Tract du Front Syndical de Classe - BankSters : nous ne vous devons rien !
BankSters : nous ne vous devons rien !
Nous ne paierons pas votre crise !
Entendez-vous nos brillants économistes/moralistes, valets du capital et grassement payés par lui (n’est-ce pas monsieur Jacques ATTALI ?), qui se répandent sur les ondes et les écrans au nom de l’intérêt des générations futures : depuis des années « NOUS » aurions vécu au-dessus de nos moyens, formule de Raymond Barre, premier ministre sous Giscard d’Estaing, et l’heure de vérité et donc d’austérité serait venue pour éviter la catastrophe !
Entendez : salariés jetés à la rue, ouvriers de chez Conti, de Goodyear, chômeurs en fin de droit, suicidés de la poste et de France Télécom, millions de citoyens noyés sous le seuil de pauvreté, légions de surendettés, smicards et « RSAistes », précaires, intermittents précarisés, intérimaires… vous avez vécu au-dessus de vos moyens et le moment est venu d’un nouveau tour de vis !
Et ce qui se prépare, si par malheur nous laissons faire, c’est que la facture de l’aide au système bancaire (des centaines de milliards d’euro) soit, au final, présentée au peuple.
Autrement dit après 30 années où les actionnaires se sont empiffrés au détriment des salariés (180 milliards d’euro par an au détriment des salariés), la classe dominante et ses privilégiés s’apprêtent à exiger à l’échelle de l’Europe comme en France de plus grands sacrifices aux plus défavorisés comme aux couches dites moyennes.
Ceci dans le même temps où l’interdiction faite aux états d’emprunter auprès des banques centrales- donc obligés d’emprunter sur les marchés financiers- plombaient les finances publiques en raison des taux d’intérêt appliqués par les banques, le système financier et leurs agences de notation!
C’est donc en se servant du prétexte de ce pillage systématique des richesses produites par le peuple que, comble du cynisme, sont dans le collimateur :
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les retraites,
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les emplois de fonctionnaire,
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les salaires d’embauche des jeunes,
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la Sécurité Sociale,
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le remboursement des médicaments,
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les services publics (livrés au secteur privé),
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la liquidation des emplois et la délocalisation des entreprises…
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L’augmentation des cotisations +3% pour les fonctionnaires au nom de l’équité…
Le pire serait donc de consentir à cette politique euro-formatée, de négocier la régression et d’accepter ces nouveaux sacrifices !
Alors même que la crise (française, européenne ou même mondiale) ne résulte pas d’un excès de dépenses publiques, de dépenses sociales, de créations d’emplois publics ou d’emplois stables à garanties sociales, de services publics correctement pourvus de personnels à statut …
C’est même l'inverse !
La crise connaît de nouveaux développements parce que rien n’a été entrepris pour y mettre un terme et s’en prendre aux privilèges des classes possédantes et du capital financier.
L’heure est donc venue non seulement de ne céder à aucune contre-réforme du pouvoir mais à l’inverse de partir à la reconquête de nouveaux droits et de nouvelles garanties pour les travailleurs, notre jeunesse et notre peuple.
Dans ce contexte, la bataille pour la défense des retraites, la résistance à la contre-réforme que le pouvoir voudrait imposer est capitale.
Les journées de grève de temps à autre ne suffiront pas à faire reculer le pouvoir !
Il faut en finir avec les illusions entretenues par les directions confédérales et de la Confédérations Européennes des Syndicats sur les vertus du dialogue social et celles de l’entente entre partenaires sociaux.
Ce qui seul va compter c’est le rapport de force et l’ampleur des mouvements durables que nous seront en mesure de construire !
C’est ainsi que dans une lettre à B. Thibault, la CGT Goodyear met la direction confédérale devant ses responsabilités et lui demandant de lancer un appel pour un blocage de toutes les zones industrielles de France ce 24 juin. Le FSC soutient sans réserve cette démarche et appelle les organisations de base à suivre l'exemple de la CGT Goodyear.
Dans les semaines qui viennent travaillons à construire un mouvement « TOUS ENSEMBLE » pour :
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le maintien du droit à la retraite à 60 ans et le retour aux 37,5 annuités pour tous, privé et public, ainsi qu’au calcul sur les 10 meilleures années dans le privé et le maintien du calcul sur les 6 derniers mois dans le public (annulation des contre-réformes de 93 et 2003).
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L’indexation des pensions et retraites sur les salaires
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Le maintien du Code des pensions et des statuts particuliers (annulation de la contre-réforme des régimes spéciaux de 2007)
« Sur la question du déficit budgétaire, il faut savoir que son augmentation est, pour une large part, due à ce qu’il nous faut emprunter à plus de 3% (3,45% en moyenne) alors que l’on n’attend pas, même dans les rêves les plus fous de Mme Christine Lagarde, une croissance supérieure à 2%. Or, dans le même temps, les banques se refinancent auprès de la Banque Centrale Européenne (BCE), comme par ailleurs, auprès de la Réserve fédérale américaine et des autres banques centrales des pays développés), à des taux oscillant entre 1% et 0,5%. Serait-ce du fait de la meilleure qualité des dettes privées par rapport à la dette publique ? Poser cette question, c’est y répondre, et par un immense éclat de rire. » Jacques SAPIR, économiste
« Le système bancaire moderne fabrique de l’argent à partir de rien. Ce processus est peut-être le tour de dextérité le plus étonnant qui fut jamais inventé. La banque fut conçue dans l’iniquité et est née dans le pêché. Les banquiers possèdent la Terre. Prenez la leur, Mais... laissez-leur le pouvoir de créer l’argent et, en un tour de mains, ils créeront assez d’argent pour la racheter. Otez-leur ce pouvoir, et toutes les grandes fortunes comme la mienne disparaîtront et ce serait bénéfique car nous aurions alors un monde meilleur et plus heureux. Mais, si vous voulez continuer à être les esclaves des banques et à payer le prix de votre propre esclavage laissez donc les banquiers continuer à créer l’argent et à contrôler les crédits. » Sir Josiah Stamp, Directeur de la Banque d’Angleterre 1928–1941.