Lettre ouverte à la direction du Syndicat CGT des cheminots retraités de Coutras
Jean-François Autier Lieu-dit Rousseau – Saint-Michel l’Écluse et Léparon – 24490
Rousseau, le 25 mars 2010
Lettre ouverte à la direction du Syndicat CGT des cheminots retraités de Coutras
Rousseau, le 25 mars 2010
Lettre ouverte à la direction du Syndicat CGT des cheminots retraités de Coutras
Que se passe-t-il, camarades ?
Pour la seconde fois en moins de 6 mois, un congrès national de notre organisation syndicale, celui de l’Union syndicale des retraités CGT, va se tenir sans que tous les adhérents de notre syndicat aient eu le document préparatoire au congrès, sans que les adhérents aient été invités à donner leur opinion.
Ce manquement réitéré à la démocratie syndicale interroge : quel but poursuivez-vous camarades ?
Pour la seconde fois en moins de 6 mois, un congrès national de notre organisation syndicale, celui de l’Union syndicale des retraités CGT, va se tenir sans que tous les adhérents de notre syndicat aient eu le document préparatoire au congrès, sans que les adhérents aient été invités à donner leur opinion.
Ce manquement réitéré à la démocratie syndicale interroge : quel but poursuivez-vous camarades ?
Quelles peuvent-être les réactions d'un syndiqué qui n'a pas eu connaissance du document préparatoire au congrès, qui n'a pas été consulté pour donner son
opinion en vue du congrès, et qui entend la télé évoquer le congrès de son syndicat ? Et qui se fait interpeller par ses petits-enfants, par ses amis, par ses voisins sur le contenu du congrès
?
Alors que plus que jamais il faut renforcer la syndicalisation, rassembler dans la lutte, qui s'étonnera si ce syndiqué a le sentiment qu'il n'est bon qu'à payer une cotisation ? Qui s'étonnera s'il ne reprend pas sa carte syndicale ? Qui s'étonnera s'il ne participe plus aux manifs, s'il ne rassemble plus autour de lui, s'il n'invite plus ses voisins, ses amis, ses petits-enfants à se battre pour défendre les droits du travail et en conquérir de nouveaux ?
A l’instar des dirigeants politiques qui n’ont pas hésité à faire un coup d’État pour passer outre le vote du peuple de France du 29 mai 2005, vous montrez à ce syndiqué qu’il ne compte pas. Mais vous allez plus loin : vous lui montrez qu’il n’est même pas digne d’être consulté...
Peut-on être plus méprisant ? Est-ce là le programme de la CGT ?
Alors que plus que jamais il faut renforcer la syndicalisation, rassembler dans la lutte, qui s'étonnera si ce syndiqué a le sentiment qu'il n'est bon qu'à payer une cotisation ? Qui s'étonnera s'il ne reprend pas sa carte syndicale ? Qui s'étonnera s'il ne participe plus aux manifs, s'il ne rassemble plus autour de lui, s'il n'invite plus ses voisins, ses amis, ses petits-enfants à se battre pour défendre les droits du travail et en conquérir de nouveaux ?
A l’instar des dirigeants politiques qui n’ont pas hésité à faire un coup d’État pour passer outre le vote du peuple de France du 29 mai 2005, vous montrez à ce syndiqué qu’il ne compte pas. Mais vous allez plus loin : vous lui montrez qu’il n’est même pas digne d’être consulté...
Peut-on être plus méprisant ? Est-ce là le programme de la CGT ?
Que valent vos participations aux manifs, vos souhaits de développement de la syndicalisation, vos regrets que nous ne soyons pas plus nombreux dans
l'action, si, par votre comportement à la direction du syndicat, vous excluez les syndiqués de la vie de la CGT ? Quelle curieuse façon de faire vivre le « Tous ensemble ! »
Votre refus de faire vivre la démocratie syndicale se retourne contre le syndicat : que cela vous plaise ou non, en agissant ainsi vous roulez pour l'ennemi de classe. Votre comportement est antisyndical et constitue une véritable pédagogie du renoncement à la lutte, qui, avec les journées de grève sans lendemain, participe à l’écœurement de ceux qui veulent se battre pour empêcher la casse des acquis des luttes de leurs parents.
