Résolution du congrès de l'USR CGT de l'ALLIER
RESOLUTION
Les délégués au congrès de l’USR de l’Allier, réunis le 12 mai 2011 à Tronget ont débattu et examiné avec une grande attention l’évolution de la situation économique et sociale depuis leur dernier congrès en 2008.
Ils ont constaté les dégâts de la véritable démolition systématique de tous les acquis sociaux, processus sans précédent dans l’histoire contemporaine, tandis que les immenses profits du capital atteignent des sommets sans précédents.
Toutes les couches laborieuses de la population sont concernées dont particulièrement les retraités et titulaires de pensions de réversion.
Ils sont aussi extrêmement sensibles à la politique d’attaques et de remise en cause des libertés perpétrées par le gouvernement de droite anti démocratique, répressif et autoritaire.
Des luttes se développent, confrontés à une intransigeance patronale et gouvernementale sans précédents, le peu de résultats qui en résultent doit nous amener à revoir notre stratégie.
Pourtant les moyens existent pour satisfaire nos revendications. A titre d’exemple, les profits des entreprises du CAC 40 ont progressé de 32% en 2010.
En conséquences, les retraités et titulaires de pensions de réversion exigent :
Sur le pouvoir d’achat et les retraites
- La revalorisation immédiate du minimum de retraite au niveau du SMIC revendiquée par la CGT (1600 €))
- L’augmentation immédiate de 300 € pour toutes les retraites à valoir sur les négociations à venir au titre du rattrapage de leur pouvoir d’achat.
- Le taux de remplacement des retraites égal à 75% du dernier salaire dans la fonction publique et le secteur nationalisé ainsi que l’indexation de l’ensemble des pensions sur les salaires
- Le paiement des pensions le 1er de chaque mois pour le régime général
- La garantie pour tous d’une retraite égale à 75% du salaire d’activité à 60 ans. Ce qui implique l’abrogation des lois Balladur-Veil, Juppé Fillon et Worth ainsi que l’ouverture des droits dès l’âge de 16 ans
- Dans le secteur public et nationalisé, l’intégration des primes dans le calcul des retraites
- L’application de la campagne double pour les anciens combattants d’AFN titulaires de la carte du combattant en application de la loi de 1999 et de l’arrêt du conseil d’état ainsi que l’abrogation des décrets de 2010 qui, en fait, annulent les lois et la parution d’un nouveau texte conforme à l’égalité du droit à réparation entre les générations du feu.
- Le passage à 75% des pensions de réversion sans conditions de ressources
- La pérennisation de la retraite par répartition et le rejet de toute intégration de capitalisation en son sein
- La garantie des retraites complémentaires et les reversements sans pénalité, dès la cessation d’activité, par des accords conventionnels.
- La restauration des régimes spéciaux
- Le départ en retraite à 55 ans, sans conditions restrictives pour les femmes et pour les travaux pénibles définis paritairement.
Sur la protection sociale
- La suppression de la CSG et du RDS
- Le paiement à la sécurité sociale des dettes patronales et gouvernementales (20,5 Milliards d’euros)
- La suppression des exonérations des cotisations sociales pour le patronat.
- Le rétablissement des élections au conseil d’administration de la Sécurité Sociale.
- Le rejet catégorique de toute augmentation de cotisation pour les salariés et retraités
- Une contribution sur les revenus financiers des entreprises et des capitaux au même niveau que les cotisations des salariés. Elle doit être modulée en fonction de l’investissement humain et industriel sous contrôles d’organismes paritaires.
- La prise en compte dans la branche maladie de la sécurité sociale quelque soit l’age de la perte d’autonomie
- L’instauration d’un livret de santé tout au long de la vie professionnelle afin d’enregistrer des données relatives aux expositions professionnelles etc…qui intégrerait un bilan de santé obligatoire au moment du départ à la retraite et un suivi sérieux tous les 3 ans
- Continuité des soins gratuits pour les retraités hospitaliers et de l’Action sociale.
Sur la question du développement économique.
· Une partie importante des revendications des salariés et retraités ne pourra être satisfaite qu’en passant par un changement de société qui prenne en compte les considérations humaines avant la finance.
Pour ces raisons notre USR propose que les moyens de production et d’échange indispensables au développement économique et social soient sortis de la sphère du capital et intégrés dans le giron de la nation afin de servir l’intérêt général
L’importante lutte de 2010 sur les retraites a révélé à la fois une prise de conscience des salariés ainsi que la nature anti-démocratique, intransigeante et autoritaire de l’adversaire de classe.
Malgré un mouvement de très haut niveau la stratégie syndicale n’a pu empêcher le mauvais coup
Il convient donc de changer de vitesse. C’est dans cet esprit que le congrès se prononce pour une grande initiative nationale en septembre.
En tout état de cause les retraités et titulaires de pensions de réversion, conscients de la gravité de la situation, demeurent mobilisés pour, y compris avec les actifs voire avec les autres organisations syndicales, agir dans toutes les formes appropriées pour imposer la satisfaction de leurs revendications.
En 2012 des élections importantes vont se dérouler, les salariés doivent savoir que si cette droite anti démocratique, répressive eu autoritaire conservait le pouvoir elle poursuivrait jusqu’à la liquidation totale, la casse de tous les acquis sociaux.
La CGT devra s’exprimer clairement sur cette question : Toute force politique qui s’éloignera de nos orientations revendicatives ne pourra recueillir notre assentiment.
Tronget le 12 mai 2011