Syndicat CGT St Gobain SEVA : adresse aux instances et syndicats sur l'après 23 septembre
Syndicat CGT St Gobain SEVA Fédération Métallurgie
43 rue de pont de fer71 100 Chalon sur Saône
_______ ____________________________ le 18 septembre 2010
Au bureau confédéral et fédéral
Aux instances UD, UL, USTM
Déclaration des élus suite au communiqué du 16 septembre de l’intersyndicale nationale annonçant qu’elle se réunirait « le 24 septembre pour décider » « sur les suites à donner au 23 », et à la proposition de la fédé métallurgie d’une réunion téléphonée le 24 « sur les suites à donner au 23 ».
Après la mobilisation du 24 juin, celle du 7 septembre démontre que ce n’est pas la volonté des travailleurs de défendre leurs conquêtes sociales qui manque.
Nous constatons que sur la base de l’expérience des combats antérieurs et du présent mouvement depuis le début de l’année pour défendre les retraites, les travailleurs, les militants, les syndiqués ont, chacun à leur manière, tiré le bilan des journées d’actions à répétition, et ils les jugent et considèrent comme inefficaces ou pour le moins insuffisantes pour faire reculer le gouvernement et les rejettent de plus en plus.
Poursuivre dans la voie des journées d’actions à répétition ce serait aller à la dislocation du mouvement en cours.
Les militants, les syndiqués, une majorité de travailleurs ont compris que pour faire reculer le gouvernement « il faut y aller », « il faut bloquer le pays », cela par la grève nationale public-privé jusqu’au retrait du projet de loi du gouvernement sur les retraites.
Dans cette situation ou les syndiqués et les salariés qui se sont mobilisés le 7 et des millions d’autres attendent qu’une perspective claire soit ouverte dans ce sens, comment comprendre qu’on appelle les salariés et les syndiqués à discuter en assemblée générale de l’après 23 si on ne prend en compte leurs volontés, leurs décisions que le 24 !? Cela d’autant que le CCN du 11 septembre a - selon le compte rendu de la CE de l’UD- conclu qu’ ayant « raté l’après 7, il ne faudrait pas rater l’après 23 » !
Et pour reprendre l’expression d’un militant du syndicat, c’est « se moquer du monde » que de tenir une intersyndicale, (ou une réunion fédérale) le 24 pour décider « des suites du 23 », ce qui signifie qu’avant le 23, il n’y aura pas d’appel à reconduire la grève le 24 si le gouvernement ne recule pas le 23. Ce qui signifie que l’on va vraisemblablement nous proposer une nouvelle journée d’action à répétition- saute mouton le 29 septembre ou le 5 octobre…
Par ailleurs, il ne faut pas inverser les rôles. On ne peut prétendre faire prendre aux travailleurs, aux salariés, chacun dans leur usine ou dans leurs services, les décisions qui incombent aux dirigeants confédéraux nationaux.
Aujourd’hui, après le 24 juin et le 7 septembre, vous avez, en tant que direction confédérale, toutes les cartes en main pour décider : si avec plus de trois millions de salariés en grève et près de trois millions dans la rue le 7 septembre, soutenu par 70% de la population, selon les instituts de sondages qui ne sont pas favorable à la classe ouvrière, les choses ne sont pas claires, si les conditions ne sont pas réunis pour appeler à la grève national interpro jusqu’au retrait, elles ne le seront jamais !
Et oui ou non « cette réforme est –elle inacceptable » comme il est écrit dans la « lettre ouverte » de l’intersyndicale à Sarkozy et ses ministres !
La position de notre syndicat est exprimée dans le tract ci-joint que nous diffuserons aux portes de l’entreprise et dans les ateliers et les bureaux lundi 20 septembre pour appeler à la grève et manifester le 23 : notre confédération doit lancer un appel avant le 23, à la grève nationale interprofessionnelle jusqu’au retrait du projet de loi du gouvernement si le gouvernement ne recule pas le 23 septembre. Elle doit œuvrer en ce sens auprès des autres confédérations.
Il serait grave de ne pas répondre à l‘attente de millions de travailleurs et par là même faire obstacle au nécessaire renforcement de la CGT pour les combats de classes à venir face aux attaques programmées.