POUR LES RETRAITES JEUNES, SALARIES, RETRAITES, MÊME COMBAT
Guy POUSSY
Le pouvoir Sarkozyste est aux abois. Malgré un énorme pilonnage sa contre réforme des retraites ne passe pas. Par ailleurs chaque jour la connivence, la collusion entre les grandes fortunes, le pouvoir et le financement du parti présidentiel sont au cœur de l’actualité. Les grandes inégalités qui résultent de la politique de classe mise en œuvre par le pouvoir marquent profondément les consciences. Aujourd’hui elles engendrent une colère qui se retrouve dans les grandes manifestations de rue. Pour essayer de s’en sortir le pouvoir compte sur la division entre générations. Il tente surtout de dresser les jeunes contre les retraités accusés d’être des nantis. Il affirme que les jeunes générations devront régler la facture des dettes afin de maintenir les privilèges des retraités. Pour diviser le pouvoir Sarkozyste ne recule devant aucun mensonge. La sécurité sociale, comme le système de retraites par répartition ne sont pas tombés du ciel, ce sont des conquêtes sociales issues de la résistance. Elles ont été sans cesse attaquées, rognées, diminuées parce que les puissants n’ont jamais acceptés ces grandes avancées sociales. La politique actuelle vise à « Défaire méthodiquement ce qui reste du programme du CNR » ce sont autant d’obstacles à détruire afin que le grand capital fasse main basse sur la santé, les retraites, toutes les activités sociales
A propos des retraités nantis, il existe une petite minorité, tel Antoine ZACHARIAS ( ancien PdG de VINCI ) titulaire d’une retraite chapeau de 2,5 millions d’euros par an. Il paie une CSG minorée (6,6%) inférieure à celle du salarié au smic (7,5%) Pour l’immense majorité des retraités, depuis 1987 une série de contre réformes réalisées au nom du » Sauvetage » des retraites ont conduit à une diminution de 20% des pensions. L’écart entre les pensions masculines et féminines s’est amplifiée. Parmi les retraités la pauvreté gagne du terrain, comme en témoigne les rapports d’associations comme Emaus ou les restos du cœur. Le prétendu sauvetage est en fait un véritable assassinat. Le pouvoir et le MEDEF osent parler » d’équité intergénérationnelle » afin d’éviter à nos enfants de payer dans l’avenir des pensions trop élevées. Pourquoi cachent ils que la richesse crée par le travail des hommes double tous les 40 ans et que sur cette base la part de cette richesse affectée au financement des pensions augmentait de 5% en 1970 et de 13% aujourd’hui. La cotisation vieillesse étant du salaire différé la source du problème c’est le pillage salarial. Depuis 30 ans la part des salaires dans le PIB ( Valeur monétaire annuelle crée par le travail ) a diminué de 10% au profit du capital. Pour 2010 avec un PIB de 2000 milliards d’euros cela représente 200 milliards. De surcroit les exonérations de cotisations sociales consenties aux entreprises s’élèvent à plus de 30 milliards. Ce sont nos impôts qui financent ces exonérations.
Pour assure l’avenir des retraites il convient de passer d’une répartition favorable au capital et aux actionnaires, à une répartition favorable aux salaires. L’augmentation générale des salaires et la création d’emplois véritables et bien rémunérés sont la base de toute politique pérenne. C’est là que réside aussi l’avenir des nouvelles générations.. La retraite est aussi une affaire de jeunes car pour eux la contre réforme Sarkozyste constitue une double peine. Elle leur ferme toujours plus les portes de l’emploi. Elle les maintiendra plus longtemps au travail demain pour toucher une retraite à taux plein. Elle les enferme dans l’incertitude et la peur du lendemain. Une politique qui permet au 29% de jeunes actuellement au chômage d’accéder à un véritable emploi permettrait d’augmenter le nombre de cotisants et d’assurer le financement des retraites.
L’UNEF appelle les étudiants à se réunir en assemblée générales dans les universités afin de préparer leur participation massive aux manifestations du 23 septembre, aux cotés des salariés pour faire reculer le gouvernement. La contre réforme Sarkozyste, dont le financement repose au 2/3 sur les salariés ; a certes été votée à l’assemblée nationale mais rien n’est acquis définitivement. Tout va dépendre de l’amplification des luttes, et du mouvement populaire. Il doit devenir intergénérationnel, Souvenons nous du CPE pourtant voté par l’assemblée nationale, et qui dû être ensuite abandonné face à la déferlante populaire. La participation massive des lycéens, des étudiants, des jeunes des cités fit basculer le rapport des forces et conduisit à la capitulation du pouvoir. Présentement le renouvellement de cette déferlante hante les nuits de SARKOZY et de sa bande du FOUQUETS.
LE 15 SEPTEMBRE 2010