Roger Silvain, responsable CGT de Renault Billancourt nommément mis en cause sur le site de Jacques Tourtaux, met les points sur les i
Au lendemain de 68 le rapport des forces était tel en faveur du mouvement ouvrier que tout ce que la bourgeoisie comptait comme forces et alliés n’eut d’autres solutions que de tenter de prendre sur le terrain syndical la CGT "par sa gauche." *
C’est ainsi que pour tenter de briser l'élan issu du puissant mouvement de grève et d’occupation de l’époque, sous la conduite de Sartre et de son journal "la cause du peuple" accompagné d'intellectuels comme Clavel, Serge July, Kouchner, Geismar et d'autres, dont on connaît ensuite le brillant parcours révolutionnaire, le mouvement maoïste et sa branche armée furent l’outil de cette contre-offensive.
Renault Billancourt fut la cible privilégiée : plusieurs étudiants venant en particulier de Centrale, de Sciences Po, de Normal Sup etc se firent embaucher comme OS affectés sur les chaînes afin d’adhérer à la CGT et la déstabiliser en tentant de s’appuyer sur la masse des immigrés.
Une CGT qui continuait d'engranger des succès notamment avec un puissant mouvement des OS qui permis d'obtenir en 73 et 75 la satisfaction d’importantes revendications, notamment la reconnaissance professionnelle des OS, leur mensualisation, se traduisant par des augmentations de salaire appréciables et la possibilité de se soigner sans perte de salaire.
Le rôle confié aux « maos » de l’époque était de traîner les dirigeants CGT dans la boue et de les condamner régulièrement à mort.
Roger Silvain, secrétaire général du syndicat CGT était leur cible favorite comme en témoigne l’affiche de juin 1970 ci-dessous.
Dans la récente et absurde polémique ouverte par Jacques Tourtaux, ce que ne dit pas aujourd’hui le sieur Lacaze qui semble être revenu à ses premières amours, c’est qu’à l’époque il faisait partie de l'appareil de direction Mao où il avait d'importantes responsabilités.
Dans la région Nord-Pas-de-Calais, il était entre autres le médecin de l'orga et avait la charge de soigner la femme du premier dirigeant de la zone, dirigeant qui se révéla en fait être un flic infiltré lorsque les maos sombrèrent après le meurtre d'Overney, militant maoïste chez Renault ! Pauvre Jacques Lacaze !!!!
Ce qu'il resta des ruines maos se retrouve ensuite dans Action directe.
Les maos se remanifestent depuis quelque temps : à l'occasion du quarantième anniversaire de la mort d'Overney, ils étaient quelques dizaines au père Lachaise. Leur premier mot d'ordre a été d’exiger que tous les camarades aujourd'hui présents dans des institutions bourgeoises démissionnent.
Ce que fit Lacaze en démissionnant de son mandat municipal de Liévin.
A présent il œuvre avec le dénommé Tourtaux,qui lui aussi semble se considérer depuis des années comme un inflexible révolutionnaire. En alimentant un site web qui se réduit de plus en plus à distribuer les bons et mauvais points.
Lui aussi se lance dans une opération contre le FSC dans le droit fil de la stratégie gauchiste de l'après 68.
Avec son ami Lacaze et quelques autres, leur mot d'ordre est simple : tenter de saper tous ceux qui véritablement sont engagés dans le combat contre le capital.
A l’instar de Doriot en son temps !
Mais le mouvement ouvrier est assez averti et ne se laissera pas endormir par les révolutionnaires du verbe !
Voilà Tourtaux, tu es démasqué et tu seras traité comme tu le mérites, par le mépris !
Roger Silvain
*Morgan Sportes a écrit un ouvrage "Ils ont tué Pierre Overney" (Grasset, Mars 2008 ) qui mérite lecture pour ceux qui veulent connaître les tenants et aboutissants de cette période
Voir également sur daily motion l’empoignade Sportes/Kouchner sur le noyautage des mouvements maos par les services :
http://www.dailymotion.com/video/xgoc8_morgan-sportes-vs-bernard-kouchner_news