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Publié le par FSC

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Les manifestations du 2 Octobre ont encore été un grand succès. Hors ces manifestations, la lutte qui grandit en France contre la réforme de casse des retraites prend des formes très diverses un peu partout (manifestations spontanées de lycéens, blocage des ports, de zones industrielles, de péages, …) et des appels de plus en plus nombreux de fédérations syndicales, d’intersyndicales départementales, locales, d’AG de salariés, d’étudiants… font état d’une mobilisation qui s‘étend autour de l’exigence du retrait du projet de loi et de la nécessité d’organiser le blocage de l’économie du pays pour gagner.

 

Il faut aujourd’hui poursuivre ces efforts pour enraciner le mouvement et parvenir à une France en lutte générale, ne laissant aucun répit à Sarkozy et au Medef. Cette généralisation passe aussi par le ralliement de toutes les couches victimes du pouvoir des monopoles capitalistes et du gouvernement à leur service : précaires, petits agriculteurs, petits pêcheurs, chômeurs, jeunesse des quartiers populaires… : il faut isoler le grand capital et ses valets dont Sarkozy est le majordome. 

 

Mais il ne doit faire de doute pour personne que les états-majors syndicaux, et en premier lieu ceux qui donnent le ton de l’intersyndicale nationale, saisiront la moindre occasion pour hisser le drapeau blanc et signer avec le gouvernement. On sait à quoi s’attendre de Chérèque et de ceux qui veulent à tout prix l’unité avec lui qui réclame seulement, « pour sauver la face », que le gouvernement « subordonne le recul de l'âge du taux plein de 65 ans à 67 ans - prévu à partir de 2016 - à un vote formel du parlement en 2015 » ( !).

 

Le formidable mouvement qui est en train de se lever ne doit pas être détourné par des états-majors dont certains ont peur du mouvement et sont prêts à se coucher pour des miettes alors que la régression sociale frappe terriblement.

Les luttes doivent donc être conduites par ses acteurs à la base, et être placées sous le contrôle des travailleurs dans l'action, y compris en posant désormais la question des coordinations pour assurer un lien entre toutes les initiatives. La diversité des catégories commençant à se mobiliser et de celles à gagner encore à la mobilisation explique que cette France des luttes de l’automne 2010 prendra des formes très variées mais unies à la base par un même objectif contre un même adversaire.

 

 


Au même titre que la Révolution Française a produit ses propres représentants, que la Résistance et le CNR ont balayé les élites d'avant-guerre mouillées dans la collaboration, le mouvement actuel doit, pour éviter d’être détourné, produire ses nouveaux dirigeants/animateurs qui militeront pour servir et non pas pour se servir. On les trouve déjà dans nombre d’UL et de syndicats combatifs qui rivalisent d’idées et d’actions dans la construction de la mobilisation présente.

 

Par en-bas, enracinons et construisons la lutte générale en France.

Sous toutes les formes décidées en bas, la France des luttes ne doit pas laisser de répit au MEDEF et à Sarkozy. 

 

FSC, le 3 octobre 2010

Publié dans Luttes - actualités

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