Lettre de Mikaël Gardent, délégué du syndicat des personnels Informatique et Telecom d’EDF au 4ème congrès de la FNME-CGT, à Frédéric Imbrecht

Publié le par FSC

                                      Nanterre, le 18/02/2010

 

Lettre de Mikaël Gardent, délégué du syndicat des personnels Informatique et Telecom d’EDF au 4ème congrès de la FNME-CGT,

à Frédéric Imbrecht

 

Cher camarade,

 

J’ai appris avec stupéfaction que le Conseil général de notre Fédération, réuni les 4 et 5 février, a décrété que toute la première partie du document d’orientation était considérée comme adoptée et ne serait donc pas discutée, amendée et soumise au vote du Congrès fédéral de fin mars.

 

Les statuts de notre fédération sont clairs : « Le congrès de la fédération des salariés des industries électriques, nucléaires, gazières et minières de toutes substances et similaires est souverain. […] Le congrès décide de l'orientation générale de la fédération sur tous les plans. » (Article 8, §1 et 3)

Aucune instance ne peut se substituer au congrès des syndicats. Il est impensable que le congrès souverain de notre fédération soit dessaisi du droit de discuter, d’amender et d’adopter la première partie du document d’orientation.

 

C’est du jamais vu dans la CGT.

 

Notre syndicat était en congrès, en même temps que se tenait le Conseil général. Notre avis n’a donc pas pu être entendu.

 

Mais, au-delà, c’est le droit de tous les syndiqués et syndicats qui est bafoué.

 

En effet, le projet de document d’orientation a été envoyé fin décembre aux syndicats qui, pour beaucoup, n’ont pas eu le temps en janvier de l’étudier et de faire leurs propositions d’amendements.

 

 

Or la première partie du document d’orientation contient en fait toutes les questions d’orientation sans exception, et notamment les retraites, notre statut, la privatisation d’EDF et de GDF, etc.

 

De quel droit le congrès n’aurait-il pas la possibilité de discuter par exemple du problème central des retraites ?

 

Lors du Congrès confédéral tenu début décembre à Nantes, des amendements importants ont été adoptés dans le document final et notamment contre tout nouvel allongement de la durée de cotisation pour avoir droit à une retraite à taux plein et pour la défense des régimes spéciaux. Ce qui pour nous signifie la préservation du calcul de la pension sur les 6 derniers mois et pas sur les 25 meilleures années. C’est d’une baisse de 30% du montant des retraites qu’il s’agit. Nous aurons à en discuter dans le congrès.

 

Pour ma part, si j’avais eu la possibilité, en toute démocratie, de défendre des amendements au Conseil général, j’aurai proposé qu’on laisse de côté la formule de « maison commune des régimes de retraite » et que notre fédération reprenne à son compte les exigences citées ci-dessus et adoptées dans le document confédéral et qui ne figurent pas dans le document d’orientation. C’est d’ailleurs une des propositions que je défendrai au 4ème congrès de notre fédération.

 

Faudrait-il accepter ce que prépare le gouvernement à savoir un nouvel allongement de la durée de cotisation pour avoir droit à une retraite à taux plein ainsi que la remise en cause de notre régime spécial et notamment du calcul du montant de la retraite basé sur les six derniers mois ?

 

Je n’ai aucun doute que cette préoccupation partagée par la grande majorité des syndiqués aboutira au fait que les délégués au congrès, mandatés par leurs syndicats,  débattront, amenderont et voteront sur l’ensemble des trois parties du texte d’orientation.

 

Dans l’attente de ta réponse,

Mikaël Gardent

Publié dans CGT

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