Renault Flins : la bonne réponse
Ca n'a pas tardé!
Les patrons de l'automobile comme chez Renault ont compris le message adressé par les accords du 11 janvier sur la flexibilité signés
par la direction de la CFDT et vantés à gogo par le gouvernement socialiste.
Le chantage aux fermetures de sites et aux licenciements massifs contre davantage de
précarité, l'aggravation des conditions de travail s'intensifie donc.
Avec au final, en perspective la fermeture des sites et la liquidation pure et simple de la production automobile en France comme cela est prévu par la répartition
des productions au sein de l'Union européenne.
La baisse des ventes en Europe n'étant que le prétexte saisi pour la mise en œuvre de choix politiques et stratégiques déjà établis!
Preuve étant faite que céder à ce chantage ne préserve absolument pas notre emploi, mais au contraire encourage ces
patrons de combat à accélérer le processus de casse.
De fait ils testent la capacité de résistance et la détermination des travailleurs : céder aujourd'hui à leur chantage c'est laisser la voie libre à leur projet de destruction et de liquidation !
C'est pourquoi le choix des travailleurs de PSA d'Alnay et celui des Renault de Flins c'est la réponse
gagnante et la seule qui peut donner espoir et garantir l'avenir!
Allo les directions confédérales!
Pour tous les travailleurs, comme pour les directions confédérales une question se pose : va-t-on laisser ces travailleurs se battre tout seul?
Va-t-on enfin se mettre à coordonner les luttes dans l'ensemble de la branche et au-delà pour contrer ces politiques dévastatrices,
conforter ces travailleurs dans leur choix et donner l'ampleur nécessaire à leur combat?
Là est la responsabilité des directions syndicales et de la direction confédérale de la CGT en particulier!
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D’après le Parisien FLINS-SUR-SEINE
vendredi 18 janvier 2013
APRÈS L’ANNONCE DE LA SUPPRESSION DE 8300 POSTES
Les salariés de l’usine Renault votent la grève
lls n’ont pas hésité longtemps. Hier, les syndicats de Renault ont décidé d’une grève qui devrait se dérouler le 23 janvier. « Nous avions prévu une réunion pour réfléchir à d’éventuels débrayages. Mais tout le monde s’est rapidement mis d’accord pour la grève », confie Ali Kaya, secrétaire de la CGT sur le site de Renault Flins. D’autres usines en France devraient suivre. Les employés du groupe ont appris mardi soir les projets de la direction de supprimer 8300 postes d’ici à 2016.
Une augmentation de la durée du temps de travail proposée
Flins, le 10 janvier. Après s’être rassemblés plusieurs fois pour dénoncer leurs conditionsde travail, les salariés de Renault menacent désormais d’une grève le 23 janvier. Photo : (DR.)
A Flins-sur-Seine, la nouvelle a d’abord sonné les 2800 ouvriers, avant de les regonfler à bloc. « Il y a une mobilisation importante. Je n’avais jamais vu ça », ajoute le porte-parole qui indique que la CFDT appuie également le mouvement.
Le syndicat FO réserve sa réponse. Il est demeuré injoignable hier.
Le mouvement prendrait la forme de deux débrayages, de 9h30 à 11h30 et de 16 heures à 18 heures. Cette colère fait suite au plan de compétitivité présenté par la marque au losange.
Outre les suppressions de postes, la direction
envisage de contraindre les salariés à la mobilité et propose d’augmenter la durée annuelle
du temps de travail de près de 9%. Le 22 janvier, les responsables du groupe présenteront l’ultime volet de ce plan avec une réunion consacrée aux rémunérations. « Ce rendezvous précédera notre grève. On est assez intelligent pour savoir qu’ils n’annonceront pas de hausse de
salaires », sourit Ali Kaya. ■ par M.g.