Non aux manoeuvres de la CSI pour faire condamner Cuba à l'OIT

Publié le par FSC

IMPARTIALITE OU ALIGNEMENT POLITIQUE de l' OIT ?

message aux syndicalistes amis de Cuba
Les lois pénales et la dissidence cubaine 

 

Par la Centrale des Travailleurs de Cuba

 

En janvier 2009 alors que de nombreuses personnes dans le monde se prenaient à espérer suite aux promesses de changement du nouveau président des Etats Unis et en particulier de sa politique envers Cuba, les éléments les plus réactionnaires des Etats-Unis ont déclenché une féroce campagne pour contrer la possibilité que de tels  changements portent atteinte aux bénéfices considérables qu'ils tirent de la politique anticubaine.  

 

  C'est pourquoi il est intéressant de noter, que comme par hasard, dans la même année 2009, ont émergé quatre types d'accusations et  d'activités contre Cuba, émanant de la CSI et des petits groupuscules interieurs, organisés, dirigés et financés par le gouvernement étasunien avec l’argent des contribuables nord-américains, et déployant les mêmes arguments fallacieux,  et de pures inventions, imprégnés d'interprétations subjectives.

 

Cependant, il est beaucoup plus préoccupant que le Comité des Experts de l’ Organisation Internationale du Travail , qui devrait être un organisme remplissant sa mission en stricte impartialité, étant donné les nobles principes sur lesquels a été fondé ce  prestigieux organisme international  en 1919, fasse chaque jour la démonstration d'un alignement sur ce type d'attaque et point de vue; alignement  motivé sans doute par des accointances politiques qui n’ont rien à voir avec la défense des vrais intérêts des travailleurs.

 

Il est d'ailleurs fort symptomatique s'agissant d' un pays qui a toujours choisi la voie progressiste de défense des intérêts sociaux, contre ceux des monopoles ou de certaines couches politiques partisanes de l’économie de marché, qu'alors ce soit ce pays –là  qui soit mis au pilori au sein de l'OIT; et il est difficile de prendre en compte ces arguments , sauf à admettre que les organes de l’ OIT soient transformés en forums permanents de harcèlement contre ce pays-là. 
 
 

Ainsi Il est surprenant que la CSI critique le fait qu' à Cuba les syndicats sont préalablement consultés avant qu’une loi, qui peut concerner les travailleurs d'une manière ou d'une autre soit présentée au Parlement. Dans le même temps, les dirigeants administratifs doivent périodiquement rendre compte de leurs démarches aux travailleurs dans des assemblées organisées et dirigées par le syndicat. Est-ce que ce n’est pas liberté et démocratie syndicale, autant que la pratique du dialogue encouragées  par l'OIT? Il n’ y a pas de doute que le fait que les travailleurs puissent participer à la prise des décisions a tous les niveaux est la plus grande preuve de démocratie syndicale et politique qui puisse exister.

  
Par ailleurs, la CSI et leurs soutiens dénoncent comme monopole l'existence à Cuba  d’ une seule Central syndicale et son intervention dans les conseils et représentation des travailleurs dans les conventions collectives, les négociations et d’ autres affaires.

Le Comité d’ experts de la CSI en se faisant l'écho de ces ingérences irrespectueuses, exige également que soit éliminé de toute notre législation le droit explicite de la CTC à représenter et conseiller les travailleurs dans les négociations et les conventions de même que toute référence a la CTC.

Pour comprendre le présent, on doit se souvenir que l’ unité syndicale s’ est maintenue a Cuba même pendant les années où le mouvement syndical était réprimé , lorsque les cliques de pseudo- dirigeants au service des partis politiques du système avaient été imposées a la fin des années quarante par des milices armées.

Nous attirons également l'attention sur le fait  que la CISL,  qui précédait la CSI, née de la division du syndicalisme international et pionnière en matière d' attaques contre Cuba Révolutionnaire, n’ait jamais dénoncé l’existence d’une seule centrale syndicale dans notre pays, quand le leadership de cette dernière était imposée contre les intérêts et la volonté des travailleurs cubains, et pactisait avec ceux qui s’enrichissaient sur le dos des travailleurs cubains.

  
Ils n’ont jamais non plus dénoncé l’existence d’une seule centrale syndicale dans d’autres pays dont les centrales unitaires subissent des menaces et pressions pour les faire adhérer à la CSI.

 

Pourquoi alors, tant de sollicitude inquiète quand il s’agit de Cuba ? La démocratie ne saurait se réduire à l'existence de centrales syndicales concurrentielles, mais réside pour nous dans le pouvoir réel que les travailleurs peuvent exercer en tant que force organisée.

 

  En ce qui concerne la concertation des Conventions Collectives du Travail, la CSI critique le fait qu'à Cuba elles soient discutés et approuvés  dans des assemblés de travailleurs(ses), qu'elles soient établies par écrit noir sur blanc, approuvées  par les deux parties et que toute modification ultérieure doive être adoptée par les travailleurs dans leurs assembles. Est- ce qu'il ne s'agit pas d' une pratique démocratique ?

