Légitime défense !
Nous sommes en état de légitime défense !
Les travailleurs sont en état de légitime défense !
Les peuples d’Europe sont en état de légitime défense !
Parce qu’il s’agit d’une véritable agression :
Licenciements massifs et fermetures d’entreprise, menaces de fermeture de licenciements et répression syndicale : PSA dans l’automobile, Sealink de Calais , Goodyear d’Amiens, BNP Paribas et Société Générale, amendes sur les arrêts maladie contre les salariés du privé comme du public, l’accélération des fermetures de services dans les centres hospitaliers dans de nombreuses villes, prélude à la fermeture d’hôpitaux eux-mêmes etc. etc…. on n’en finirait pas d’énumérer les attaques contre nos droits, contre le droit à la retraite, à la santé…
Les coups d’état des marchés et leur dictature
En Italie et en Grèce les marchés, les banques, Le FMI, la BCE et l’union Européenne décident par-dessus la tête des peuples de qui doit appliquer les politiques de rigueur, les hommes en place n’offrant plus la garantie qu’ils soient en mesure de faire accepter … les mêmes politiques de rigueur !
Il n’y aura pas d’autre barrage à cette agression permanente que la résistance et les luttes, dans chaque entreprise, dans chaque profession mais avec l’objectif fondamental du "TOUS ENSEMBLE".
Les tenants du système prétendent que le peuple français, sa jeunesse ne se révoltent pas, que le mouvement des Indignés ne prend pas en France parce qu’ils attendent le changement de la présidentielle de 2012.
Rien ne serait plus mortel !
Parce que la droite, le pouvoir sarkosyien et les partis candidats à l’alternance sont quant au fond d’accord pour appliquer une politique d’austérité draconienne pour le peuple au nom "de la nécessaire réduction des déficits publics et du remboursement de la dette." Comme la droite qui en Espagne succède aux socialistes va infliger les mêmes potions !
Parce que ce sont les marchés financiers qui dictent leurs exigences !
Or ce que ne disent pas ces forces c’est que les politiques d’austérité vont non seulement aggraver la situation des classes populaires notamment, mais qu’elles vont aussi aggraver la dette et les déficits de l’état.
Par conséquent ils mentent lorsqu’ils prétendent vouloir réduire les déficits et la dette et nous accusent d’avoir vécu au-dessus de nos moyens !
C’est le contraire, parce que la dette est un moyen pour imposer l’austérité et les régressions sociales en les faisant accepter par les travailleurs et la population soit disant au nom des intérêts des générations futures, dans le même temps où ils précarisent massivement la jeunesse !
Voilà leur objectif : faire capituler les travailleurs, nous conduire à courber l’échine, à considérer qu’il n’y a pas d’autre solution que le recul des salaires, la casse des services
publics et de l’industrie … seraient inéluctables !
L’appel intersyndical pour une action le 13 décembre prochain est totalement insuffisant.
Il suggère de s’adresser "aux salariés pour interpeller le gouvernement, les élus et les responsables d’entreprises dans la période du 1er au 15 décembre. Dans ce cadre, le 13 décembre sera un temps fort de mobilisations interprofessionnelles, notamment avec des rassemblements. "
Il ne s’agit pas seulement d’interpeller les responsables, d’autant que les directions syndicales et en particulier la CFDT insistent elles aussi sur la nécessité de réduire les dépenses publiques, ce qui revient à acquiescer aux politiques d’austérité comme on voit que les partis socialistes y acquiescent en Grèce et en Espagne par exemple.
Ce dont il convient de débattre avec les travailleurs du 1er au 15 décembre c’est :
- des mensonges sur la dette, la manière dont elle a été construite par une fiscalité au service des riches et des grandes entreprises, l’abandon par l’état de la gestion de la monnaie … son utilisation contre les droits des travailleurs
- de la dictature des marchés financiers relayée par le personnel politique à son service et les institutions européennes.
- de la nécessité de construire un puissant mouvement "TOUS ENSEMBLE" pour contrer cette régression et commencer au contraire à conquérir de nouveaux droits
- de la nécessité pour s’opposer aux politiques de rigueur de contester le remboursement de la dette et de débattre des moyens à mettre en œuvre pour se dégager de la domination des marchés, de l’Union européenne servile agent de leur domination.
Tout cela sans s’en remettre aux résultats des élections en ne perdant pas de vue que dans notre pays les résultats sociaux ont toujours résulté presque exclusivement des luttes sociales comme en 36, les congés payés ou en 1968, 1995 …
Oui, Banksters nous ne vous devons rien !
Comme en 36 pour les congés payés ne comptons que sur nos propres forces !
Le Front Syndical de Classe
22 novembre 2011