Lutte contre l’ANI, UL d'Annecy :abandon du projet de loi!

Publié le par FSC

Relevé sur le site de la CGT dans le débat préparatoire au 50e congrès

      

13 mars 11:41 , par UL Annecy


  • MOTION votée à l’unanimité de la Commission Exécutive de l’Union Locale d’Annecy le 8 mars 2013.

    Le 5 mars dernier des dizaines de milliers de travailleuses et de travailleurs, du privé comme du Public ont fait grève et manifesté exprimant sans équivoque le
    REJET MAJORITAIRE d’un ACCORD MINORITAIRE
    Et revendiquant, là aussi sans équivoque possible : sa NON TRANSCRIPTION DANS LA LOI !

    L’Union locale CGT d’Annecy & env. s’est donné les moyens pour que la mobilisation du 5 mars soit d’importance ; à son initiative une réunion publique s’est tenue le 4 mars. Elle a réunit plus de 80 salarié,es chômeurs et retraité,es ainsi que les représentant,es locaux des 3 autres Organisations syndicales appelant à la mobilisation du 5.
    La conclusion unanime de l’assemblée suite aux débats a été de reconnaitre l’ANI du 11 janvier 2013 comme un formidable outil de destruction du Code du travail par la suppression (entre autres) du principe de faveur et de la hiérarchie des normes, seuls garants du respect de l’ordre public absolu. Aidé en cela par le projet gouvernemental d’une loi visant à supprimer , à l’avenir, l’indépendance des Inspecteurs du travail !
    La volonté exprimée unanimement a donc été de tout mettre en œuvre pour empêcher la traduction de l’ANI du 11 janvier 2013 – en son entier – dans la loi. Il n’a pas été envisagé une seule fois, dans le cours du débat, que « modifier » ce texte lors de son éventuelle traduction légale pourrait permettre d’obtenir de quelque manière que ce soit, des mesures favorables aux salarié,es !
    La seule solution pour obtenir des mesures favorables aux salarié,es c’est la construction du rapport de forces favorable aux travailleurs obligeant le politique – et le patronat - à négocier sur la seule base des revendications des salarié ,es portées par les Organisations syndicales non signataires de cet accord scélérat.
    Le constat a aussi été fait que l’accord du 11 janvier « n’est » qu’un des aspects de la continuité de l’offensive du capital contre l’ensemble de nos Droits sociaux, aidé en cela par un gouvernement aux ordres des instances internationales de « régulation » des marchés [ citons pour exemple la recommandation du Conseil européen à la France du 10 juillet 2012 : « Introduire des réformes approfondies pour combattre la segmentation du marché du travail, en révisant certains aspects de la législation sur la protection de l’emploi concernant en particulier ceux relatifs aux licenciements, en concertation avec les partenaires sociaux »] 
    C’est le cas de l’avenir des retraites par répartition remis en cause continuellement, des allocations familiales dont il est prévu la diminution de 8 points des reversions sur 2 ans, du projet de loi Peillon,… !
    Sans riposte syndicale aussi radicale que l’est l’offensive du capital nous nous rendrions, à l’égal des signataires de cet accord de la honte, complices d’une détérioration telle du monde du travail que l’idée même de transformation sociale développée par la CGT depuis sa fondation ne serait plus qu’une idée du passé et le syndicalisme de lutte de classes un souvenir !

    Est-ce cela que nous voulons Camarades ? CERTAINEMENT NON et à ce sujet nous pensons que la revendication du rejet de cet accord minoritaire et de sa non traduction légale doit rester LA PREMIERE REVENDICATION à tenir jusqu’à l’abandon du gouvernement de son projet de loi sur la sécurisation de … quoi déjà ?

    Le titre de notre réunion publique était justement rédigé ainsi :
    « SECURISATION DU TRAVAIL OU DES PROFITS ? »

    Notre choix est fait Camarades :
    REJET TOTAL DE L’ANI 2013
    ABANDON DU PROJET DE LOI !

    Nous attendons donc de notre Confédération d’autres décisions que celles énumérées à la fin du communiqué du 5 mars « L’austérité, la flexibilité çà suffit » et sommes plus qu’interrogatifs quand nous apprenons que nous nous retrouverons, le 14 mars à Bruxelles aux cotés de la Cfdt contre l’austérité ! Alors que l’accord signé par la même Cfdt le 11 janvier est un des outils majeurs de cette dérèglementation générale de nos Droits voulue par le capital est imposé par les instances européennes ! Cette même Cfdt qui défend dans un tract Cfdt, Cgc, Cftc, Unsa qu’en France la signature de l’ANI 2013 est l’outil pour répondre à l’austérité !

    SEULE NOTRE INDEPENDANCE SYNDICALE POURRA NOUS SORTIR DE CES ORNIERES CREUSEES PAR LE CAPITAL ET SES VALETS EUROPEENS !

Publié dans CGT 50e CONGRES

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