution d’une tribune qu’il a co-signée dans ses autres fonctions de chercheur au CNRS. Le message politique est clair : le pouvoir prétend éteindre toute voix critique alors que la Gendarmerie connaît un bouleversement sans précédent du fait de son intégration au Ministère de l’Intérieur.

Les gendarmes cumulent aujourd’hui les difficultés : leur activité professionnelle les soumet aux mêmes contraintes que l’ensemble des fonctionnaires (réductions d’effectifs et de moyens, « politique du chiffre », fermetures d’implantations...) tandis que leur statut militaire les prive des garanties les plus élémentaires (temps de travail, libertés d’expression et d’organisation).

Le malaise, voire le mécontentement, semblent profonds au sein de cette institution multi-séculaire. Une politique responsable devrait s’attacher à les comprendre et à y remédier. Nos gouvernants font le choix de casser le « thermomètre » et imposent brutalement une sanction arbitraire afin de décourager toute la corporation.

Le statut militaire des gendarmes ne justifie pas de les soumettre au « caporalisme » !

Notre syndicat douanier n’a pas vocation à s’exprimer pour les gendarmes (et n’aurait pas légitimité à le faire) mais revendique pour eux la possibilité de s’exprimer sur leur travail. Les militaires qu’ils sont ont en charge la protection des citoyens : ils doivent être eux aussi considérés comme des citoyens à part entière.

Pour le SNAD CGT, le secrétaire général
Bertrand Vuaroqueaux
(fin du communiqué)
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