Est-ce que par hasard la CSI propose que les conventions qui touchent aux aspects les plus importants de la vie des travailleurs, aux  conditions de travail et d’autres ne doivent pas être débattues entre les travailleurs et comme un  instrument légal que règle les relations dans le monde du travail, et que leurs modifications ne doivent pas être connues par les travailleurs ?

Est-ce ainsi que la CSI prétend représenter dignement les droits et les intérêts des travailleurs ?

 

 Par ailleurs, l’ affirmation de la CSI a propos du  droit de grève qui serait interdit par la loi a Cuba est tout a fait fausse et donc mal intentionnée car il n’ y aucune interdiction comme cela peut être vérifié en consultant la législation nationale. Mais le fait est  que nous, les travailleurs cubains, nous nous développons dans un vrai état de Droit, qui reconnaît les organisations syndicales et met en oeuvre les droits des travailleurs et de concert avec les syndicats a crée des mécanismes qui garantissent  que les revendications et les demandes des ouvriers soient satisfaites de façon adéquate. Ce qui s'inscrit parfaitement dans le tripartisme et le dialogue social préconisé et encouragé par l'OIT. Voila pourquoi dans notre cas  n’ est pas nécessaire, l’ usage de cet ultime recours de la part des organisations syndicales cubaines, mais il n’ est en aucun cas interdit, nous le répétons  par aucune loi.

 

Il nous semble, au moins,  intéressant que le Comité des Experts dans ses conclussions sur Cuba, écrive noir sur blanc: « La Commission rappelle que la Convention n'exige pas l’adoption des dispositions légales qui régulent le droit de grève, toujours et que ce droit puisse s'exercer sans le risque que les organisations et les participants  subissent des sanctions »  cependant il réaffirme avec insistance sa demande faite à Cuba d’adopter des dispositions a cet égard. Est- ce que les dispositions imposées à Cuba sont différentes de celle du reste du monde ?

 

De même, d'un côté la CSI déclare exiger  l’accomplissement stricte des Conventions et des Recommandations de l’ OIT et les Droits des travailleurs dans le monde entier, tandis qu'elle reconnaît de l'autre la représentativité d'individus, obéissant à des directives externes et percevant de grosses allocations d' organismes gouvernementaux états-uniens dont le montant global cette année dépasse les 20 millions de dollars, 

Ces individus ont été reconnus par la dite OIT en tant que syndicalistes , couvrant de ce fait des campagnes médiatiques menées aux Etats Unis, alors qu'ils ne travaillent dans aucun centre de travail, n'ont été  élus par aucun travailleur et même sont des inconnus pour les travailleurs cubains, se consacrant seulement a des actions de propagande et à un activisme en faveur du blocus et des plans d’ agression du Gouvernement des Etats-Unis contre Cuba, en agissant contre les intérêts et même la vie des millions des cubains qui défendent leurs légitimes organisations syndicales.

 

On devrait rappeler  a la CSI et a sa Commission qu'en se faisant l'écho de leurs accusations en prenant donc une position totalement partisane , en ne voulant pas entendre les arguments du gouvernement et des syndicats cubains,  que ce faisant, elles sont en train de violer l’ article 2 de la Convention 98, qui dans son alinéa numéro 2 déclare : «  On considère comme actes d’ ingérence, compte tenu du présent article, notamment les mesures visant a encourager la création des organisations des travailleurs maîtrisées par un employeur ou une organisation employeuse ou bien visant a soutenir économiquement ou par n’ importe quel autre moyen des organisations de travailleurs dont le but soit de se soumettre au contrôle d’ un employeur ou d’ une organisation employeuse »

 

Concernant les soi disants «  syndicalistes indépendants » mentionnés par la CSI et appuyés par sa Commission soutenus en tant que membres de l’ OIT pour organiser publiquement des activités politiques contre la Révolution et l’ Ordre Constitutionnel cubain, tel que cela s'est  passé dans la dernière 98 eme Conférence Internationale du Travail (CIT), il est nécessaire de savoir que l’ employeur, l’ organisateur, le financier de ces « syndicalistes », n’ est autre que le gouvernement de la plus grande puissance : Les Etats-Unis.

Il est vraiment préoccupant que l’ OIT serve de cadre  pour les travaux de lobbying et de propagande de ces soit disant organisations dont le but est tout a fait politique et de déstabilisation.

 

La Centrale de Travailleurs de Cuba, malgré ces provocations et ces  attaques indignes, maintiendra sa participation active et constructive aux travaux de l’ OIT et continuera à aider cette organisation pour qu'elle puisse réussir à réaliser ses  objectifs prestigieux, mais en refusant la politique du « deux poids ,deux mesures » partiale et qui chaque jour devient plus évidente dans ses travaux comme dans ses organes de direction.

 

 

 

Publié dans International

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