Ceux qui rêvent d’un syndicat de fantassins aux ordres d’un leader charismatique n’ont tiré aucune leçon de l’Histoire : ce sont les masses qui font l’Histoire, pas les hommes providentiels !
Le « Tous ensemble » que demandent ceux qui luttent, c’est non seulement prendre l’avis des syndiqués, c’est aussi entendre l’opinion de tous ceux qui veulent se battre et qui ont toute leur place dans le syndicat, même s’il n’y sont pas encore ; c’est l’assemblée générale pour décider et conduire l’action. Mais comment s’ouvrir à ceux qui ne sont pas syndiqués, ou pas encore syndiqués, si l’on n’est même pas capable de s’ouvrir à ceux qui le sont ?
Votre refus de faire vivre la démocratie syndicale se retourne contre le syndicat : que cela vous plaise ou non, en agissant ainsi vous roulez pour l'ennemi de classe. Votre comportement est antisyndical et constitue une véritable pédagogie du renoncement à la lutte, qui, avec les journées de grève sans lendemain, participe à l’écœurement de ceux qui veulent se battre pour empêcher la casse des acquis des luttes de leurs parents.
Ceux qui rêvent d’un syndicat de fantassins aux ordres d’un leader charismatique n’ont tiré aucune leçon de l’Histoire : ce sont les masses qui font l’Histoire, pas les hommes providentiels !
Le « Tous ensemble » que demandent ceux qui luttent, c’est non seulement prendre l’avis des syndiqués, c’est aussi entendre l’opinion de tous ceux qui veulent se battre et qui ont toute leur place dans le syndicat, même s’il n’y sont pas encore ; c’est l’assemblée générale pour décider et conduire l’action. Mais comment s’ouvrir à ceux qui ne sont pas syndiqués, ou pas encore syndiqués, si l’on n’est même pas capable de s’ouvrir à ceux qui le sont ?
Parce que la CGT ne serait rien sans les syndiqués qui la composent, il est urgent que, conformément aux règles de fonctionnement de notre organisation,
votre activité de direction fasse vivre la démocratie syndicale et instaure, avec les adhérents, des liens nouveaux.
Si votre comportement de direction n'évoluait pas dans le sens du fonctionnement démocratique de notre syndicat, il faudrait bien en tirer les conséquences.
Un point (bafouer la démocratie syndicale pour le 49e congrès de la CGT) n'est qu'un point. Mais 2 points (49e congrès puis congrès de l'USR), c'est déjà une ligne... Et la vôtre tourne le dos à celle qui a permis aux luttes d'hier d'obtenir les acquis sociaux, que les actions d'aujourd'hui ne parviennent pas à maintenir.
Est-ce là le but recherché ?
Tous les camarades de la direction du syndicat sont-ils d’accord avec cette ligne ? S’il en est qui veulent retrouver une CGT conquérante, il est temps qu’ils le fassent savoir.
Si votre comportement de direction n'évoluait pas dans le sens du fonctionnement démocratique de notre syndicat, il faudrait bien en tirer les conséquences.
Un point (bafouer la démocratie syndicale pour le 49e congrès de la CGT) n'est qu'un point. Mais 2 points (49e congrès puis congrès de l'USR), c'est déjà une ligne... Et la vôtre tourne le dos à celle qui a permis aux luttes d'hier d'obtenir les acquis sociaux, que les actions d'aujourd'hui ne parviennent pas à maintenir.
Est-ce là le but recherché ?
Tous les camarades de la direction du syndicat sont-ils d’accord avec cette ligne ? S’il en est qui veulent retrouver une CGT conquérante, il est temps qu’ils le fassent savoir.
Chers camarades, je vous prie de croire à mes meilleurs sentiments.
Jean-François Autier
Jean-François Autier