Marseille : la moitié des cantines encore en grève aujourd'hui
Source : La Provence
Une grève en cache souvent une autre à Marseille. Ainsi, après la journée d'action d'hier contre la réforme des retraites, un certain nombre d'agents municipaux pourraient jouer les
prolongations. Un préavis national de la FSU, auquel est venu s'ajouter un préavis déposé par une intersyndicale locale composée de la CGT, du SDU 13 FSU, de l'Unsa et de la CFTC, appelle les
agents territoriaux à la grève aujourd'hui.
Ce mouvement affectera principalement les cantines. Hier soir, la Ville annonçait la fermeture de 215 restaurants scolaires (sur 450 écoles). Dans 64 de ces établissements, un service d'accueil
sera toutefois assuré pour les enfants munis d'un panier-repas remis par leur famille, "sous réserve que le personnel non gréviste soit en nombre suffisant sur le site" (1).
"Un malaise général" Nouvelle journée de galère pour les parents donc, d'autant que certaines crèches pourraient elles aussi garder leurs portes closes ce matin. Et ce mouvement, reconductible, a
des chances de se poursuivre jusqu'au 5 octobre! "La question de la retraite des femmes mobilise fortement à la Ville, où 60% du personnel est féminin", explique le SDU 13 FSU, qui
compte bien faire monter la mayonnaise à Marseille autour d'"un malaise général des territoriaux qui se cumule avec l'affaire des retraites".
Ainsi, d'après ce syndicat (le 2e à MPM après FO), "il n'est pas exclu que des débrayages affectent dès demain (ndlr aujourd'hui) la collecte des ordures". À la suite de la
mobilisation d'hier, jugée "plus jeune, plus contestataire, plus politique" que la précédente, l'intersyndicale a décidé dans la soirée de "poursuivre le mouvement jusqu'à la fin du
préavis".
Bizarrement, cette action locale se fera sans FO-territoriaux, alors qu'au niveau national, la fédération FO appelle à la grève générale et illimitée. Incohérence ? Patrice Ayache, secrétaire
général adjoint de FO-territoriaux s'en défend : "Ce n'est pas à un syndicat local de donner le mot d'ordre mais aux fédérations nationales".